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Deviens une star, sois candidat aux élections

mardi 9 octobre 2012 à 13:01

Tu as été blogueur influent puis, sans grand succès, tu as tenté de devenir web-entrepreneur. Mais aujourd'hui, tu t'ennuies. Tes journées sont mornes et personne ne fait attention à toi.

Ne t'inquiètes pas, j'ai la solution : deviens candidat aux élections communales !

Colleur d'affiche pirate

Il faut prévoir le coup six ans à l'avance, aux élections précédentes : tu iras coller des affiches pour la tête de liste, tu te feras copain avec les autres candidats. Le parfait militant de base désintéressé. Pendant six années, tu seras de toutes les réunions, de toutes les fêtes de la locale.

Puis, les élections approchant, tu te verras sans doute proposer une place sur la liste. Si ce n'est pas le cas, tente de mettre en épingle ta visibilité sur le web. Oublie juste de dire qu'elle est déclinante.

Finalement, après bien des réunions, c'est officiel : tu es 17ème. Une place de choix !

Être candidat, c'est surtout dépenser du temps et de l'argent pour un hypothétique poste de presse bouton dans un conseil communal. Car, bien évidemment, tu as du signer un papier t'engageant à ne jamais voter contre ton chef de groupe dans le cas peu probable où tu serais élu.

Te voilà en campagne. La campagne, c'est devenir soudainement passionné par les marchés et les brocantes alors que tu n'y mettais jamais les pieds. Il faut dire que tu n'es pas le seul. Même les ténors politiques se prennent de passion pour les légumes bio :
— Mettez-moi ces trois concombres s'il-vous-plait !
— Euh… ce sont des courgettes monsieur le bourgmestre.

Tu vas être partout. Subitement, tu trouves indispensable d'aller écouter cette conférence du cercle du 3ème âge sur l'étymologie des noms de rue dans la commune sous Napoléon. Le conférencier lui-même est surpris par la foule. Près de 50 personnes dont 2 ne sont pas candidats.

De foires aux boudins en fêtes de quartiers, tu vas rencontrer des tas de personnes très intéressées par ton programme et te posant des questions : les candidats des autres listes. Les quelques non-candidats qui osent encore sortir à cette période de l'année t'insulteront en conchiant la politique.

Mais tu gardes le sourire, même s'il se crispe parfois. Quand une personne te parle de ses problèmes, tu promets d'en faire une priorité et que, une fois élu, il ne faudra pas une semaine pour le résoudre, même si cela implique de mettre un bouchon anal à tous les chiens de la ville.

Tu fais imprimer ta tête en grand. Chaque week-end, tu fais le tour des panneaux pour vérifier si tu n'as pas été surcollé. Surtout par cet enfoiré de 15ème sur ta liste. À une semaine du scrutin, tu réalises que tu n'as pas écoulé le tiers des affiches qui t'ont coûté un mois de salaire. Du coup, tu retapisses les panneaux.

Ton affiche devient aussi ton avatar Facebook. Car Facebook est partie intégrante de la campagne : tu ne postes plus que des messages expliquant le programme de ta liste ou alors des photos « humoristiques » montrant des tracts de la liste adverse dans une poubelle ou piétinés sur un trottoir. Tu n'aimes et tu ne partages plus que les contenus de tes colistiers.

Cela a un prix : la grande majorité de tes amis t'ont supprimé ou ignorent tes messages. Ils n'en ont rien à faire de la politique, encore moins de celle de ta commune.

La seule chose que tu ne forwardes pas, c'est l'honteux lipdub que ta tête de liste a tenu à mettre sur Youtube et dans lequel on te voit te déhancher maladroitement d'un air gêné. Bizarrement, tes voisins l'ont retenu celui-là, t'interpellant d'un bruyant « Hey, John Travolta ! » quand ils te croisent.

