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Combien nous faudra t-il de leçons de démocratie ?

vendredi 24 janvier 2014 à 00:46

Combien ? Combien de leçons de démocratie verrons-nous se dérouler sous nos yeux, dans des pays où les revenus moyens sont bien plus faibles que par chez nous ? Jusqu’où faudra t-il aller pour que les citoyens réagissent vraiment et ne se disent pas simplement que le monde est tel qu’il est et que l’on y peut rien. Perd t-on vraiment toute envie de changer le monde passé la vingtaine, voire même avant ? L’argent nécessaire à la survie devient-il le moteur de nos vies devant notre humanité ?

Actuellement, en ce mois de Janvier 2014, une révolution est en cours en Ukraine. Des citoyens se préoccupent du fait que le gouvernement ukrainien ait renoncé à un accord avec l’Union Européenne, et se soit dans le même temps rapproché de la Russie comme un partenaire commercial, notamment avec un énième projet de gazoduc. La Russie a évidemment fait pression sur l’Ukraine, et cette oligarchie sait bien évidemment trouver les mots pour convaincre.

Pour les opposants au régime actuellement en place et une très grande partie des citoyens ukrainiens, c’est comme si leur gouvernement prenaient l’argent russe et refusaient les libertés et autres bénéfices que pourrait apporter un accord avec l’U.E. Ainsi donc, ils descendent dans la rue et manifestent, par -14°C le jour et -22 la nuit. Même si les policiers les empêchent de passer. Même s’ils subissent des tentatives d’intimidation (qui violent totalement au passage leur vie privée). Même si leurs camarades se font tuer. Car le monde entier leur donne raison.

Pour autant, tout n’est pas parfait dans le meilleur des mondes. Il y a son lot de moutons noirs dans tout groupe, pourvu qu’il soit assez grand. Ainsi, des casseurs lançant des cocktails Molotov et usant d’armes ont été vus, tout comme des gens d’extrême-droite. Heureusement, les politiques de l’opposition réussissent à faire avancer des négociations, en espérant éviter un bain de sang.

Peut-être y a t-il chez certaines de ces personnes plus qu’un intérêt personnel, une envie de pouvoir ou bien une simple recherche d’argent ? J’ose le croire.

Pendant ce temps, en France, Serge Dassault collectionne les affaires de corruption. Et prouve que tout le monde peut-être corrompu.

Image : Mstyslav Chernov – Licence CC-BY-SA 3.0

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Boîtes noires et pensée magique

lundi 20 janvier 2014 à 00:42

Je voudrais ce soir vous faire lire un texte très intéressant sur l’accessibilité de la technologie au grand public et sa compréhension. Ce texte est de Gérard Swinnen et se situe au début du premier chapitre de son fameux et excellent cours (je vous le conseille) sur Python.

Je précise que ce texte, comme l’intégralité de son ouvrage, est disponible sous licence CC BY-NC-SA et ce billet de blog l’est donc aussi.

Ce texte est à mettre en relation avec celui de Jean-Baptiste Quéru que j’avais traduit il y a quelques mois, « Une escalade vertigineuse, mais invisible ».

Une caractéristique remarquable de notre société moderne est que nous vivons de plus en plus entourés de boîtes noires. Les scientifiques ont l’habitude de nommer ainsi les divers dispositifs technologiques que nous utilisons couramment, sans en connaître ni la structure ni le fonctionnement exacts. Tout le monde sait se servir d’un téléphone, par exemple, alors qu’il n’existe qu’un très petit nombre de techniciens hautement spécialisés capables d’en concevoir un nouveau modèle.

Des boîtes noires existent dans tous les domaines, et pour tout le monde. En général, cela ne nous affecte guère, car nous pouvons nous contenter d’une compréhension sommaire de leur mécanisme pour les utiliser sans états d’âme. Dans la vie courante, par exemple, la composition précise d’une pile électrique ne nous importe guère. Le simple fait de savoir qu’elle produit son électricité à partir d’une réaction chimique nous suffit pour admettre sans difficulté qu’elle sera épuisée après quelque temps d’utilisation, et qu’elle sera alors devenue un objet polluant qu’il ne faudra pas jeter n’importe où. Inutile donc d’en savoir davantage.

