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Méthode pour faire résilier un contrat « one shot » (exemple sur un site Web)

mardi 16 mars 2010 à 16:21

Avec tous les clients de ces agences avec qui j’ai pu dialoguer, j’ai pu établir la « méthode » suivante pour pousser ces entreprises surprenantes à la résiliation du contrat.

Note préliminaire : en Droit français, une annulation n’est pas possible si l’exécution dudit contrat a débuté. Seule une résiliation est alors possible. (Sauf si les deux parties sont d’accord pour annuler le contrat.)

Ceci n’est pas une méthode sûre à 100 %, ni absolue. C’est plutôt un guide. Elle est générale, doit donc être utilisée avec attention et prudence.
Autant vous le dire aussi de suite : vous devrez consulter un avocat pour vous défaire de vos contrats (mais il est -parfois- possible d’obtenir des compensations) et probablement vous exposer sur Internet (mais je vous aide à mieux appréhender vos identités numérique et cyber-réputation).

Il faut aussi essayer d’établir le contact avec l’agence, quitte à recourir à des canaux annexes (ceux pour son recrutement). On se doit de « tenter le coup », pour ne pas se voir reprocher le contraire par la suite.

Conseil : imprimer cette page (CTRL + P) pour la lire hors-écran et pouvoir la consulter facilement à tout moment.

Sommaire

  1. Tout enregistrer
  2. Activer son assistance juridique
  3. Demander immédiatement l’annulation des contrats
  4. Guetter le moindre faux pas
  5. Engager un avocat pour bloquer ou non les prélèvements
  6. Suggérer la médiatisation de l’affaire pour obtenir une résiliation amiable
  7. Rejoindre d’autres clients et faire du bruit
  8. Informer les organismes professionnels et média spécialisés
  9. Répondre favorablement à une nouvelle prospection
  10. Autres informations

1 : Tout enregistrer

De manière générale, enregistrer tous les échanges et conversations. Par courrier, n’envoyer que des Lettres Recommandées avec Accusé de Réception (LRAR). Par téléphone, l’annoncer au préalable à l’interlocuteur, et obtenir son accord pour la poursuite de l’enregistrement, ou raccrocher. (Sinon l’enregistrement est nul et inexploitable juridiquement.)
La LRAR a une autre vertu : occuper la web agency surprenante. En effet, si chaque client·e mécontent·e ne communique que par L.R.A.R, cela fait chaque jour des dizaines de courriers à aller physiquement chercher au bureau de poste pour cette agence détonante. L’union fait la force.

Ne pas hésiter à scanner ses documents, et les balancer aux services en ligne de lancement d’alerte (whistleblowing) à l’instar de FrenchLeaks (en français) ou SourceSûre.

2 : Activer son assistance juridique

Activer l’assistance juridique de son assurance professionnelle. Ne pas hésiter à leur faire suivre vos échanges avec l’agence Web et/ou la société de financement. Je ne connais que deux avocats à vous recommander, Me Dubrulle en Vendée et Me Debrabant dans le Nord (03 20 02 11 11). Sur les forums Internet, dr nombreux cas de vente one-shot sont présent, vous pourrez aussi y trouver des noms ou coordonnées d’autres avocat-e-s ayant déjà défendu des clients dans une situation similaire à la votre.

Dans la mesure du possible, déposer plainte, très officiellement (exemple ici en Belgique).

3 : Demander immédiatement l’annulation des contrats

Demander le jour-même l’annulation du contrat. La Loi donne un délai de rétractation de 7 jours à compter de la signature, par LRAR, sans distinguer si on agit en professionnel ou en consommateur. (France, articles L. 121-21 et L. 121-25 du Code de la consommation.)
Dans ce courrier, dénoncer les conditions de la signature, l’absence de délais de réflexion, la non réception du nom de domaine définitif avant la mise en ligne du site, tout ceci permettant d’argumenter sur le refus de collaborer sur des bases tronquées.
Signaler aussi cette demande au leaser (Parfip, Locam…), à son assureur professionnel, à l’ADCAPI, et à sa banque. (Leur envoyer une copie de la LRAR.
Et aussi : réserver le nom de domaine prévu dans le contrat. L’agence ne l’a peut-être pas déjà enregistré, et cela permet donc de rendre le contrat non viable. Le domaine est en effet indisponible, donc le contrat ne peut pas s’exécuter.