Tu as réactivé ton défunt compte Twitter et tu t'es créé un « blog de campagne » dont tu twittes chaque billet. Ton Twitter et ton blog sont suivis, en tout et pour tout, par tes colistiers. Du moins ceux qui en ont compris le fonctionnement. Le dernier sur ta liste fait une campagne de feu sur Twitter, twittant chaque rencontre, chaque discussion. Il n'a juste pas compris que son compte était protégé et qu'il n'avait absolument aucun follower.

Hier soir, le cirque venait en ville. Ton conjoint t'a proposé d'y emmener les enfants. Tu as dit que tu ne pouvais pas car tu participais au débat de l'Amicale des Comités des Quartiers Communautarisés et Unis, l'ACQeCOUCOU. Tu t'es retrouvé au débat avec 89 personnes, dont 88 candidats et un organisateur.

Ton conjoint t'a dit que le spectacle était superbe, que les enfants ont adoré, que la moitié de la ville était là, qu'il avait vu des amis d'un quartier éloigné qui ignorait que tu te présentais et que tu aurais aimé.

Tu as regardé la pile de tracts que tu te promettais de mettre dans les boîtes aux lettres le lendemain. Et, dans un profond soupir, tu t'es rendu compte que tu n'étais plus trop sûr de vouloir être élu.


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Un financement de campagne transparent ?

lundi 8 octobre 2012 à 12:41

Beaucoup de partis semblent soutenir la transparence. À tel point que certains ont trouvé mes engagements électoraux « consensuels ». Et bien il est de temps de passer aux actes pour voir ce qu'il en est vraiment. Et voir si la transparence est si consensuelle qu'on veut bien le dire.

Une serre transparente en noir et blanc

Les partis en campagne pour les élections sont, par la loi, obligés de garder leurs dépenses électorales sous un certain seuil. À Ottignies-Louvain-la-Neuve, ce seuil est de 22.855€ pour la communication de la liste et 1727€ par candidat. Afin de contrôler le respect de cette règle, les partis sont tenus, dans le mois qui suit les élections, de fournir à l'administration deux informations :

  1. Le détail de leur compte de campagne (1000€ pour le tract untel, 150€ pour des ballons, etc)
  2. L'origine des fonds (don de 1000€ du partisan machin, financement par le parti de 10.000€, etc)

Les deux totaux doivent évidemment être identiques et les dons inférieurs à 125€ peuvent être anonymes.

Ces informations ne sont pas divulguées et restent privées entre le parti et l'administration. Sauf au Parti Pirate où les frais de campagne Brabant-Wallon-Ottignies-Louvain-la-Neuve sont accessibles à tous.

Ce dimanche, Cédric du Monceau, tête de la liste Avenir à Ottignies-Louvain-la-Neuve, a émis l'idée d'établir un tableau du nombre de voix par argent investi pour chaque liste et chaque candidat histoire de comparer la rentabilité des campagnes. Idée que je me propose de mettre en pratique.

Pour cela, je lance le défi de la transparence aux autres listes, à OLLN et en Brabant-Wallon. Chaque liste doit, avant les élections de ce dimanche, s'engager publiquement sur son degré de transparence du financement de la campagne. J'ai créé une page pour en effectuer le suivi.

Degré 0: aucune information ne sera fournie ou aucun engagement public n'a été fait.

Degré 1: le total du coût de la campagne, tel que fournit sur le document envoyé à l'administration, est communiqué publiquement. Cela permet de calculer le coût moyen par vote et par siège pour cette liste.

Degré 2: le détail des frais de campagne est public. Cela permet à chaque citoyen de se rendre compte de combien a coûté le dépliant qu'il a reçu dans sa boîte aux lettres. Information très pertinente quand j'entends les discussions autour de moi sur « le bourrage des boîtes aux lettres ».

Degré 3: le détail du financement est rendu public à l'exception des noms des donateurs non-candidats (par respect pour leur vie privée). Cela est justifié par le fait qu'un candidat aspire à un poste public. Sa transparence est donc un atout et permet de calculer son rendement investissement/nombre de voix. Par contre, les donateurs non-candidats ne doivent évidemment pas être divulgués.