Il arrive cependant que certaines boîtes noires deviennent tellement complexes que nous n’arrivons plus à en avoir une compréhension suffisante pour les utiliser tout-à-fait correctement dans n’importe quelle circonstance. Nous pouvons alors être tentés de tenir à leur encontre des raisonnements qui se rattachent à la pensée magique, c’est-à-dire à une forme de pensée faisant appel à l’intervention de propriétés ou de pouvoirs surnaturels pour expliquer ce que notre raison n’arrive pas à comprendre. C’est ce qui se passe lorsqu’un magicien nous montre un tour de passe-passe, et que nous sommes enclins à croire qu’il possède un pouvoir particulier, tel un don de « double vue », ou à accepter l’existence de mécanismes paranormaux (« fluide magnétique », etc.), tant que nous n’avons pas compris le truc utilisé.

Du fait de leur extraordinaire complexité, les ordinateurs constituent bien évidemment l’exemple type de la boîte noire. Même si vous avez l’impression d’avoir toujours vécu entouré de moniteurs vidéo et de claviers, il est fort probable que vous n’ayez qu’une idée très vague de ce qui se passe réellement dans la machine, par exemple lorsque vous déplacez la souris, et qu’en conséquence de ce geste un petit dessin en forme de flèche se déplace docilement sur votre écran. Qu’est-ce qui se déplace, au juste ? Vous sentez-vous capable de l’expliquer en détail, sans oublier (entre autres) les capteurs, les ports d’interface, les mémoires, les portes et bascules logiques, les transistors, les bits, les octets, les interruptions processeur, les cristaux liquides de l’écran, la micro-programmation, les pixels, le codage des couleurs… ?

De nos jours, plus personne ne peut prétendre maîtriser absolument toutes les connaissances techniques et scientifiques mises en œuvre dans le fonctionnement d’un ordinateur. Lorsque nous utilisons ces machines, nous sommes donc forcément amenés à les traiter mentalement, en partie tout au moins, comme des objets magiques, sur lesquels nous sommes habilités à exercer un certain pouvoir, magique lui aussi.

Par exemple, nous comprenons tous très bien une instruction telle que « déplacer la fenêtre d’application en la saisissant par sa barre de titre ». Dans le monde réel, nous savons parfaitement ce qu’il faut faire pour l’exécuter, à savoir manipuler un dispositif technique familier (souris, pavé tactile…) qui va transmettre des impulsions électriques à travers une machinerie d’une complexité prodigieuse, avec pour effet ultime la modification de l’état de transparence ou de luminosité d’une partie des pixels de l’écran. Mais dans notre esprit, il ne sera nullement question d’interactions physiques ni de circuiterie complexe. C’est un objet tout à fait virtuel qui sera activé (la flèche du curseur se déplaçant à l’écran), et qui agira comme une baguette magique, pour faire obéir un objet tout aussi virtuel et magique (la fenêtre d’application). L’explication rationnelle de ce qui se passe effectivement dans la machine est donc escamotée au profit d’un « raisonnement » figuré, qui nous rassure par sa simplicité, mais qui est bel et bien une illusion.

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À propos des navigateurs web

vendredi 17 janvier 2014 à 18:21

Ce billet est le premier dans la catégorie « L’internet expliqué à mes parents ». Il s’agit de billets traitant un thème précis à chaque fois, accessible aux débutants mais traitant le sujet en longueur.

 

Il n’est pas forcement facile de choisir un navigateur Web parmi les nombreux qui existent et les différents arguments qu’ils proposent. Voici quelques informations à savoir pour faire son choix.

Note : Cet article traitera des navigateurs principaux sur PC, c’est-à-dire Chrome, Internet Explorer, Firefox, Safari et Opera. Les autres (Konqueror, Epiphany, Iron, …) ne sont pas assez répandus et accessibles aux destinataires de cet article.

 

Avant tout, définissons le Web en traduisant cet anglicisme : le Web, c’est la toile. Le Web, c’est un ensemble de pages reliées entre-elles par des liens, d’où cette analogie avec la toile.