Essayez de contacter l’agence Internet là où elle ne s’y attend pas : les réseaux sociaux. Repérez sur lesquelles elle est inscrite (Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest…) et contactez-la EN PUBLIC.
Par exemple, intégrez sa page Facebook (tant pis s’il faut la « liker » pour cela), puis poster des commentaires où vous relatez votre expérience, postez-en sur divers endroits : le fil d’actus (timeline), les photos, les événements, concours… Elle vous censurera sans doute très vite, mais au moins les autres commentateurs/personnes inscrites seront notifiées ou le verront tout de suite.
Si ces tentatives de contact ne marchent pas, on peut aussi passer par d’autres moyens moins prévisibles, comme les sites d’offres d’emploi, elles pullulent. Cela peut paraître à contre-emploi, non pertinent et impertinent, mais il faut bien se dire que ces canaux-là sont ouverts en permanence à cause du turnover [renouvellement] énorme. Exemple : répondez à une annonce de commercial (poste le plus courramment recherché) mais répondez à côté de la plaque, par l’ironie, le sarcasme ; envoyez une copie (scan) de votre plainte à la place du CV, listez les vices du démarchage dans la zone de texte « motivations », etc… Quand le service Ressources Humaines en aura marre, il fera comprendre aux patrons l’intérêt d’ajuster positivement leurs pratiques de ventes oneshot.

4 : Guetter le moindre faux pas

Guetter la moindre faute, dysfonctionnement ou oubli, et faire constater par huissier. Exemple : module payé mais absent sur le site, bogue, référencement non conforme à ce qui est marqué sur le contrat…

Si vous êtes contacté-e sur un numéro de téléphone qui n’est pas 100% professionnel, plaignez-vous, et dénoncez-le (le numéro appelant ou le standard de la web agency) sur les sites web de commentaires de numéro de téléphone (tapez-le dans un moteur de recherche).

5 : Engager un avocat pour bloquer ou non les prélèvements

Courir chez un avocat, ou chez un service d’aide juridique bénévole… mais les compétences et l’expérience a un coût.

  1. Lui demander conseil pour bloquer ou non les prélèvements bancaires. (Question cruciale pour l’annulation ou la résiliation des contrats.) Un blocage fait risquer des poursuites par la société de financement (loyers non payés), alors qu’un non-blocage pourrait être interprété par un juge comme un signe d’accord sur le contrat.
    Si on décide de bloquer les prélèvements, voir aussi à soit porter plainte, soit mettre cet argent sous séquestre. Y compris porter plainte contre l’entreprise de crédit-bail, car elle est complice de l’agence Web. Et tant qu’à faire, déposer plainte directement auprès du Procureur de la République (France).
  2. En plus de dédommagements, on peut demander des publications judiciaires, sur des sites spécialisés (tels Legalis.net), et dans la Presse (locale/spécialisée/…).
  3. Lui faire disséquer les contrats à la recherche du moindre vice ou erreur. Exemples : contrat sans mention des numéros obligatoires, contrat en taille de caractère 6 points, absence de date…
  4. Exigez toutes les pièces de votre dossier de crédit-bail (article détaillé).
  5. Si les prélèvements ont commencé: vérifier que vous détenez bien les 4 éléments suivants :
    • procès-verbal de conformité/de réception (qui prouve que vous avez reçu le bien pour lequel vous payez),
    • cahier des charges,
    • clause d’agrémentation/ d’alimentation/ de mise en route du site,
    • clause de cession.

    Sinon, exigez-le à la société de financement, elle doit vous remettre notamment ce procès-verbal de réception avant de vous prélever !

