PROJET AUTOBLOG


L’Étudiant libre

Archivé

Site original : L’Étudiant libre

⇐ retour index

Site censuré

mercredi 1 avril 2015 à 18:16
De part la loi no2014-1353 du 13 novembre 2014, ce site est censuré pour les raisons suivantes :

Vous avez 24 h pour vous y opposer.

Vers une alternative aux partis politiques ?

lundi 30 mars 2015 à 18:04
Il y a eu un petit débat sur Diaspora pour savoir si le tirage au sort est pertinent. J’ai proposé une autre voie à étudier : celle de la sociocratie. En gros, pas de campagne électorale : on vote pour les personnes qu’on juge le plus apte à faire un travail.
Désolé pour la qualité, mais j'ai perdu l'original, en supprimant sans faire exprès :/
picture
ÉDIT :
Bon, je vais dire le fond de ma pensée sur Chouard. En soi, l’analyse n’est pas mauvaise : le système est malade certes. Mais sa vision est un peu trop manichéenne. Le bon peuple, les méchants dirigeant (même qu’on a pas confiance en eux car trop d’égo, sur ce point, il a raison, il y a un problème d’égo). Cette opposition est la définition même du populisme. Sérieusement. Après je suis d’accord qu’il faut changer le système. Mais le tirage au sort est-il la meilleure solution ? Je ne le pense pas. La vraie solution est la concertation, afin que l’étincelle de la vérité puissent apparaître en frottant des idées différentes. Mais bon, dans un monde où l’individualité est roi, difficile de faire l’unité ! Vous devez vous changer pour changer le monde, point. N’importe quel système est bon, même le despotisme, si s’est basé sur des valeurs nobles comme la justice. Je préfère un tyran éclairé qu’un démocrate corrompu.
ÉDIT 2 :
Plus le temps passe et plus je me dis qu'un tyran éclairé, en fait, c'est vachement bien. Non sérieusement ! Quand on entend le discours de certains, raciste, antisémite, une économie de bistrot, une analyse géopolitique découpé à la hache (quoi, les méchants musulmans étrangers qui veulent conquérir la Très-Sainte-Europe-Très-Chrétienne), j'ai juste un peu peur. Avant de vouloir faire une démocratie, il faut éduquer les masses. Ouais, j'en ai déjà parlé dans un article mais bon. Sans éducation rien. Si le M1D s'accompagne d'éducation populaire (= pas élitiste, accessible à tous), why not. Sinon le phénomène sera reprit par une élite. Comme pour TOUTES les révolutions. C'est aussi simple que ça.

EDIT 3:
Napoléon était l'homme providentiel, le sauveur de la révolution. Résultat ? Un empire.

De Gaulle était l'homme providentiel, le sauveur du pays face à l'impérialiste nazi. Résultat ? Un monarche républicain.

Sarkozy était l'homme providentiel. Résultat ? Un pays en ruine.

Un seul moyen de sortir de ça ? La CONCERTATION. L'homme providentiel n'existe pas. Pour sortir d'une crise, une seule solution : la solidarité. Et elle passe par un grand débat.

Or la démocratie est un exercice périlleux. Il nécessite une certaine forme de maturité. En effet, il consiste à remettre entre les mains du peuple son destin. La question n'est pas de savoir comment apporter la démocratie, mais si on veut de cette démocratie. La France, et les autres pays, sortent de plusieurs milliers d'années d'une autocratie. Quand on demande aux personnes de se prendre en main, ils disent que c'est trop compliqué, qu'ils ont pas envie de réfléchir, qu'on doit décider pour eux. S'ils veulent pas réfléchir, plusieurs raisons à ce problème : ils savent pas ou n'ont pas toutes les clés en main.

C'est bien beau de vouloir refonder le système, mais avant de réinventer la roue, il faut éduquer les foules à prendre leur destin en main. La vraie question, c'est de savoir s'ils veulent être libre. Et y répondre n'est pas évident !