Commençons par le commencement. Sous cette lapalissade se cache une introduction visant à vous expliquer de quoi se compose un navigateur Web. En effet, il y a deux parties dans l’interface d’un navigateur Web : l’interface utilisateur, qui permet d’accéder aux fonctions du navigateur, et la page Web en elle-même. L’affichage de la page Web est géré par un moteur de rendu, qui prend en compte les informations que le site envoie pour afficher votre page. Si l’interface peut-être personnalisée selon les envies de l’utilisateur, la visualisation de la page Web dépend uniquement du navigateur. Ainsi, il existe plusieurs moteurs de rendu et plusieurs interfaces, chacun étant un navigateur. Plusieurs navigateurs (avec des interfaces différentes, donc) peuvent utiliser un même moteur de rendu. C’est par exemple le cas du très répandu Webkit.

Avant de choisir le navigateur, le choix du moteur de rendu va donc d’abord devoir s’imposer. En fonction de quoi devons nous choisir notre moteur de rendu, me direz-vous ? C’est très simple : ils se distinguent de part la manière dont ils affichent la page.

 

Mais ce qui va nous faire dire qu’un moteur de rendu est meilleur qu’un autre, c’est premièrement le respect des standards. En effet, les gens entreprises dont le domaine est le Web se sont regroupées dans ce que l’on nomme le W3C, le World Wide Web Consortium, qui définit les règles à suivre pour afficher une page que tous les utilisateurs visualisent sans problème et surtout de la même manière. Suivre les standards définis par le W3C permet de ne pas avoir une page affichée avec des boutons un peu n’importe où. Les règles du W3C évoluant régulièrement avec les technologies, les moteurs de rendu (donc les navigateurs également) doivent se mettre à jour pour profiter des avantages que peuvent offrir ces technologies. C’est pourquoi il est important de mettre à jour son navigateur raisonnablement, pour ne pas avoir un moteur de rendu obsolète face aux sites que l’on veut visiter.

Aujourd’hui, toutes les dernières versions des navigateurs prennent en charge un nombre suffisant des spécifications du W3C, et les différences de prise en charge des règles du html5, la dernière version des spécifications du W3C, tendent à disparaître. Cependant, si on regarde le score de prise en charge de ces règles selon les navigateurs, on voit vite que certains ont encore une avance confortable sur d’autres.

De plus, tout le monde ne peut pas forcément accéder aux dernières versions de son navigateur. Ainsi, les utilisateurs de Windows XP sont bloqués à la version 8 d’Internet Explorer, dont le moteur de rendu prend très peu en charge le html5, tandis que celui de la version 11 le prend déjà beaucoup mieux. Ces utilisateurs sont contraints de migrer vers d’autres navigateurs pour rester à la page des standards.

Une autre caractéristique à regarder pour choisir son moteur de rendu, c’est la vitesse de celui-ci. Nous avons d’une part la vitesse d’affichage de la page, et d’autre part la vitesse d’exécution d’animations, d’effets de la page. Pour savoir, il suffit de consulter un des nombreux tests effectués régulièrement par des sites de presse spécialisée, comme celui-ci, ou mieux encore, de tester soi-même sur son propre système la différence.

Ainsi, aujourd’hui, on voit clairement que les moteurs de rendus les plus efficaces sont Blink/Webkit et Gecko encore largement devant Trident, celui développé par Microsoft. Ce dernier est depuis une dizaine d’années à la traîne en termes de performances et de prise en charge des standards, mais ce retard ne fait que diminuer.

Vous aurez noté que j’ai écrit « Blink/Webkit ». En effet, le premier de ces deux moteurs de rendus est un fork, un dérivé de l’autre. Ainsi, ils n’ont pour le moment que très peu de différences entre eux.

Une dernière remarque : comme je l’ai dit, le moteur de rendu Webkit (et donc Blink) est très répandu, car il est utilisé par beaucoup de navigateurs. Ceci pourrait être vu comme une bonne chose, car il serait pour les travailleurs du Web plus facile de créer un site pour un unique moteur de rendu. Mais cela est en vérité dangereux pour le Web, car du fait de sa très large utilisation, ce moteur de rendu peut forcer la main au W3C et leur imposer ses standards, forçant les autres moteurs de rendu à adopter à leur tour les changements que Webkit décide. Or ces changements sont parfois impossibles à mettre en œuvre selon les navigateurs, ou bien ne servent pas forcément les utilisateurs. La diversité des navigateurs est indispensable pour que le Web reste neutre.