Parallèlement, on peut exploiter la faculté de résiliation unilatérale, si celle-ci est ouverte. (Cette procédure nécessite un avocat.)

6 : Suggérer la médiatisation de l’affaire pour obtenir une résiliation amiable

Recontacter le commercial et laissez-lui/la entendre votre volonté ferme, absolue de témoigner sur le Web, en citant explicitement les noms des personnes/entreprises. Sa seule porte ouverte reste de vous « séduire »/amadouer cette fois-ci, au lieu de vous circonvenir abusivement. S’il y a une chose que ces agences n’aiment pas, c’est la publicité. Cela permet d’inverser partiellement le rapport de force et pousse l’agence à un RDV de résiliation. Si possible, se faire assister d’un avocat.

  1. En cas de R.D.V de résiliation, ne rien lâcher, être ferme, ne céder/prêter/échanger aucun document, sous aucun prétexte, même pas des photocopies partielles ou de mauvaise qualité. Refuser les concessions ou compromis. L’annulation ne doit rien coûter au final, sous aucun prétexte. Et même, demander une compensation. Par exemple, suggérer que l’on ira(it) pas voir les média en échange de l’équivalent de 20 mensualités. Attention : ne pas tomber dans le « jeu » du maître-chanteur, qui est sévèrement puni, y compris en cas d’échec.
  2. Rédiger votre témoignage détaillé et envoyez-le à RTL Conso (Julien Courbet)RMC (Jean-Jacques Bourdin), les webmagazines  L’InternauteLe Journal Du Net.
  3. Pour s’exprimer sur le Web, choisir de préférence une plate-forme de publication située à l’étranger, par exemple wordpress.com (comme ce présent blog), blogger.com (par Google), Google Sites, ou blogsite.org. Car sinon, la Loi de votre pays peut obliger ce service de publication ou son hébergeur à bloquer, fermer ou retirer des contenus (ce qui pourrait être le cas sur LePlusNouvelObs ou Mediapart par exemples). Conseil : s’exprimer sous son vrai nom, sinon le témoignage n’est pas crédible ni fiable. (N’importe qui peut se cacher sous un pseudonyme et critiquer une société.) Ne pas calomnier, diffamer, injurier, dénigrer ; être factuel, posé, neutre, avec du recul, et en s’exprimant sans émotion. Être responsable et assumer ses publications. Une plateforme hébergée en France (Over-blog…) ou en Belgique (Skynet.be…) est peut être acceptable, à condition d’être influente. Essayez en créant votre blog ou envoyez votre témoignage au magazine L’Internaute.
  4. Tant qu’à s’exprimer en ligne, impliquer aussi la société de financement en citant son nom (pratique nommée name-dropping). Ces entreprises (Parfip, Locam, KBC Lease, Wanlease) représentent un talon d’Achille pour ces agences Web, car si elles refusent de travailler avec l’agence Web, alors celle-ci ne peut plus vendre ses sites Web ! Donc si la société de financement estime sa réputation entachée par celle de l’agence Web, il est possible qu’elle cesse son partenariat avec cette dernière, ce qui va donc lui nuire.
    Un autre point faible de certaines agences, c’est tout simplement la publicité autour de leurs culture ou pratiques, tant commerciales que managériales ou communicationnelles. Parlez-en, c’est tout ! Partez du principe que les internautes sont à la fois ignorants de cette mentalité commerciale et curieux de savoir comme ces agences ont pu vous amener à signer.
  5. Une fois votre témoignage en ligne, l’agence reviendra vers vous et vous « suppliera » de supprimer le témoignage gênant. A vous de voir si vous le laisser en ligne malgré la résiliation, ou non ! Soyez aussi très attentif aux conditions de résiliation, elles risquent d’inclure une phrase du type

    « retrait du témoignage sur le site http://www.ma-boite-va-bientot-couler-a-cause-de-l-agence-xxx.com en échange de l’annulation totale des contrats, du remboursement intégral et immédiat de tous les frais occasionnés, et d’une indemnité forfaitaire équivalente à 15 mensualités ».

