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Toute l'affaire Wikileaks

vendredi 17 août 2012 à 21:18
Dans cette news, je vais vous résumer toute l'histoire de Wikileaks, de la publication des documents diplomatiques à la protection de l'Équateur accordée à Julien Assange.

Au menu : un mix de mauvaise foi, de manigances politiques, et de manipulation...

Les débuts de l'affaire Wikileaks



En novembre 2010, débute l'opération "Cablegate", déclenchée par le site Wikileaks. Durant une année, jusqu'à fin 2011, près de 251 287 télégrammes diplomatiques ayant un rapport avec les États-Unis sont déployés.

Alors que Wikileaks était tranquillement hébergé aux États-Unis, les pressions politiques commencent...

Tout d'abord, Amazon cesse d'héberger le site, alors qu'aucune décision de justice n'avait agréé cet acte. Rapidement, l'entreprise est suivie par EveryDNS, qui bloque le nom de domaine "wikileaks.org". S'ensuit une période où le nom de domaine redirige vers un autre en ".info", mais on ne sait pas s'il appartient réellement à Wikileaks.

Juste après la publication de ces fameux câbles diplomatiques, Wikileaks se fait des ennemis dans le monde. Le site se réfugie donc en France, et est hébergé par le célèbre hébergeur, OVH. Le nom de domaine change à nouveau, et se termine par ".ch", le TLD suisse.

Afin d'éviter que le contenu du site soit détruit et perdu, Wikileaks lance un appel aux miroirs. De nombreux sites ont alors un miroir du site, relié à plusieurs noms de domaine à travers le monde, ce qui rend la censure difficile.

Le blocus financier

Alors que rien n'arrange les choses, voilà que 2 grandes compagnies bancaires, VISA et MASTERCARD, décident de bloquer les dons vers Wikileaks. Le manque à gagner pour ce dernier est estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Alors que l'association FDNN (le Fond de Défense pour la Neutralité du Net) prend le relai des dons, le site essuie une attaque par DDOS, ce qui l'a rendu indisponible. La plainte de l'association reste à ce jour sans suite.

La chasse à l'homme

L'étau se resserre particulièrement sur Julien Assange, le porte-parole de Wikileaks. En août 2010, alors qu'il est en Suède, 2 femmes portent plainte contre lui pour "sexe par surprise", ce qui n'est pas un viol. La nuance se situe sur la mentalité des Suédoises. Dans ce pays, on considère que le sexe sans préservatif sans le consentement de la femme est un viol. La coïncidence est surprenante.

Dans les 2 cas, c'est la femme qui a fait le premier pas, et puis en fouillant un peu, on s'aperçoit même qu'une des 2 femmes aurait des rapports avec la CIA ! Pas très net...

Julien Assange se réfugie en Grande-Bretagne, mais la Suède demande son extradition. Par ailleurs, est délivrée par Interpol. Dans ladite notice, on voit que Wikileaks est cité, alors que le site n'a soit-disant rien à voir avec l'affaire en Suède.

Au Royaume-Uni, après avoir épuisé tous les recours légaux pour échapper à l'extradition, Julien Assange, était alors en liberté conditionnelle, avec un bracelet électronique et sous surveillance rapprochée.
L'Australien parvient cependant à échapper à la vigilance de la police, et se réfugie à l'ambassade de l'Équateur, qui lui accorde l'asile politique. En vertu de la Convention de Vienne, concernant la diplomatie internationale, Assange est en sécurité. Cependant, coûte que coûte...

Et maintenant ?

Le Royaume-Uni serait en mauvaise posture s'il s'apprêtait réellement à violer l'ambassade de l'Équateur, mais on soupçonne que l'administration Obama exerce une pression très forte sur le gouvernement anglais. Il faudra donc s'attendre à de nouvelles dérives...