 

Au match des performances et de la prise en charge des standards, c’est souvent Webkit qui gagne, légèrement devant Gecko et encore loin devant Trident.

 

Parlons à présent de l’interface d’un navigateur. Évidemment, elle se veut intuitive et personnalisable. Une majorité de navigateurs ont ce but et l’atteignent, ensuite ce n’est qu’une question de goût ou d’habitudes, il faut tester. En revanche, beaucoup moins proposent la fonctionnalité d’étendre les possibilités du navigateur. Ainsi, les extensions pour navigateur permettent d’ajouter à votre navigateur des fonctionnalités que vous jugez nécessaires, par exemple pour modifier son apparence, ajouter un bouton pour lire un article plus tard, télécharger une vidéo sur YouTube ou encore bloquer les publicités. Les fonctionnalités exclusives de certains navigateurs peuvent aussi se retrouver dans d’autres à l’aide d’extensions.

Les deux navigateurs qui proposent un réel système d’extensions sont Firefox et Chrome. Notons toutefois que les extensions que Firefox propose sont souvent bien plus intéressantes et plus nombreuses que celles de Chrome. En revanche, ce dernier propose des applications (beaucoup, beaucoup d’applications) directement dans le navigateur, ce qui peut-être intéressant pour certains utilisateurs.

 

Un dernier point sur lequel s’appuyer pour choisir un navigateur est son respect de la vie privée des utilisateurs. En effet, vous faites beaucoup de choses avec votre navigateur, et certaines ne doivent pas être rendues publiques (mot de passe, coordonnées bancaires). De plus, le moteur actuel du Web est la publicité, et les agences de publicité sont très intéressées par vos habitudes. Elles créent votre profil d’internaute et vous proposent des publicités dites ciblées… ou bien elles revendent vos données à des tonnes de sociétés et cela vous envoie des tonnes de spam dans votre boîte aux lettres, virtuelle ou non. En gros, si vous cherchez vos vacances sur Google, préparez vous à être harcelés de mails publicitaires relatifs dans les prochains jours. Même en laissant de côté l’éthique de ce système, il n’est pas bien pratique (sauf si on est vieux, tout seul et qu’on a des sous à perdre, non ?).

 

Le problème, c’est l’on ne sait pas toujours ce que les navigateurs peuvent faire avec vos données. En effet, une énorme majorité des navigateurs sont dits propriétaires, c’est-à-dire que l’on ne peut pas voir les sources.

J’en reparlerai dans un autre billet, mais sachez que c’est un peu comme si vous aviez devant vous un plat sans savoir la recette. Vous ne pouvez pas savoir s’il y a du poison dedans car ce poison n’a ni d’odeur ni de couleur. Vous devez faire confiance au cuisinier. Dans le cas contraire, si vous avez la recette et vous avez vu le cuisinier préparer votre repas, vous pouvez le manger sans craindre le poison.

Ici, c’est pareil. Aucun utilisateur ne sait ce qu’il se passe à l’intérieur d’un logiciel propriétaire. Le logiciel peut très bien faire une copie de tous vos mots de passe et les envoyer à quelqu’un, vous n’en saurez rien. L’alternative aux logiciels (donc navigateurs) propriétaires sont les logiciels libres. Ils sont dits libres car vous pouvez consulter son code source (sa recette), le modifier et le redistribuer.

 

Il est donc, si vous vous souciez un tantinet de votre vie privée, très important de choisir un navigateur libre. Ça tombe mal, on a pas trop le choix en réalité.

Voici les navigateurs les plus utilisés, classés du plus respectueux de l’utilisateur au pire :

  1. Mozilla Firefox : Navigateur libre, développé par un organisme à but non lucratif, la fondation Mozilla. Moteur de rendu libre : Gecko
  2. Opera : Navigateur propriétaire, mais la société qui le développe se dit respectueuse de l’utilisateur. A vous de lui faire confiance…ou pas. Moteur de rendu libre : Webkit (précédemment Presto)
  3. Chrome : Navigateur propriétaire mais basé sur un navigateur libre, Chromium. Google rajoute à coup sûr des bouts de code pour vous espionner et vous extorquer vos données, mais si tel est votre choix… Moteur de rendu libre : Blink (fork de Webkit)
  4. Safari : Navigateur propriétaire, et la société qui le développe (Apple) n’est pas du tout connue pour le respect de la vie privée, donc par conséquent… Moteur de rendu libre : Webkit
  5. Internet Explorer : (Encore) Bon dernier, le navigateur développé par Microsoft est propriétaire et avec un moteur de rendu également propriétaire (Trident). Cependant, il essaie récemment de se rattraper avec ce qu’il peut.

