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La série qui tend vers moins un douxième, étrangement

samedi 1 février 2014 à 01:00

Je vais vous montrer une preuve mathématique proprement ahurissante. Nous allons démontrer que \Large\displaystyle\sum_{n=1}^{\infty}n = -{{1}\over{12}}. La somme des entiers relatifs tend vers -{{1}\over{12}}.

Cela devrait vous paraître totalement ahurissant, car à priori  1 + 2 + 3 + ... > 0, mais c’est pourtant bien le cas.
Mieux encore, ce résultat que l’on pourrait croire purement mathématique se retrouve dans des problèmes physiques très sérieux, dont la théorie des cordes et la théorie quantique des champs.

C’est la preuve la plus simple (et pas extrêmement stricte mathématiquement parlant) que je vous montre ici.

Tout d’abord, prenons notre série  S = 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + \cdots

Multiplions-la par 4 :  4S =4 + 8 + 12 + 16 + 20 + 24 + \cdots

Soustrayons ce résultat à notre série S d’origine, de manière à avoir  S - 4S = -3S

(1)    \begin{alignat*}{7} S&{}={}&1+2&&{}+3+4&&{}+5+6+\cdots \\ 4S&{}={}& 4&& {}+8&&{} +12+\cdots \\ -3S&{}={}&1-2&&{}+3-4&&{}+5-6+\cdots \\ \end{alignat*}

Mais pourquoi aligner mes lignes de cette manière ?

Pour mieux soustraire.
Évidemment, c’est tricher, car on ne fait pas la soustraction terme à terme. Seulement, comme tout va à l’infini, on peut juger que de toute manière, cela se rattrape. Reprenons.
Nous avons à présent l’expression -3S&{}={}&1-2&&{}+3-4&&{}+5-6+\cdots qui est en réalité la série alternée des entiers et dont nous connaissons le résultat grâce à Euler, soit  {1}\over{4}.
Ainsi donc, -3S&{}={}&1-2&&{}+3-4&&{}+5-6+\cdots = {{1}\over{4}}, soit  S = -{{1}\over{12}}.
On a donc  \Large\displaystyle\sum_{n=1}^{\infty}n = -{{1}\over{12}}. CQFD.

On a donc un résultat plutôt aberrant qui pourrait largement remettre en cause la méthode selon laquelle nous l’avons déterminé. Pourtant, je peux vous affirmer (me croirez-vous ?) qu’il est correct.

Les plus curieux/courageux/fous iront chercher des preuves alternatives du côté des séries de Riemann et de Dirichlet, c’est aussi très sympathique bien que plus dur mais exactement sur le même principe que ce que je viens de montrer.

Ce post de blog (merci Amaury pour me l’avoir fait retrouver) est excellent sur le sujet.

Allez, avant de finir, un dernier clin d’œil bien sympathique :
Asymptote série
Si on calcule l’asymptote, on se rend compte que l’asymptote en l’origine tend vers  -{1}\over{12}. Cool, non ?

Images : Portraits respectivement de Riemann, Euler et Dirichlet, tous les trois dans le domaine public.

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Macklemore, la preuve du succès possible des musiciens indépendants ?

vendredi 31 janvier 2014 à 00:35

Aujourd’hui, je parle musique, avec un artiste dont la révélation n’est certainement pas passée inaperçue l’année dernière : Macklemore. Il est resté longtemps est toujours à l’heure actuelle en tête des TOP 50 de nombreux pays et a reçu de nombreuses distinctions, notamment le disque d’or en France, et plus récemment, 4 Grammy’s Award aux États-Unis, dont celui du meilleur album de rap de l’année.