    Là encore, prenez bien le temps de lire à tête reposée ce que l’on vous propose !

Ecrire à sa sénatrice ou bourgmestre, pour l’avertir de ces pratiques douteuses, tant par le prestataire de services que le financeur qui en est complice. Il est possible de faire de même pour les député-e-s, euro-députéEs, Ministre de l’Economie numérique, Secrétaire d’Etat aux TPE et PME, et la Garde des sceaux.

7 : Rejoindre d’autres clients et faire du bruit

Poster des appels à témoins (sur le site de l’ADCAPI, sur CommentCaMarche.net [PAS BESOIN de s’inscrire], etc…) pour se regrouper avec d’autres victimes. Informer les entrepreneurs amis, confrères. Communiquer avec d’autres clients de la même agences, par exemple via le groupe Facebook. Rejoindre d’autres clients de votre zone géographique. A partir d’un certain nombre, il peut être motivant pour eux tous de faire une manifestation : se rendre physiquement dans l’agence Web pour négocier une résiliation à l’amiable, et sans frais. Voire même accompagné : ami, représentant d’organisme professionnel, syndicat, journaliste avocat…

Rejoindre une association spécialisée, comme l’AFVOS en France.

Si l’on est déjà inscrit-e sur un réseau professionnel tel Viadéo ou LinkedIn, repérer les employé(e)s actuel(le)s de la boite, voire ceux de l’agence de financement. Certain.e.s ne sont très honnêtement au courant de rien, il faut dire que certaines firmes sont particulièrement douées ou zèlés pour dissimuler la vérité… et bien se vendre aux nouvelles têtes.
En essayant de « mixer » les profils, contacter plusieurs salariéEs, par exemple un profil créatif (rédactrice, community manager), un profil technique (sysadmin, développeur Web) et un profil transversal que l’on trouve dans n’importe quelle entreprise (comptable…), et leur raconter la vérité du business de leur employeur. Leur surprise sera vraisemblablement d’autant plus grande que leur intégration est récente. Bien entendu, les profils marketing doivent être évités, ils et elles sont bien placéEs pour connaître en détails le modèle économique de leur employeur.

8 : Informer les organismes professionnels et média spécialisés

Prévenir les organismes professionnels (Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre des Métiers, DIRECCTE, syndicats…) et média de son secteur d’activité/région., voire même les ministères concernés. Particulièrement les media libres et pure-players = ceux uniquement en ligne (problématique de la cyber-réputation).

9 : Répondre favorablement à une nouvelle prospection

En cas de reprospection, dire « oui » à un RDV et… aviser. [ Surprendre le commercial en le filmant, amener des témoins (amis, membre d’associations…) au RDV. ] Variante : donner une fausse adresse à laquelle vous ne vous rendez évidemment pas, histoire d’occuper inutilement le commercial, et si possible loin, afin d’augmenter sa fatigue.

Autres informations

En cas de témoignage en ligne, ne pas calomnier, diffamer, dénigrer, injurier. Être strictement factuel, s’exprimer sans émotion. Bannir aussi les termes « arnaque », « escrocs », et leurs dérivés, car ils sont potentiellement diffamatoires. Pour exprimer des choses plus « dures », les faire passer comme des opinions, des sentiments. Il est légal de dire « je trouve mon site merdique », alors qu’il ne l’est pas de dire « mon site est merdique », car cela fait passer l’état « merdique » comme un fait (sous-entendu avéré) et est donc diffamatoire.

Quelques guides pratiques que je vous recommande fortement de lire avant de rédiger votre témoignage :

  1. Guide « Je blogue tranquille », par le Forum des droits sur internet (PDF de 15 pages).
  2. Guide « Être informé pour mieux bloguer – Droits et Devoirs du blogueur », par Reporters Sans frontières (PDF de 11 pages).
  3. Guide « Cultivez votre identité numérique » (à lire en ligne) pour vous aider à mieux gérer votre identité numérique (car vous exposez vos identités professionnelle et personnelle sur le Web).
  4. Guide pour la gestion de la réputation en ligne pour vous aider à gérer l’e-réputation de votre entreprise (donc aussi la votre).