 

Notons que Chrome et Internet Explorer sont tous les deux développés par des sociétés (respectivement Google et Microsoft) qui possèdent de très gros intérêts dans l’obtention de données personnelles à des fins publicitaires. Ce sont aussi les deux navigateurs les plus utilisés dans le monde à l’heure actuelle (génial, non ?).

 

Au final, si vous cherchez une alternative solide à la vieille version d’Internet Explorer sur votre PC, je ne saurais que trop vous suggérer d’essayer Firefox. Certes il y a quelques années c’était un mastodonte difficilement utilisable, mais sa cure de santé lui a permis de se rapprocher largement de Chrome en termes de vitesse, le premier avantage de ce dernier. De plus, Firefox n’a aucun objectif à atteindre si ce n’est la satisfaction de ses usagers, et les fonctionnalités que Chrome offre avec la synchronisation avec Google peuvent vite être obtenues par d’autres moyens.

Si vous n’accrochez pas à Firefox, tant pis, essayez autre chose. Si vous ne voulez pas trop que Google s’installe chez vous, pensez à Chromium, et sinon, regardez du côté d’Opera, mais je ne suis plus certain que cela vaille le coup aujourd’hui. Enfin, les utilisateur de Mac OSX trouveront peut-être des avantages à utiliser Safari, mais je n’en vois aucun sur un PC.

Bon, vous l’aurez compris, prenez Firefox.

 

Je vais m’arrêter là pour cet article sur les manières de choisir un navigateur. Je pense toutefois faire un autre article sur les manières de configurer son navigateur pour découvrir le Web sans laisser des traces et avec un maximum de confort.

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Migration achevée sans problème

mardi 14 janvier 2014 à 14:30

Vous l’avez sans doute remarqué, ce blog a bien changé depuis quelques jours. En effet, j’ai (avec MrKooky) entamé une phase de migration de notre serveur virtuel chez OVH vers un chez Pulseheberg, plus intéressants et moins chers. Pour l’instant, je n’ai pas du tout à me plaindre, l’installation est très rapide et facile, le support immédiat et sympathique, alors qu’OVH, du fait de sa taille fait beaucoup plus opaque.

Ces considérations commerciales laissées de côté, j’obtiens surtout des performances bien plus intéressantes que lorsque que j’étais hébergé par Octave Klaba, du fait d’un matériel bien supérieur. Cela m’a permis de quitter Blogotext, le gestionnaire de blog très light, pour le CMS que j’ai passé quelques mois années à troller, WordPress.

En effet, le temps de chargement reste sensiblement le même malgré la lourdeur du bouzin, et surtout WordPress possède un certain nombre d’avantages non négligeables, parmis lesquels 5 décisifs pour moi :

Allez, puisqu’il faut bien un désavantage, avouons que la partie des commentaires qui recoupe les mails avec la BDD de gravatar me fait chier, mais je n’ai pas encore regardé ça.

Et les flux RSS ont changé d’adresse aussi, faut que je fasse une redirection.

Sinon, je dois avouer que j’ai jeté un œil sur Ghost qui me semblait tentant au début, mais quand j’ai vu qu’il tournait sur Node.js et avec son propre serveur, j’ai vite changé d’avis. Je ne pense d’ailleurs pas qu’il est la révolution que certains annoncent. Vu qu’il est bien plus difficile à mettre en place en mode « production » qu’un WordPress, son seul avantage reste son interface simpliste et accessible, mais la plupart des gens qui le prendront iront sur un endroit préconfiguré comme ghost.org ou un hébergement mutualisé si il vient à être disponible. Mais peu de gens, malgré cet engouement pour Node.js vont le faire tourner sur leur propre serveur. Tout cet aparté pour dire pas Ghost, donc.