« Boouh, quoi ? Tu nous parles de rap du top 50, tu n’as aucun goût ! Ce ne sont que des imbécillité produites par des producteurs qui ne voient que leur argent, et d’ailleurs tout ce milieu n’est qu’argent. Pourquoi tu nous parles de cela ? »

La réponse à cette question très justifiée pourrait tenir dans cette chanson, Jimmy Iovine, et en particulier dans ses paroles :

Dans cette chanson, Macklemore raconte le jour où il aurait pu signer avec un gros label. Bien que l’histoire soit fictive, Jimmy Iovine est réellement le directeur du label Interscope Records, filiale d’Universal. Sans faire l’analyse de la vidéo entière (il parle notamment de l’ambiance de l’endroit, glauque) je retiendrai quelques passages bien sympathiques à étudier :

He said: we’ve been watching you, so glad you could make it
Your music gets so impressive in this whole brand you created
You’re one hell of a band, we here think you’re destined for greatness
And with that right song we all know that you’re next to be famous

Now I’m sorry, I’ve had a long day remind me, now what your name is?
That’s right, Macklemore, of course, today has been crazy

Ici, on voit bien que le producteur ne sait absolument rien sur le groupe, et signe des contrats à longueur de journée.

Anyway, you ready? We’ll give you a hundred thousand dollars
After your album comes out we’ll need back that money that you borrowed.

So it’s really like a loan ?

Alone?! Come on, no.
We’re a team, 360 degrees, we will reach your goals!
You’ll get a third of the merch that you sell out on the road
Along with a third of the money you make when you’re out doing your shows

Le producteur propose à Macklemore 100 000$ et lui dit qu’il doit le rembourser une fois son album sorti. Macklemore trouve que cela ressemble beaucoup à un prêt classique. Le producteur dément (vous aurez remarqué le jeu de mots) en proposant un « contrat 360 », qui consiste à ce que la maison de production, en échange de l’argent avancé, prenne un pourcentage sur tous les revenus de l’artiste.

Ainsi, il laisse à l’artiste un tiers sur les produits dérivés et les concerts. De cette proposition, il en conclut que lui et Macklemore sont dans la même équipe, car ils ont le même but, faire le maximum de tournées pour gagner le maximum d’argent.

Sauf que non. Le but d’un producteur uniquement de faire de l’argent, alors que le but d’un artiste, s’il doit aussi évidemment vivre, devrait-être tout autre. Ainsi, par ces contrats « 360 », les producteurs peuvent forcer les artistes à faire des centaines de concerts, car c’est dans le contrat, même si la créativité, l’énergie ou l’envie n’est plus au rendez-vous. On imagine les conséquences que cela peut avoir (un indice : drogue). Les maisons de production peuvent aussi avoir des droits sur vos apparitions publiques, votre accoutrement, voire votre humeur. En bref, votre image au grand complet.

Or, malgré le fait que ces contrats pourraient être largement refusés vus leurs conditions, on assiste à une augmentation flagrante de ce type de contrats dus à l’explosion de la distribution digitale et du « piratage », qui font que les grosses boites ont besoin de signer des contrats encore plus abusifs avec les artistes pour continuer à gagner encore plus.

piracyManager gets 20, booking agent gets 10
So shit, after taxes you and Ryan have 7% to split
That’s not bad, I’ve seen a lot worse, No one will give you a better offer than us (mm-hm)

Bon, voilà, il explique qu’au final, il lui resterait que 7% des revenus à partager avec son comparse Ryan Lewis. Et que c’est déjà bien, regardez donc ces statistiques :money share labels

Et ne parlons pas des chiffres horribles avec un service comme Spotify. Si la technologie est très intéressante, le service ne fait que rajouter un intermédiaire de plus, ce qui fait encore de l’argent en moins pour l’artiste.

I replied I appreciate the offer, thought that this is what I wanted
Rather be a starving artist than succeed at getting fucked

Cette dernière phrase résume tout le problème. Les artistes préfèrent signer de tels contrats et se faire enfler, plutôt que de rester sans le sou, et ils ont raison, car c’est la seule solution, n’est-ce pas ? Non ?

Non ?

Regardons Macklemore. Pour arriver en haut de l’échelle, avec tous ses hits et ses distinctions, pour que la presse entière et tout le monde l’acclame, il a dû signer avec une sacrée grosse boîte, non ?

Non.

