Pour votre témoignage ou avis client·e je vous recommande la plateforme de blogs de Médiapart.
Avantages
très bon référencement (SEO) et rapide (quelques jours peuvent suffir à ce que votre article apparaissent dans les 2 premières pages de Google, sur le nom de l’agence, par exemple)
adossée par une entreprise déontologique (profession réglementée je le rapelle) et peu commerciale
on peut attirer l’attention des journalistes, votrebillet peut se retrouver mis en valeur
plusieurs formats de publication sont disponibles : article, galerie d’images, relai d’un lien…
pas de surcoût (accès inclus dans l’abonnement au journal)
commentaires “privés„ : réservés aux abonné·e·s, affichés uniquement en étant connecté·e et non référencés dans les moteurs de
recherche
Inconvénients
conditionnée à un accès payant (celui du journal)
être factuel·le, rigoureus·e et « sourcé·e (montrer son site ou élément crédibilisant) » dans sa rédaction : (cf la Charte de participation du “Club„) (certains mots sont donc à proscrire de votre récit, sous peine de suppression totale du message : duperie, escroc, manipulation, dol, mensonge, tromper, piège, harcèlement, léonin, camelot…)
Un collectif s’est formé autour de ces ventes en one-shot, déjà l’objet de nombreuses questions aux député·e·s et sénatrices·eurs.
Le but du Collectif Anti-Vente Financière (CALF) est la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la location financière en ventes à cycle court.
Mardi soir était diffusée l’émission de Cash Investigation dédiée aux #PanamaPapers, cette fuite de documents centrée sur l’évasion fiscale par le biais de société-écran, fraude orchestrée par des sociétés telles Mossack Fonseca au Panama.
La reportage est suivi d’une séquence plateau avec des invité·e·s. Parmi elleux, la lanceuse d’alerte Stéphanie G. qui a permis à l’Etat français de récupérer 12 milliards d’euros, mais qui est abandonnée par l’État qui lui tourne littéralement le dos. Après son job et son argent, elle risque son logement, le Minefi & autres ministères ne font rien pour elle, tout comme les autres lanceuses-eurs d’alerte, y compris quand elles/ils livrent bénévolement des informations aux pouvoirs publics. Peut-on vraiment faire pleinement confiance à ces services & pouvoirs publics ?
Le Ministre Des Finances et des Comptes Publics Michel Sapin était présent et a évoqué un projet de Loi contenant un « statut protecteur des lanceurs d’alerte » et une agence vers laquelle des lanceurs-euses d’alerte pourraient confier des documents, informations… sous couvert d’anonymat. Seule cette agence serait au courant de l’identité des citoyen·nes qui partagent ces injustices, délits ou méfaits. Voici l’extrait de l’émission, vers 2h 32min 02s :
Il a formellement REFUSÉ de s’engager, à la moindre chose, ni pour la lanceuse d’alerte en question, ni n’a fait de promesse formelle pour les lanceurs & lanceuses d’alerte en général. Et de toute façon les député·e·s et sénatrices-eurs voteront très certainement contre cette loi. Ils et elles n’ont « rien à cacher » bien sûr, ne comprennent rien à Internet ou presque, elles & ils savent bien ce qu’iels ont à craindre de dénonciations populaires, que l’argent en France est un sujet tabou, même l’argent public. Surtout l’argent public. Ce projet de loi « Sapin II » n’a donc selon moi que peu de chances d’aboutir, ou alors amputé de telles dispositions. Ce n’est pas comme s’il y avait un moyen pour le Gouvernement de passer en force (49-3)…
Revenons sur cette fameuse « agence » : ne soyons pas dupes. La confiance envers le politicien·nes ou envers l’État baisse, et ce n’est pas les actuelles violences policières lors des manifestations anti-Loi Travail qui prouveront le contraire ou infléchiraient la tendance. Par ailleurs un État peut jouer double ou triple jeu en fonction des interlocuteurs, en mode « Officiellement je m’offusque, mais en vrai OSEF protégeons nos copains ».
De plus l’État français n’est de loin pas reconnu pour son expertise dans le Numérique (loi HADOPDI) ou la sécurité informatique (rares sont les fonctionnaires ou agent·e·s publics·ques aptes à chiffrer un mail, un entrepreneur a été condamné pour avoir trouvé via Google des documents mal protégés…) . Seule une poignée de parlementaires sont un peu conscient(e)s des enjeux de la cryptographie et ses bénéfices possibles pour l’intérêt général.
Alors donc, si vous êtes sur le point de balancer de telles infos à la Presse ou aux Pouvoirs Publics, ne jouez pas aux héroïnes/héros : soyez anonymes et restez-le à tout prix, de tout temps. Pas de poursuite-bâillon, donc des nuits tranquilles et une vie qui continue comme avant. Ne comptons que sur nous-même et tenons bon : une alerte s’inscrit dans la durée, ce n’est pas du one-shot (des journalistes peuvent vous contacter plusieurs mois après…).