Parlons d’autre chose. J’ai enfin réussi à configurer à minima un serveur mail et suis en train de migrer tous mes comptes divers vers ma nouvelle adresse de messagerie monndd@monndd.tld. Je garde l’ancien compte Google pour l’instant surtout pour la synchronisation de l’agenda avec Active Sync, puisque c’est ma seule option avec mon Windows Phone (oui, moquez-vous !). Évidemment, je pourrais partir chez Outlook, mais c’est tomber de Charybde en Scylla, donc non. Évidemment, si mon téléphone ouvrait directement les fichiers .ics que je récupère de mon emploi du temps en ligne, ça m’éviterait tous ces tracas, mais bon, c’est ainsi.

A propos de ce serveur mail, cependant, je me suis vite rendu compte qu’il n’a pas vraiment de documentation complète et à jour sur l’administration d’un tel serveur. A vrai dire, le mieux que j’aie trouvé reste encore la page de documentation de postfix sur le wiki ubuntu-fr. Si (vous l’avez peut-être remarqué) mon serveur Web Apache est sécurisé par un certificat (gratuit) de chez StartSSL pris en charge par tous les navigateurs sans avertissement, ce n’est pas le cas de mon serveur mail qui fait encore passer mes mails en clair. Pour autant, j’utilise systématiquement PGP avec cette nouvelle adresse de courriel. Et je mettrai SSL bientôt.

Update : C’est fait, j’ai TLS sur mon serveur SMTP ET sur mon serveur IMAP et POP3. \o/

Spamassassin me prémunit du spam à venir sur cette nouvelle adresse (il est d’ailleurs un peu trop sensible), mais de toute manière le serveur sert surtout à rediriger le courrier venant de mon ancienne adresse chez Google, le temps que je migre mes 2 millions de comptes en ligne divers qui m’envoient des mails régulièrement. Je compte aussi du coup limiter le nombre de sites ayant cette adresse, et créer des alias pour les sites douteux.

La migration de mes autres applications Web s’est déroulée sans trop de problèmes, j’ai remis une nouvelle poche avec l’ancien fichier de données et ça roule niquel. Pour les flux RSS, j’aime toujours autant Leed, bien que ce soit du MySQL MariaDB inside. J’ai également remis shaarli, qui n’a rien de changé. Il y a également transmission qui tourne en webUI pour les quelques torrents que j’aide à survivre. Enfin, je mettrai peut-être OwnCloud/CozyCloud un de ces jours, maintenant que nous avons un espace disque plus confortable.

Enfin, je voulais achever cette configuration de mon serveur par l’installation d’un VPN pour mon utilisation personnelle. Si le panneau d’administration propose bien l’option TUN/TAP pour créer un VPN nécessaire à OpenVPN, je n’ai pas directement réussi à créer une bonne configuration iptables pour utiliser le serveur en mode production, j’entends sécurisé. Je reste donc avec l’offre super intéressante de C-Crypto pour le moment.

Pour conclure : beaucoup de nouveautés, des remises à plat, et des trucs qu’il me reste à mettre en place.

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La presse en ligne, un futur inéluctable qu’on refuse

lundi 23 décembre 2013 à 18:53

Il y a quelques jours, le ministère des finances semble considérer que la presse en ligne ne devait plus subir le régime fiscal de la presse traditionnelle, c’est à dire une taxe abaissée à 2,1 %, mais suivre le taux classique de la T.V.A, soit 19,6 % et bientôt 20 %.
Alors que ces sites, Mediapart étant le meilleur exemple, s’erigent en nouveaux contre-pouvoirs des différents abus, le gouvernement vient ici les punir et les dépouiller de leur essence journalistique. En effet, non seulement la presse traditionnelle (j’entends par là celle qui continue a sortir des tirages papiers) bénéficie d’un taux réduit de T.V.A, mais elle reçoit aussi des énormes subventions de la part de l’état pour sortir la tête de l’eau dans un marché d’un autre âge. Mediapart et la plupart des autres sites internet journalistiques refusent ces subventions de l’état pour ne pas risquer de perdre leur indépendance éditoriale. En effet, on peut se poser la question de la neutralité quand plus de 10 % des recettes d’un journal provient de l’état, ne parlons même pas du cas où un PDG possède le journal en question.
Ces journaux en ligne préfèrent un autre système de subventions.
Toujours est-il que frapper aussi durement un marché qui se cherche encore mais qui fait des efforts énormes pour se trouver alors qu’il attaque sans faux semblants ni arrières pensées et toujours à juste titre les pouvoirs en place, cela devrait en revolter plus d’un. Mais bon, on a déjà laissé passé tellement de trucs, qu’au fond, plus rien n’est grave.