Le label de Macklemore est actuellement Macklemore LLC, son propre label. Cet artiste s’est fait tout seul, jusqu’à un certain point toutefois. En effet, pour avoir une réputation dans ce milieu, il ne suffit pas d’être bon (j’espère que c’est une évidence pour tous les lycéens rebelles en quête de gloire), mais il faut aussi se faire connaître.

Si on peut avoir une carrière très réussie sans passer à la radio, le fait d’être entendu via ce média (parfois trop) donne à l’artiste un coup d’accélérateur phénoménal dans les ventes d’album ou de singles. Et, avouons-le, c’est agréable.

Pourtant, il ne semble pas y avoir d’autre moyen que de signer avec un label pour passer à la radio. Alors, je réponds à votre question, oui, Macklemore est resté indépendant tout en passant à la radio. Mais il a utilisé une branche de la Warner, l’Alternative Distribution Alliance (ADA) dont le but est de faire diffuser le contenu des artistes indépendants. Évidemment, le fait qu’il était déjà n°1 sur iTunes à bien aidé.

Apparemment, c’est tout. Il a eu de la chance. Mais je ne pense pas que cela soit uniquement cela. Macklemore utilise massivement YouTube pour interagir avec sa communauté, et ses vidéos avaient des millions de vues avant qu’il commence à être dans le top des ventes.

Personnellement, mes découvertes musicales ne se font plus à ce que j’entends à la radio (je ne l’écoute pas volontairement, mais il suffit par exemple de prendre le bus pour l’entendre). Les nouveaux artistes naissent et explosent sur internet (celui qui a pensé à Justin Bieber a tout mon mépris). La bibliothèque musicale immense à laquelle nous avons accès sur internet nous permet de choisir nous même les artistes que nous aimons et non ceux que l’on nous laisse choisir.

Des artistes choisissent d’être produits directement par internet, par exemple Grégoire et Joyce Jonathan ont réussi en France, même si MyMajorCompagny a abandonné le concept, mais Amanda Palmer a réussi un kickstarter tout simplement extraordinaire pour la promotion de son nouvel album Theatre Is Evil.

Alors, à ce futur là, je dis oui. J’ai téléchargé légalement puis payé cet album, car j’ai aimé. Et tout le monde est content.

Allez, un petit mot pour finir sur Macklemore. Non seulement il est bien conscient du système et a choisi à juste titre de rester indépendant, mais il écrit des super chansons, dont ma préférée est Same Love (et le clip est super aussi). Et pourtant, je ne suis vraiment pas porté sur le rap.

Et sinon Macklemore est aussi un good guy. J’ajouterai que c’est un des seuls artistes dont je vois le générique entier pour un clip. Lisez aussi ce billet de blog de sa part, célébrant l’anniversaire de son album The Heist.

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Macklemore, la preuve du succès possible des musiciens indépendants ?

mercredi 29 janvier 2014 à 18:12

Aujourd’hui, je parle musique, avec un artiste dont la révélation n’est certainement pas passée inaperçue l’année dernière : Macklemore. Il est resté longtemps est toujours à l’heure actuelle en tête des TOP 50 de nombreux pays et a reçu de nombreuses distinctions, notamment le disque d’or en France, et plus récemment, 4 Grammy’s Award aux États-Unis, dont celui du meilleur album de rap de l’année.

« Boouh, quoi ? Tu nous parles de rap du top 50, tu n’as aucun goût ! Ce ne sont que des imbécillité produites par des producteurs qui ne voient que leur argent, et d’ailleurs tout ce milieu n’est qu’argent. Pourquoi tu nous parles de cela ? »

La réponse à cette question très justifiée pourrait tenir dans cette chanson, Jimmy Iovine, et en particulier dans ses paroles :

Dans cette chanson, Macklemore raconte le jour où il aurait pu signer avec un gros label. Bien que l’histoire soit fictive, Jimmy Iovine est réellement le directeur du label Interscope Records, filiale d’Universal. Sans faire l’analyse de la vidéo entière (il parle notamment de l’ambiance de l’endroit, glauque) je retiendrai quelques passages bien sympathiques à étudier :

He said: we’ve been watching you, so glad you could make it
Your music gets so impressive in this whole brand you created
You’re one hell of a band, we here think you’re destined for greatness
And with that right song we all know that you’re next to be famous

Now I’m sorry, I’ve had a long day remind me, now what your name is?
That’s right, Macklemore, of course, today has been crazy

Ici, on voit bien que le producteur ne sait absolument rien sur le groupe, et signe des contrats à longueur de journée.