En cas de RDV filmé (à l’insu du commercial, bien sûr), évoquer ou rappeler la possible cession de l’enregistrement à une chaîne de TV ou TV Web. (Cela fait un autre moyen de pression et accroit la perte de contrôle de l’agence sur le contrat.) Rappel : sa diffusion est illégale (enregistrement à l’insu, conversation privée, Droit à l’image…).

URL courte de cet article : https://affaireeo.wordpress.com/?page_id=756 ou http://wp.me/pIvH6-cc ou encore http://methode.prestatairesweb.com

Mathias Poujol-Rost


Classé dans:politique commerciale Tagged: aide, annulation, annuler, astuce, astuces, avocat, blogage, casser, contrat, contrats, Droit, honte, leaser, leasing, Loi, Mathias Poujol-Rost, médiatisation, méthode, media, plainte, procédure, publication, publicité, résiliation, résilier, sortie, technique, vice, Wanlease

Appel à témoins : clients de Cortix

samedi 6 février 2010 à 22:13

Dans le cadre d’une procédure judiciaire, un client parisien de la société Cortix cherche à recueillir des témoignages de clients de Cortix. (Pourtant basée à Mérignac près de Bordeaux.)

L’adresse de courriel pour cela est la suivante : temoignagecortix arobase hotmail.fr.

URL raccourcies vers ce billet : https://affaireeo.wordpress.com/?page_id=694 & https://wp.me/pIvH6-bc .

Édition mardi 29 mars 2011 : Un groupe Facebook existe depuis quelques jours : « Clients de Cortix souhaitant résilier » . Frédéric, un autre blogueur et client de Cortix, recherche aussi d’autres témoins.

Edition jeudi 12 avril 2012 : le client appelle au rassemblement national.


Classé dans:témoignage d'employé Tagged: appel à témoin, appel à témoins, Cortix, France, Halima HAMZA, Hassane HAMZA, Nathalie HAMZA, Paris, procédure, témoignage, témoignages, témoin, témoins

Les témoignages sont conditionnés par un engagement

samedi 23 janvier 2010 à 19:45

Il y a plusieurs semaines, je mettais en place la page « témoignez ». Elle vient d’être mise à jour pour une raison importante.

Il est possible que le témoignage actuellement en ligne ne soit plus publié, par pression de l’agence, à qui il ne plaît pas du tout. Il est en effet possible qu’il doive être dé-publié en raison d’un accord entre les parties impliquées.

Ceci est inacceptable, c’est une forme de censure ! Pour ne pas renouveler cette situation, je pose désormais la condition suivante : un témoignage ne peut être publié que et uniquement si le témoin s’engage par écrit, et de façon manuscrite, à le laisser en ligne au moins 9 semaine, par le modèle suivant :

Je soussigné(e), [titre] [Prénom] [NOM], gérant(e)/directeur(trice) de la [forme juridique] [nom de l’entreprise] à [commune du siège social], autorise la publication sur affaireeo.wordpress.com (webmestre : Mathias Poujol-Rost) et son maintien en ligne en permanence jusqu’au [ajouter au moins 9 semaines à la date actuelle] de mon témoignage sur mon contrat d’abonnement/de vente de site Web par la société [nom de l’agence Web] (et [la société de leasing]).

[Signature]


Publié dans le blogue, témoignage de client Tagged: témoignage, témoignages, témoigner

Mensonges d’Ekinoxe Origin dans son dossier de presse

samedi 12 décembre 2009 à 14:50

URL permanentes des cet article : https://affaireeo.wordpress.com?page_id=152http://wp.me/pIvH6-2s .