Allez, juste un mot sur les journaux papiers complètement dépassés. A l’arrivée des journaux télévisés, ils ont su subister grâce à leur quantité d’informations, leur relative neutralité de point de vue, et surtout leur qualité plus élevée (en même temps, ce n’était pas bien compliqué de faire mieux qu’un JT). Mais à présent, l’internet permet, pour un coût de production bien plus faible, de rendre accessible des articles de qualité à n’importe quel moment de la journée, et surtout de les rendre accessibles au plus grand nombre très rapidement.
Les journaux « traditionnels » gardent encore un avantage, celui de pouvoir envoyer des reporters ou photographes à l’autre bout du monde, ce qui leur permet de couvrir les évènements sans avoir à recopier bêtement une dépêche AFP. Mais ce n’est qu’une question de moyens, car bientôt les journaux en ligne pourront se permettre le même luxe.
Survivront alors ceux qui auront muté, su transformer l’apport de nouvelles rapides via le numérique, et réservé le support papier pour des formats plus denses, comme des magasines réguliers (ou non) ou des livres sur un thème précis.

A partir du moment où un buisness doit être soutenu financièrement par l’état, n’en déplaise à notre ministre Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif, très loin de l’innovation), il va mourir de toute manière, alors ce dernier ferait mieux de dire à ses copains actionnaires de réinvestir ailleurs, plutôt que de gaspiller notre argent à écoper un Titanic.

Concernant les modes de rémunération alernatifs des journalistes en ligne, si la publicité est toujours présente dans une majorité des sites, on assiste largement à une réflexion alternative. D’une part parce que la publicité ne rapporte que très peu au final à celui qui la diffuse sur son site, et ensuite parce qu’elle n’est agréable pour personne, surtout avec l’apparition de nouvelle publicités plus incrustées dans le contenu (pleine page, entourage du contenu, introduction dans des paragraphes, voire articles sponsorisés).
Ainsi, d’autres pistes sont explorées ; des classiques comme les abonnements (nous y reviendrons plus tard) mais aussi des donations ou l’achat de goodies, de produits dérivés comme des livres. Des systèmes comme Flattr permettent une donation à l’article. Cela force le système à être en accès libre, à compter sur le fait que ceux qui donnent payent pour ceux qui ne donnent pas. Enfin bref, pour en lire plus sur le système de dons – et en être passionné – faut aller lire Ploum.
Maintenant, sur le système d’abonnements, des progrès énormes ont également été faits. On trouve, en plus du système classique d’abonnement à l’année ou pour six mois, la possibilité de s’abonner pour un mois, une semaine ou encore une journée à un prix raisonnable – voire gratuit – pour essayer le site. L’autre innovation, c’est le paiement à l’article. Le système de parrainage offre également des réductions ou des mois d’abonnement gratuits.

Enfin, Arrêts sur Images propose par exemple un système d’abonnement variable selon votre situation (Normal, Mécène (vous donnez plus que le prix de base), Réduit (Etudiants, Chomeurs) et Fauché (Gratuit)).
Oui.
Vous avez bien lu.
Arrêts sur Images vous propose, si vous êtes vraiment fauché, de vous abonner à titre gratuit. C’est exactement ce que Ploum imagine quand il parle de « blog […] payant mais vous êtes libres d’en fixer le prix ». Les ressources financières ne sont plus un obstacle à la diffusion de l’information et des opinions.
Et pour tout cela, je me suis abonné. Car j’ai confiance dans ce futur.

Lire : http://www.mediapart.fr/journal/france/171213/l-etat-s-attaque-la-presse-en-ligne et http://www.arretsurimages.net/chroniques/2013-12-18/TVA-sur-la-presse-en-ligne-nouvelle-donne-id6383

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