Anyway, you ready? We’ll give you a hundred thousand dollars
After your album comes out we’ll need back that money that you borrowed.

So it’s really like a loan ?

Alone?! Come on, no.
We’re a team, 360 degrees, we will reach your goals!
You’ll get a third of the merch that you sell out on the road
Along with a third of the money you make when you’re out doing your shows

Le producteur propose à Macklemore 100 000$ et lui dit qu’il doit le rembourser une fois son album sorti. Macklemore trouve que cela ressemble beaucoup à un prêt classique. Le producteur dément en proposant un « contrat 360 », qui consiste à ce que la maison de production, en échange de l’argent avancé, prenne un pourcentage sur tous les revenus de l’artiste.

Ainsi, il laisse à l’artiste un tiers sur les produits dérivés et les concerts. De cette proposition, il en conclut que lui et Macklemore sont dans la même équipe, car ils ont le même but, faire le maximum de tournées pour gagner le maximum d’argent.

Sauf que non. Le but d’un producteur uniquement de faire de l’argent, alors que le but d’un artiste, s’il doit aussi évidemment vivre, devrait-être tout autre. Ainsi, par ces contrats « 360 », les producteurs peuvent forcer les artistes à faire des centaines de concerts, car c’est dans le contrat, même si la créativité, l’énergie ou l’envie n’est plus au rendez-vous. On imagine les conséquences que cela peut avoir (un indice : drogue). Les maisons de production peuvent aussi avoir des droits sur vos apparitions publiques, votre accoutrement, voire votre humeur. En bref, votre image au grand complet.

Or, malgré le fait que ces contrats pourraient être largement refusés vus leurs conditions, on assiste à une augmentation flagrante de ce type de contrats dus à l’explosion de la distribution digitale et du « piratage », qui font que les grosses boites ont besoin de signer des contrats encore plus abusifs avec les artistes pour continuer à gagner encore plus.

piracyManager gets 20, booking agent gets 10
So shit, after taxes you and Ryan have 7% to split
That’s not bad, I’ve seen a lot worse, No one will give you a better offer than us (mm-hm)

Bon, voilà, il explique qu’au final, il lui resterait que 7% des revenus à partager avec son comparse Ryan Lewis. Et que c’est déjà bien, regardez donc ces statistiques :money share labels

Et ne parlons pas des chiffres horribles avec un service comme Spotify. Si la technologie est très intéressante, le service ne fait que rajouter un intermédiaire de plus, ce qui fait encore de l’argent en moins pour l’artiste.

I replied I appreciate the offer, thought that this is what I wanted
Rather be a starving artist than succeed at getting fucked

Cette dernière phrase résume tout le problème. Les artistes préfèrent signer de tels contrats et se faire enfler, plutôt que de rester sans le sou, et ils ont raison, car c’est la seule solution, n’est-ce pas ? Non ?

Non ?

Regardons Macklemore. Pour arriver en haut de l’échelle, avec tous ses hits et ses distinctions, pour que la presse entière et tout le monde l’acclame, il a dû signer avec une sacrée grosse boîte, non ?

Non.

Le label de Macklemore est actuellement Macklemore LLC, son propre label. Cet artiste s’est fait tout seul, jusqu’à un certain point toutefois. En effet, pour avoir une réputation dans ce milieu, il ne suffit pas d’être bon (j’espère que c’est une évidence pour tous les lycéens rebelles en quête de gloire), mais il faut aussi se faire connaître.