Hier, alors que je cherchais par curiosité des photos de l’agence Ekinoxe Origin à Roubaix, j’ai cherché « ekinoxe origin 650 m2″, et le premier résultat est un dossier de presse de 19 pages (format PDF).

Comme tout dossier de presse, on peut s’attendre à ce qu’il livre une version enjolivée de la réalité, rien d’anormal, on cherche à se faire bien voir des journalistes et on espère qui transmettront l’information.

Sauf que, plusieurs choses m’ont fait réagir dans ce dossier de la société de Stéphane DEJONGHE, Thomas DELAERE et Laurent GUILBERT. Je vais ici parler principalement d’une phrase qui relève carrément de la désinformation. Je précise que j’ai signalé tout cela à l’agence Web Ekinoxe Origin vendredi en fin de matinée (11h42), et les ai vivement invité à corriger la situation d’ici au vendredi soir, sans quoi je dénoncerai ce mensonge.

Donc acte.

Ekinoxe Origin proposerait une solution de crédit

Page 3, chapitre 2 « Ekinoxe ou l’Internet à la portée de TPE et PME », on peut lire la phrase suivante :

Une solution de crédit spécifique (en moyenne sur 4 ans) permet même aux plus petites structures de s’offrir un site Internet performant et efficace.

Capture d'écran d'un extrait du dossier de presse ; section relative à un solution de crédit-bail

Selon de nombreux témoignages, c’est faux, pour les 3 raisons suivantes :

  1. ce n’est pas un crédit, mais un crédit-bail,
  2. il n’est pas proposé ou permis mais engagé de façon cachée de la vue du client,
  3. ce n’est pas une solution d’Ekinoxe Origin, mais de leur partenaire Parfip, société de financement.

Explications point par point.

Un crédit-bail n’est pas un crédit

Ekinoxe Origin fait référence dans cette phrase au crédit-bail. Ekinoxe Origin semble jouer avec les mots, or « crédit » et « crédit-bail » ne signifient pas du tout le même mode de financement d’un bien.

Un crédit est un prêt d’argent de la part d’une banque ou organisme de crédit à une personne, en vue d’acheter un bien. L’apport financier de la banque permet à la personne de payer le bien en une seule fois (« comptant »). Une fois l’achat réalisé, la personne devient alors immédiatement propriétaire de ce bien et n’est redevable de rien au vendeur, mais devra rembourser à sa banque le prêt pendant plusieurs mois ou années (majoré d’intérêts).

Un crédit-bail est un produit financier qui permet d’utiliser un bien sans le posséder, en contrepartie d’une redevance mensuelle. Le propriétaire du bien n’est pas l’utilisateur (la personne) mais la société de crédit-bail (aussi appelé société de « leasing » en anglais). La personne qui souhaite utiliser ce bien paie l’abonnement pendant plusieurs mois ou années, fixé à l’avance par contrat. À l’échéance de l’abonnement se dégage une option de propriété. Il est en effet possible que la personne ait alors payé autant que le prix de vente du bien. En toute logique, cela lui donne donc le droit de enfin posséder le bien.

Seulement voilà, la propriété n’est qu’une option qui doit évidemment être souscrite lors de la signature du contrat… si ledit contrat inclut cette option. Dans le cas d’Ekinoxe Origin, des témoignages affirment que le site est détruit si le client ne continue pas à payer après l’échéance. Chloé Delecroix, rédactrice Web et assistante de communication, affirme sur Wikipédia que les sites dont les mensualités ne sont plus payées sont mis hors-ligne. Cela suggère que le site est réactivé si le client signe  nouveau un contrat, sans doute le genre de contrat qui va l’engager pendant plusieurs années. Je me demande si cette façon de pousser le client à se ré-engager ne pourrait pas être interprétée comme un façon de faire une forme de chantage : « Soit vous payez, et pendant plusieurs années, soit on détruit le site ! ». (À défaut de chantage, cette pratique génère tout de même une pression morale certaine sur le client, car fait planer une menace sur la visibilité commerciale, la réputation, le chiffre d’affaires, le bénéfice et donc au final sur la survie de l’entreprise.)