Volivent, un groupe de musique qui déchire !

dimanche 29 mars 2015 à 15:31
Je suis tombé sur un petit groupe de musique, Volivent. Ils reprennent des morceaux traditionnels suédois et russes. Interprétation à la flûte traversière et au nyckelharpa, une sorte de violon scandinave. Un vrai régal.


Mon futur ?

lundi 23 mars 2015 à 19:34
Écrit par le schyzophrene asynchrone
J’arrive à un âge où l’on me demande de choisir ce que je veux faire. Je passe donc beaucoup de temps à imaginer ma vie à trente, trente-cinq ans, et comment j’aimerais quelle soit. Voici ce qui en sort.

Je vois une maison en pierre à flanc de montagne. Il fait beau à l’extérieur, tandis que l’intérieur est sombre, les pierres étant jusqu’à preuve du contraire relativement opaques. Les murs sont totalement cachés par de grandes étagères remplies de livres. Chacun d’eux est une édition originale de 1857, quand bien même il aurait été publié pour la première fois en 2004. L’ensemble de cette bibliothèque personnelle est une preuve incontestable de la véracité des dires d’Aristote quant à la génération spontanée appliquée aux livres.
Pour conserver une atmosphère chaleureuse, l’ensemble est éclairé par un certain nombre de lampes de chevet qui seraient de style Louis XV si Louis XV avait eu des lampes de chevet. Leur alimentation est assurée par l’improbable absence de tout type de générateur d’électricité, chose tellement improbable qu’elle ne pouvait qu’avoir lieu. Imaginez deux secondes un appareil électrique fonctionnant justement parce qu’il n’est pas alimenté, c’est le rêve devenu réalité de tout écologiste qui se respecte, et la mort d’EDF au passage, mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir.
Voici donc le décor dans lequel j’aimerais évoluer. Quid de ma profession ?
Et bien figurez-vous que suite à une succession louche d’événements suspects, mettant en scène un nombre non négligeable de personnalités politiques suspectes, le revenu de base fut voté avec une louche majorité écrasante à l’Assemblé National.
J’ai donc tout l’argent nécessaire pour subvenir à mes impôts locaux et peux donc passer mon temps libre, lequel occupe d’ailleurs la totalité de celui à ma disposition, à lire des livres dans leur édition d’origine de 1857 et à rédiger des textes comme celui-ci, qui ne mènent à rien mais ont au moins le mérite de me tenir occupé pendant un après-midi nuageux qui aurait sinon été passé à tourner en rond, tel un manchot unijambiste.
Concernant mes besoins vitaux, comme manger, boire et surfer sur internet, ceux-ci sont totalement comblés par, respectivement, un petit potager à côté de la maison qui, s’inspirant de ma bibliothèque, maniait la génération spontanée avec une aisance à faire pâlir les tomates qui y poussaient; un système de récupération d’eau de pluie que les nuages ont la bonté d’arroser en permanence, épargnant le reste de mon habitation ; et un astucieux « crackage » de la connexion wifi de mon voisin le plus proche – quatre kilomètres ! – lequel utilise toujours une clef de sécurité WEP.
En bref, une vie d’ermite tranquille, avec toute la littérature existante et ayant existé à portée de main et un voisin possédant la seule Livebox au monde dont le wifi porte à quatre kilomètres à la ronde et dont le SSID se trouve être « Livebox-H2G2 »
C’est beau les rêves…

la République n’est-elle plus que l’ombre d’elle-même ?

samedi 21 mars 2015 à 18:30
Ce dimanche, je serai un grand garçon. Mes premières élections. Je peux enfin voter, après des années à suivre le débat public, sans trop agir. Un mélange d’excitation, mais aussi de crainte et de peur s’empare de mon esprit.