Si on peut avoir une carrière très réussie sans passer à la radio, le fait d’être entendu via ce média (parfois trop) donne à l’artiste un coup d’accélérateur phénoménal dans les ventes d’album ou de singles. Et, avouons-le, c’est agréable.

Pourtant, il ne semble pas y avoir d’autre moyen que de signer avec un label pour passer à la radio. Alors, je réponds à votre question, oui, Macklemore est resté indépendant tout en passant à la radio. Mais il a utilisé une branche de la Warner, l’Alternative Distribution Alliance (ADA) dont le but est de faire diffuser le contenu des artistes indépendants. Évidemment, le fait qu’il était déjà n°1 sur iTunes à bien aidé.

Apparemment, c’est tout. Il a eu de la chance. Mais je ne pense pas que cela soit uniquement cela. Macklemore utilise massivement YouTube pour interagir avec sa communauté, et ses vidéos avaient des millions de vues avant qu’il commence à être dans le top des ventes.

Personnellement, mes découvertes musicales ne se font plus à ce que j’entends à la radio (je ne l’écoute pas volontairement, mais il suffit par exemple de prendre le bus pour l’entendre). Les nouveaux artistes naissent et explosent sur internet (celui qui a pensé à Justin Bieber a tout mon mépris). La bibliothèque musicale immense à laquelle nous avons accès sur internet nous permet de choisir nous même les artistes que nous aimons et non ceux que l’on nous laisse choisir.

Des artistes choisissent d’être produits directement par internet, par exemple Grégoire et Joyce Jonathan ont réussi en France, même si MyMajorCompagny a abandonné le concept, mais Amanda Palmer a réussi un kickstarter tout simplement extraordinaire pour la promotion de son nouvel album Theatre Is Evil.

Alors, à ce futur là, je dis oui. J’ai téléchargé légalement puis payé cet album, car j’ai aimé. Et tout le monde est content.

Allez, un petit mot pour finir sur Macklemore. Non seulement il est bien conscient du système et a choisi à juste titre de rester indépendant, mais il écrit des super chansons, dont ma préférée est Same Love (et le clip est super aussi). Et pourtant, je ne suis vraiment pas porté sur le rap.

Et sinon Macklemore est aussi un good guy. J’ajouterai que c’est un des seuls artistes dont je vois le générique entier pour un clip. Lisez aussi ce billet de blog de sa part, célébrant l’anniversaire de son album The Heist.

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Les séries que je suis, édition 2014

dimanche 26 janvier 2014 à 21:39

On a tous besoin d’un hobby. Personnellement, je regarde des séries. Beaucoup de séries. Et je ne suis pas le seul, pour preuve ce documentaire d’Arte (disponible ici).

Il y a quelque chose dans les séries qui rend addict, qui fait que l’on veut savoir la fin de l’histoire, qui fait que l’on en regarde 5 épisodes sans s’en rendre compte. Bien sûr, beaucoup de ceci est à mettre sur le compte du format, le fait de découper l’œuvre en épisodes et en les arrêtant le plus souvent juste sur un gros cliffhanger. Mais je pense aussi que dans un bon nombre de séries, on retrouve des éléments que personnellement, j’adore.

Donc, voici des séries que vous devez absolument voir :

D’autres que vous devriez tenter aussi (mais je les mets quand même dans une catégorie à part) :

Les petits bonus de trucs totalement stupides mais des fois il en faut pas plus :

Les séries que je compte voir bientôt :

Les vieilles séries que ça fait du bien de se repasser :

Image : Newton Free LibraryLicence CC BY-NC-ND 2.0

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Paramétrer son navigateur web et en étendre les possiblilités.

vendredi 24 janvier 2014 à 23:16

Ce billet est le deuxième dans la catégorie « L’internet expliqué à mes parents ». Il s’agit de billets traitant un thème précis à chaque fois, accessible aux débutants mais traitant le sujet en longueur.

Si vous avez choisi un navigateur, vous cherchez peut-être comment le configurer pour en tirer le meilleur, ou bien pour le sécuriser, ou encore pour ne pas laisser de traces sur le web. Cet article a pour but de vous expliquer tout cela.