Dans un cas comme dans l’autre, cela veut peut-être dire que le client d’Ekinoxe Origin ne sera jamais propriétaire de son propre site, qu’il aura pourtant pleinement payé ! J’ai bien demandé à Stéphane Dejonghe (confondateur, dirigeant et commercial) de me confirmer cette supposition.

Sur le plan légal, un site appartient, de même qu’un programme informatique

Ekinoxe Origin réussi à faire signer sournoisement ce contrat de crédit-bail

Des témoignages de clients (ou supposés clients) signalent qu’ils n’étaient pas au courant d’avoir souscrit à ce mode de financement. Il ne serait donc pas « permis » au sens de « proposé » au client, mais bien « fourgué » voire « forcé », peut-être par la ruse.

Une ruse possible est de faire signer le prospect en ne soulevant que le coin des pages du contrat. Ainsi, le prospect ne peut pas voir donc lire le contrat dans son intégralité. Si cela est utilisé par des commerciaux d’Ekinoxe Origin, le contrat pourrait être annulé car l’emploi d’une telle technique relève de la manoeuvre dolosive. Le problème est de prouver qu’elle a été employée.

Ce point (souscription « cachée ») est en lien direct avec le suivant.

Ekinoxe Origin n’est pas l’organisme de crédit lié au contrat

L’entreprise Parfip est une société de financement partenaire d’Ekinoxe Origin. Selon des témoignages de clients, leur contrat de site Web est revenu à la société Parfip sitôt signé. En tout cas, des prélèvements bancaires sont réalisés au nom de Parfip et Parfip possède de nombreux sites Internet réalisés par Ekinoxe Origin.

Il semble que le contrat de payement de redevances à Parfip soit inclus ou placé à la suite du contrat d’Ekinoxe Origin, de sorte que lors de la signature, le prospect signe deux contrats sans le savoir.

Il y a ici un motif potentiel d’annulation de contrat en raison de deux mensonges : aucun client n’affirme avoir été informé que son site allait être revendu, ni que le prestataire de crédit allait être Parfip. (Il serait étonnant qu’une agence de communication soit habilitée à pratiquer des opérations financières !)

Notes sur ce point (mensonges sur le crédit d’un contrat de site Web)

J’ai cherché dans tout le dossier de presse, le mot « crédit » n’est présent que à cet endroit du document. De même, Stéphane Dejonghe m’avait affirmé lors de son opération séduction que le site Web d’Ekinoxe Origin comporterait une page qui parle de ce mode de financement. Je viens d’utiliser le moteur de recherche interne de http://www.ekinoxe.fr, http://www.ekinoxe.com et http://www.ekinoxe.be : aucun résultat sur le mot-clé « crédit ».

Autres points qui me dérangent dans ce dossier de presse

Le suivi des clients d’Ekinoxe Origin

On peut lire à plusieurs endroits que le suivi serait « renforcé » (page 2) ou que « la satisfaction [est] au coeur de [leurs] préoccupations » (page 14). Ekinoxe Origin affirme aussi qu’elle « accompagne [le client] pour que [son] projet corresponde parfaitement à [ses] attentes » (page 3) ou encore que leur réussite (à Ekinoxe Origin) tient notamment à « l’accompagnement [du client] durant toute la durée du contrat« .

Des témoignages le jugent au contraire lent, inexistant ou dur d’oreille (nombreuses relances de demandes). Des clients se plaignent de retard de livraison, ou de bogues.

Le manque de précisions sur les modalités de gestion autonome du site Web

Ekinoxe Origin affirme proposer un « panel cohérent et complet de solutions adaptées [aux besoins de ses clients] » (page 3).

Un site vitrine créé par Ekinoxe Origin permet à son utilisateur (qui n’en est pas le propriétaire, rappelons-le) d' »insérer un nombre de rubriques et de pages illimitées » (page 7). C’est le site de base, qui permet de présenter son entreprise sur la Toile.