Dans ma conception, le vote est quelque chose de sacré et inaliénable. J’ai conscience des siècles de luttes pour avoir ce privilège. Des hommes et des femmes qui se sont soulevés, pour combattre la tyrannie, et pouvoir prendre en main leur destin.

J’ai grandi dans une famille qui m’a permis de réfléchir dans le monde qui m’entoure. C’est un atout considérable. Après tout, j’ai pu développer un esprit critique. Ne pas gober la litanie insane que diffusent les JT. Ma nature curieuse me pousse à savoir toujours plus, à chercher à comprendre.
J’ai encore les images des débats mouvementés à l’Assemblée nationale du début du siècle dernier. Vous savez, là où on opposait de grandes idées, où tout est question de joute verbale. Les meilleurs arguments. Pour moi, le débat est comme un silex : en frottant des idées opposées et diverses, apparaît l’étincelle de la vérité.

Mais, depuis quelques années, il y a quelque chose de malsain qui s’installe. L’ego s’immisce, tel un poison, dans les rouages de notre belle République. On a un choix entre blanc bonnet et bonnet blanc. Travailler plus pour gagner plus, chacun pour soi et Dieu (ou pas) pour tous. L’ego touche même les idées.

Les belles, les grandes idées, sont purement et simplement ignorées. Ceux qui font des débats sont marginalisés. Ou fuit la politique, devenue trop politicienne. Certains se revendiquent apolitique. Et là, le bat blesse.

La politique signifie la gestion de la cité. Gérer notre espace, l’espace où on vit. L’espace vécu, diraient les géographies. C’est donc quelque chose qui concerne tout le monde. L’eau qu’on boit, la direction de l’économie, la manière de vivre ensemble.

Mais des années de dégoûts ont laissé leurs traces. Un illettrisme de la culture politique s’installe. Les grandes idées du passé ? Oublié. Les bêtises du passé ? Oublié. Et on les reproduit. Sans passé, guère de futur. Et les extrémistes profitent de cette méconnaissance, pour glisser de manière insidieuse leurs pensées nauséabondes. Conséquence ? Une radicalisation du débat. Débat est un mot bien trop fort : une chamaillerie serait plus adéquate. Les querelles sont devenues byzantines : une virgule, un mot à changer dans une loi. On en oublie les problèmes concrets : quel futur veut-on ?

Des tentatives sont là pour apporter de nouvelles idées. Des coalitions de nouveaux partis, se forment pour faire entendre leurs voix. Mais on les taxe d’extrémistes. Un bien grand mot, permettant de jeter l’anathème, pour laisser place aux partis sclérosés ayant perdu leur idéal, défendu par ceux qu’ils ont eux-mêmes bannis. Les extrémistes, les vrais, sont, quant à eux, rentré dans la cour royale et sont devenu comme les nantis : une norme, un modèle à suivre. Ils ont été anoblis. Et tout ce qui n’est pas noble ne doit pas être digne d’intérêt.

La République s’effondre sous son propre poids, par ses fastes et ses dorures. L’ego démesuré, chantant la douce mélodie d’un mirage lointain, occulte l’essentiel : la ville est en feu. Les bâtiments brûlent. Mais, dans la cour, que nenni, profitons de la vie. Après tout, si nous sommes heureux, tous l’est aussi ?

Les fondations de la République sont gangrenées par les injustices, par la haine et les frustrations découlant de celle-ci, la déception et la rancœur. Le poids de plus en plus lourd de l’ego exerce une pression de plus en plus forte sur une fondation en peine à supporter tout ça. Les flammes du mécontentement lèchent de plus en plus intensément et de plus en plus haut la République. Le système va s’écrouler, c’est sûr et certain. La question est de savoir quand.

Ce dimanche, il me restera qu’un goût amer d’avoir laissé gâché un combat dont des hommes et femmes sont morts, et de n’avoir laissé qu’une ombre d’un rêve avorté.

Mon vote, au final, ne servira qu’à retarder le moment fatidique où les loups consommeront les moutons.