Niveau 1 : Débutant

La sécurité avant tout

D’abord, sécurisons votre navigateur. Nous allons commencer par utiliser des extensions et des paramètres du navigateur pour utiliser des fonctions visant à améliorer votre sécurité sur le web. En effet, lorsque vous utilisez des sites où vous pouvez être amené à entrer des informations personnelles, comme un mot de passe ou des informations bancaires, les informations qui transitent entre vous et le serveur sont chiffrées. En clair, cela veut dire qu’à priori, personne en dehors du client et du serveur ne voit ces informations. Je dis bien à priori car en réalité, les techniques d’interception sont nombreuses et relativement faciles à mettre en œuvre.

Quoiqu’il en soit, tous les sites web ne proposent pas par défaut la connexion chiffrée (le fameux « https »), même si ce mode est disponible. Vos informations pourraient alors être interceptées en clair à tout moment. Heureusement, nous avons l’extension HTTPS Everywhere pour forcer la connexion sécurisée à chaque fois que c’est possible. Elle est disponible pour Firefox, Chrome et Opera.

Demander au web son avis sur un site

Imaginez qu’avant d’arriver sur un site malveillant, on vous informe de la nature de celui-ici. Plutôt pas mal, non ? C’est ce que permet WOT. WOT, ça veut dire Web Of Trust et ça se base sur les avis d’autres utilisateurs pour déclarer que tel site a bonne ou mauvaise réputation. En gros, l’icône deviendra verte si le site a bonne réputation, et rouge avec un message si c’est le contraire. WOT est disponible pour beaucoup de navigateurs ici.

Un web sans pub ?

Ensuite, enlevons toutes ces affreuses publicités des pages que vous consultez. Et oui, sachez-le, vous n’êtes pas obligés de subir une agression visuelle à chaque chargement de page. De plus, en dehors de votre confort visuel, le fait d’utiliser des bloqueurs de pubs affichera votre page plus rapidement, d’une part car elle sera moins complexe à afficher, et d’autre part car elle sera plus légère lors de son téléchargement. L’extension se nomme AdBlock. On en trouve plusieurs versions, mais je vous recommande vivement AdBlock Edge sous Firefox, plus puissante que les autres et qui bloque toutes les pubs sans exception, contrairement à Adblock Plus qui a introduit les publicités « acceptables ». Sous Chrome, Opera et Safari, on a Adblock.

Faites la chasse aux failles !

Les greffons, cela doit rester à jour ! Lorsque vous avez un greffon (plugin, en anglais) d’installé dans votre navigateur, celui-ci ouvre potentiellement une faille de sécurité. Celles-ci sont régulièrement découvertes et les greffons sont alors mis à jour. Mais cela n’est pas forcément automatique. Pensez à toujours vous efforcer d’avoir les dernières versions des greffons disponibles, comme les dernières versions des navigateurs. Vous pouvez utiliser le service de Mozilla pour savoir s’ils sont à jour.

Niveau 2 : Intermédiaire

Gardez votre vie privée pour vous.

Lorsque vous consultez un site web, vous ne faites pas seulement une requête au serveur du site web, mais le plus souvent à beaucoup d’autres serveurs, le plus souvent pour des services de statistiques, de boutons de réseaux sociaux ou encore de publicité.

Deux extensions existent pour bloquer tous ces sites dont vous n’avez pas besoin. Ghostery et Disconnect. La première est propriétaire, la seconde libre. Du coup, même si la première est légèrement plus puissante et disponible sur un peu plus de navigateurs, la seconde est plus prometteuse et intéressante.

Sinon, pour faire le même travail, vous pouvez aussi ajouter des listes de serveurs à bloquer dans AdBlock.

Arrêtez de me suivre !

Vous pouvez dire aux services qui vous suivent sur internet de ne pas le faire. En général, ils se ficheront totalement de ce que vous leur dites, mais bon, ça ne coûte rien de le faire.

Activez le « click to view ».