Le service français Pacitel promeut un « démarchage téléphonique responsable et une protection des consommateurs renforcée ». Les lectrices·eurs de ce blogue savent que c’est une douce illusion dans le monde merveilleux des affaires, particulièrement face à des vendeurs qui ne pensent qu’aux cycles courts, la vente en un seul coup ( « one-shot » ).
Son site web propose un formulaire de signalement d’appel commercial non voulu, dérangeant ou exagéré ; il s’adresse aux particuliers, mais je pense que certain·e·s d’entre vous peuvent en profiter tout de même.
Le formulaire précise les clauses pour rendre valable la dénonciation, la troisième condition peut être un bémol :
[le service de signalement ne concerne pas les] numéros à usage professionnel.
C’est là que l’on peut « jouer » sur le caractère personnel vs. professionnel :
Lors de la création de votre entreprise, vous ne vouliez pas « vous prendre la tête » ou n’aviez simplement pas les moyens de créer une ligne téléphonique portative dédiée, et vous utilisez la votre personnelle, en plus de l’avoir officiellement déclarée. Le/la titulaire de l’abonnement est votre personne physique, son adresse votre maison, son payement se fait sur vos deniers privés… En général cette situation est problématique pour la comptabilité de votre boîte, mais pour ce signalement d’appel excessif, employez les arguments qui vous arrangent.
Si vous travaillez à la maison, comme nombre de professions libérales ou autres petit·e·s prestataires de service dont l’activité ne nécessite pas de local dédié (contrairement au magasin d’une commerçante ou à l’atelier d’un·e artisan·e), et que vous avez été démarché·e sur votre ligne fixe, vous avez donc été dérangé·e sur votre ligne conjugale ou familiale. Là encore, utilisez astucieusement les éléments que vous savez être en votre faveur.
Parmi les multiples raisons de signaler ces appels inadéquats, le formulaire propose bien « Le contenu de l’appel » (coucou la déontologie des marchands de sites aux étranges méthodes) et « L’usage abusif de mes données personnelles » (entre autres). Pas besoin de s’inscrire sur le site.
Ces arguments sont d’autant plus valables que votre numéro personnel est peu diffusé. A contrario, s’il est présent sur votre site web professionnel ou dans plusieurs annuaires publics d’entreprises, il vous sera plus délicat de vous opposer légitimement à cette téléprospection visant les pros vers ce numéro.
Le formulaire est simple, court et explicite, et la démarche d’alerte ne coûte rien à essayer, et c’est toujours ça de pris !
Si vous êtes une agence web située dans la même rue qu’un établissement d’une concurrente douteuse, vous avez grand intérêt à marquer fortement votre différence et votre désapprobation de la technique de vente expéditive dite « one shot« .
Faites le test pour votre entreprise, essayez les requêtes suivantes dans un moteur de recherche :
C’est en effet sous ces formulations anodines que certaines personnes évoquent votre voisine pratiquant la vente à cycle court, pour de ne pas (trop) prendre de risques vis-à-vis de la diffamation ou de la concurrence déloyale, puisqu’en l’espèce personne n’est formellement identifié.
(Le moteur StartPage utilise les résultats de Google, le flicage en moins). Grâce à ces résultats de recherche, vous pourriez alors constater qu’une agence “one shot” réside à proximité de votre compagnie. Imaginez maintenant un ou une internaute λ cherchant à identifier cette entreprise douteuse pour l’éviter, cette personne pourrait alors vous confondre avec cette entreprise douteuse voisine.
Pour signaler et mettre en valeur votre caractère “non-one shot”, plusieurs moyens :
détaillez vos valeurs, principes, vision du métier (accompagnement du prospect…) ;
signalez près de votre adresse postale que vous adhéré à la Charte eTIC, sur chaque page de votre site (dans l’ordre du code source, pas visuellement) et/ou en balise TITLE de certaines pages.
Lorsque votre engagement éthique est visible près de l’adresse postale, cela contribue à le faire apparaître dans les extraits de contenu de page (page snippets) réalisés par les algorithmes des outils de recherche, lors de la génération des pages de résultats (SERP). Il me paraît en effet primordial d’éviter toute confusion possible entre vos entreprises, dès le moteur de recherche.
La mention de votre adhésion à la Charte ETIC dans au moins une balise TITLE, donc sur au moins une page, permet de la rendre très visible. Et ainsi de lever l’ambiguïté qui peut exister aux yeux d’un internaute pressé ou peu sensibilisé au marché de la création de sites Web. Il serait très dommageable que sa réputation déteigne ou se propage à la votre, non ?
Comprenez bien que dans cette démarche le but n’est pas vraiment de s’en prévaloir (adhésion et engagement à des valeurs éthiques), mais d’abord de vous distinguer nettement dans les SERP et de vacciner votre cyber-réputation d’une éventuelle contamination par la proximité géographique d’une société louche.
Tout ceci vaut aussi pour les autres entreprises du groupe dont vous faites partie.