Le Parti Pirate en Brabant-Wallon s'engage au degré 3 et le met en œuvre durant la campagne, prouvant que c'est possible et informatif.

Si une liste entière ne souhaite pas s'engager, des candidats peuvent néanmoins participer en s'engageant individuellement à rendre public le détail de leurs dépenses personnelles. Il leur suffit de me contacter, je mettrai leur nom sur la page Wiki consacrée à cet effet. Après les élections, j'établirai un tableau récapitulatif des listes et des candidats participants.

Je suis conscient que ça arrive un peu tard. Pour la prochaine campagne, nous tenterons de lancer ce principe dès le début.



Image par h0lydevil


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When technical experts do the job of politicians

jeudi 27 septembre 2012 à 13:44

As most of you know, I'm working for Lanedo, an Open Source consultancy company. Free software is not reserved to students and a geek elite anymore: it's a real professional solution that brings many benefits and is, according to me or our customers, a pragmatic way to share resources in a complex and quickly evolving world.

At Lanedo, we are working for many private customers but, recently, we have seen an increasing interest from the public sector. That's why I attended the Open Forum Europe 2012, a summit on openness and standardization taking place in the beautiful Bibliothèque Solvay.

Bibliothèque Solvay

You probably know that, in my spare time, I'm doing some politics on the local level, being candidate for the Pirate Party in my city. But I was attending the summit as an Engineer, an Open Source professional and flop taker, not as a politician.

The quality of the panels was extremely high and, immediately, the discussions started to sound political even if you could still see it from a technical point of view only.

"Openness is not a goal. It is not needed. Sharing is our goal ! But how could you share without openness ?" (Peter Strickx)

When Neelie Kroes went on stage, there was no doubt that there was an highly political tone. In the following speech, Mitchell Baker raised the question : "Do we really want to preserve existing interests ?", making a parallel with Skype threatening the traditional telecom industry.

The nail in the coffin of "technical forum" went with the next panel. But what would you expect by a bunch of rock stars moderated by Glyn Moody himself ?

Simon Phipps immediately tackled the audience : "If the politics are representing the big companies, who is representing the citizens?". Chris Taggart added : "Laws are very slow to make. This was an interesting property of the system to avoid totalitarianism. But the world is changing so quickly that the system can't cope with it anymore". Carlo Piana added that "Piracy and protecting children are used as trojan horses to introduces dangerous legislations". At that point, Rick Falkvinge would have cried of joy.

I felt like being in a Pirate Party meeting. I raised my hand, just to ask why political propositions were coming from technical persons and if it was normal.

For Chiara Giovannini, it is normal because we are all politicians. For Simon Phipps, it is because politicians just don't do their job anymore. While replying, Simon managed to check my bio online and see that I was part of the Pirate Party. He answered that, although he despises the name of the party, he sees it as having the same goal as the panel : empowering back the citizens.

A tweet from Simon Phipps during OFE2012

I realized how our world is changing. Neelie Kroes'speech available online and open to comments while she was giving it, speakers checking bio of people in the audience, technical heroes speaking politics on the highest level and only one political party mentioned on stage during the whole conference : the Pirate Party.

In our world, politics and technologies are increasingly interconnected. I now understand better why existing giants are trying to slow down the progress at all cost, lobbying heavily for their own interests. And I'm each day prouder to be part of a company that brings technical openness to people, that works every day to give the power back to citizen, even if it's by a very small but useful step at a time.


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Sale politicien hypocrite !

vendredi 21 septembre 2012 à 12:18

De brocante en fête de quartier, j'arpente ma commune comme tout candidat aux élections qui se respecte. Je complète ma bibliothèque, je retrouve des vieilles connaissances, je rencontre de nouvelles personnes. J'y prends du plaisir. C'est rigolo.

Jusqu'à ce fameux soir où ma compagne me demanda : « Tu n'as pas l'impression d'être complètement hypocrite à force d'aborder les gens tout le temps ? ».

Et là, sans crier gare, la vérité m'a frappée. Froide, nue, violente. Je ne m'en étais pas rendu compte mais, insidieusement, je suis devenu un politicien. Un sale politicien hypocrite.