Littéralement le « cliquez pour voir », ce paramètre vous permet de bloquer par défaut les animations flash ou java très fréquentes il y a quelques années sur le web. Aujourd’hui, ces deux technologies (flash et java) sont de vraies passoires du point de vue sécurité. On préfère donc les activer uniquement à la demande de l’utilisateur.

Récupérez le contenu du web

Il arrive des fois où il faut enregistrer une vidéo visionnée sur internet, par exemple parce que l’on aura pas internet lorsque l’on voudra la visualiser, ou parce que l’accès à cette vidéo sera bloquée. Quoiqu’il en soit, Download Helper est une super extension pour récupérer une énorme quantité de vidéos sur Internet. Lorsqu’une vidéo est disponible sur le site sur lequel on se trouve, une icône s’anime alors. Notons qu’il est uniquement disponible sous Firefox, et qu’il n’y a pas vraiment d’alternative crédible ailleurs que sur ce navigateur.

Allez, discrètement je place poche new name here> dans la liste. Ce service vous permet de sauvegarder un article plus tard, d’un clic. D’autres services équivalents (Pocket (méchant pocket, méchant), Instapaper, Readability) possèdent leurs applications, mais poche est libre. :)

Niveau 3 : (loin d’être) Expert

NoScript, aucun script.

Un des gros avantages du web aujourd’hui est qu’il est dynamique, c’est-à-dire que l’on peut faire des animations sur une page, changer son aspect visuel, insérer des données sans recharger la page. Une page web peut devenir une application web à elle-seule. Nombre de ces fonctionnalités sont apportées par un langage de scripts qu’on nomme JavaScript. Problème : ces scripts pullulent sur internet, et la plupart d’entre eux vous sont certainement inutiles. En fait, bloquer ces scripts, c’est déjà ce que font les extensions Ghostery et Disconnect dont nous avons parlé plus haut. Cependant, ici nous allons aller encore plus loin et choisir chaque script autorisé.

Par défaut, NoScript bloque tous les scripts, ce qui peut empêcher l’affichage correct de la page ou rendre la navigation ardue. Personnellement, j’autorise presque toujours le site en question à exécuter ses scripts. J’autorise aussi les bibliothèques de scripts qu’on peut trouver chez jquery ou apis.google.com. Le reste qui entre dans ma liste blanche est le plus souvent composé de CDN, de serveurs du site avec un autre nom chez qui les scripts sont hébergés.

Une fois que vous avez autorisé ces trois types de scripts, il vous reste en général :

NoScript est disponible uniquement pour Firefox. Cependant, Chrome/Chromium a une fonctionnalité équivalente. Il suffit d’aller dans les paramètres avancés, puis paramètres de contenu, et de cocher « Interdire à tous les sites d’exécuter JavaScript ». En revanche, si l’on peut faire une exception pour un site en particulier, on ne gère pas les différents domaines, ce qui enlève tout son intérêt au dispositif.

Mangez les cookies en trop !

Les traqueurs sur internet utilisent aussi des cookies pour vous traquer. Certains sont très utiles, d’autres beaucoup moins. L’extension pour Firefox Self-Destructing Cookies va donc supprimer tous les cookies liés à un domaine dès que vous aurez fini votre visite sur le site en question. Évidemment, vous pouvez définir des exceptions, pour rester en permanence connecté sur votre site favori, mais sinon, c’est très utile. Merci à Neros pour cette idée.

Voilà. J’en ai certainement omis de très célèbres et indispensable, merci de me le faire remarquer dans les commentaires ou par tout autre moyen de communication de votre choix (je ne donne rien à manger aux pigeons voyageurs non blindés).

Sinon, si vous voulez vous-même partir à la recherche d’extensions, voici les stores (les boutiques d’applications) de Firefox, Chrome (prenez des extensions et non des applications), Safari, Opera et le semblant de trucs qu’on trouve sous Internet Explorer.

MAJ : Oh, et on trouve de très bonnes suggestions d’extensions chez Bazajet, et n’oubliez pas non plus de jeter un œil à cette sélection d’extensions pour votre vie privée effectuée par Mozilla.

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