Dans la formule « Boutique » (page 9) , le client « bénéficie d’un site au nombre de références illimités« . La personne qui gère le site www.accessoire-mariage.com m’a assuré qu’elle pouvait bien gérer les produits de sa base de données, mais pas ajouter de nouvelles pages, uniquement éditer celles existantes. Il y aurait donc une sorte de choix à faire entre base de données (les produits de la boutique) et contenu éditorial ? Alors que des systèmes de gestion de contenu tels CMS Made Simple ou Magento proposent tout cela gratuitement ? ! Bien que parfaitement légales si contractées correctement, ces conditions sont tout de même contestables sur le plan moral. J’ai aussi tendance à penser qu’un site plus « évolué » comprend toutes les fonctionnaliés de celui d’évolution N-1.

De plus, Ekinoxe origin affirme que les solutions proposées « permettent […] de gérer leur site de manière autonome sans surcoût ». Peut-on vraiment être autonome si l’on ne peut pas maîtriser à 100 % le contenu de son site et l’architecture de ses contenus ? Cette notion d’autonomie est ici sujette à interprétation.


Publié dans stratégie de communication Tagged: éthique, communication, crédit, crédit-bail, désinformation, Ekinoxe Origin, FAIL, faux, Laurent Guilbert (Ekinoxe Origin), leasing, malveillant, mensonge, morale, Nord, Nord-pas-De-Calais, Presse, RP, Stéphane Dejonghe (Ekinoxe Origin), Thomas Delaere_(Ekinoxe Origin)

Nouvel appel à témoins : victimes d’Ekinoxe Origin

lundi 23 novembre 2009 à 11:21

Après la mise hors-ligne du sujet de discussion « Appel à témoins contre Ekinoxe Origin » sur le forum Les Arnaques, j’ai plusieurs fois demandé sa réouverture, notamment parce qu’il contient de nombreux témoignages.

Malheureusement, aucun des instigateurs ni modérateurs n’a accepté de le ré-ouvrir. Dommages pour les victimes de cette société de Thomas DELAERE, Stéphane DEJONGHE & Laurent GUILBERT !

J’ai donc créé un nouveau sujet « Appel aux cliens mécontents d’Ekinoxe Origin ».

Édition mardi 24 : le nouveau sujet de discussion n’est plus visible que par les utilisateurs inscrits et a été verrouillé. Le modérateur justifie cela par la suivante :

Il se trouve que ces litiges ont comme nature un différend commercial entre professionnels ; or nous (le staff) avons pris la décision de ne plus publier sur le forum les litiges entre pros. pour se recentrer sur les particuliers.

Tout les sujets relatifs à cette société seront retirés de la vue du public.
Idem pour les nouveaux fils de discussion.

La lecture de ce sujet vous expliquera le pourquoi du comment : http://forum.lesarnaques.com/annuaire-professionnel-cinema-gym/important-suppression-une-rubrique-t69487.html

Nous sommes désolé de la gêne que cela occasionne mais nous arrivons à une période charnière où nous devons faire des choix cruciaux si nous voulons que l’association perdure.

Des sujets sur Cortix ou Idep Multimédia restent encore en place, le temps de les migrer et d’avertir toutes les personnes qui les ont ouverts.

Édition : un groupe Facebook pour les victimes de la société Ekinoxe Origin, qui peuvent aussi regarder du côté de la faculté de résiliation unilatérale pour obtenir la résiliation de leur contrat auprès de la société de crédit-bail.


Publié dans témoignage de client Tagged: aide, Belgique, Ekinoxe Origin, escroquerie, forum, Laurent Guilbert (Ekinoxe Origin), Nord, piège, procédure, relation client, Roubaix, SAS Ekinoxe Origin, société Ekinoxe Origin, Stéphane Dejonghe (Ekinoxe Origin), témoin, témoins, Thomas Delaere_(Ekinoxe Origin), victime, victimes