Seul sur la route

Quand je marche dans la rue, quand je dis bonjour à un passant, quand je remercie la boulangère, je n'ignore pas que chaque personne est une voix potentielle.

Une rencontre n'est plus l'occasion de s'enrichir mais de faire une voix. Mon sourire hurle « Votez pour moi ! » et mon écoute ne cherche que l'opportunité de placer mon programme ou ma position sur la liste.

Je vais jusqu'à réfréner ma spontanéité naturelle par simple crainte qu'elle puisse être considérée comme de l'hypocrisie. Mon entourage n'est pas en reste : « Pourquoi tu ne lui as pas donné ta carte ? Tu aurais du dire que t'étais candidat ! ».

Avant même le pouvoir, le simple concours de popularité qu'est une élection corrompt profondément. L'attention devient superficielle, de façade. La réflexion et l'humilité s'enfouissent sous la nécessité d'exister, de péter plus haut que les autres et d'avoir toujours raison.

Alors, on se retrouve entre candidats, même adversaires. Parce qu'on sait qu'on ne doit pas convaincre, qu'on n'a rien à gagner, qu'on peut être soi-même.

Vous me dites que tous les politiciens sont des hypocrites. En temps que politicien, je vous le confirme. Oui, ils le sont. Sans exception possible.

Mais ont-ils seulement le choix ? N'avons-nous pas notre propre part de responsabilité ?

Photo par elBidule


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Ottignies-Louvain-la-Neuve, ville pirate

samedi 15 septembre 2012 à 17:55

Ola, du bateau ! Oui toi, le moussaillon fatigué ou le coureur des mers, toi qui fait escale dans l'interlope port d'Ottignies-Louvain-la-Neuve où se retrouve la fine fleur de la flibuste, la pègre des océans.

Tu auras à cœur de lire le petit manuel de politique d'Ottignies-Louvain-la-Neuve avant de pénétrer dans les bas-fonds de notre ville, là où, parmi les relents de rhum et de tabac exotique se trament les plans les plus audacieux, se préparent les abordages les plus cruels.

Tu y croiseras certainement Jean-Luc Sparrow, gouverneur de la ville, dont la cruauté fait verdir même ses compagnons les plus hardis.

Jean-Luc Roland le Pirate

Il tient le pouvoir, d'une main de fer, grâce à l'aide d'Annie la Rouge, capitaine du fier Sanguinaire. La légende prétend qu'à cause de son refus, Johnny Depp fut forcé de se rabattre sur Keira Knightley. « Une vraie pirate ne participe pas à ces mascarades hollywoodiennes » aurait-elle dit.

Annie Galban la pirate

Mais, écoutez ! Les rumeurs du port montent jusqu'à nous. Un complot se trame. Long John Cédric, le premier conseiller de Jean-Luc Sparrow manigancerait en effet une prise de pouvoir. Des témoins affirment que, de nuit, des canons et des armes sont chargés à bord de l'Avenir, la frégate de Long John Cédric.

Cédric du Monceau le pirate

Toutes ces intrigues laissent de marbre le vénérable Barbe Blanche. Sa fière caravelle fend l'azur et il ne fait point mystère de ses projets d'abordage. Il se battra avec l'énergie farouche et le rhum dont il abreuve son équipage.

Jacques Otlet le pirate

Barbe Blanche fourbit ses armes, harangue ses troupes. Il espère compter sur le soutien de Ploum le Sanguinaire-sauf-pour-les-petits-chats, capitaine du Transparent. Mais celui-ci mène ses pirates au combat sans se préoccuper d'alliances ou d'intrigues.

Ploum le pirate

La bataille s'annonce terrible, beaucoup de braves y laisseront leur vie. Déjà, la tension est palpable, la nervosité gagne les équipages. Ils savent qu'au soir du 14 octobre, des épaves fumantes surgira un de ces cinq pirates, le nouveau maitre d'Ottignies-Louvain-la-Neuve.


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