Si y’a bien un truc dont on a entendu parler ces dernières semaines (et dont personnellement je me passerais bien), c’est la déchéance de nationalité. Et, soyons honnête, je comprends pas.

Je sais pas, je suis sans doute pas très intelligent mais j’ai du mal à saisir non seulement l’intérêt de ce débat mais aussi pourquoi il dure si longtemps.

Comme l’explique très bien cet article des Echos, le projet de loi qui fait débat permettrait de supprimer la nationalité française aux binationaux nés français qui commettraient un acte qualifié d’antinational. Et… non. J’ai pas fait d’études de politique mais je peux vous dire un truc c’est qu’on se fout.

Autant, ce serait une loi qui concernerait plein de gens (genre, au hasard, comme ça, la loi Renseignement qui affecte des millions de personnes), je comprendrais que ça fasse débat pendant des semaines. Mais là, non. Combien de personnes pourraient voir leur nationalité française supprimée ? Déjà, il faut être binational (donc, un français qui tue six cent personnes au coin d’une rue restera français, ouf, je peux le faire !), ce qui enlève pas mal de candidats. Mais, surtout, il faut commettre un acte criminel super hyper grave. Ce qui enlève encore plus de candidats laissant le nombre de gens qui seraient affectés à sans doute pas plus d’une dizaine en tout (sauf s’il y a une énorme recrudescence de la radicalisation chez les binationaux en France dans les prochaines années). Conclusion : désolé, mais on s’en fout.

Je comprends pas, et surtout ça m’insupporte, de voir que la classe politique continue à s’évertuer pour montrer à quel point chaque camp ne tient pas ses promesses et détruit la constitution, comment pouvoir penser ce genre de lois est immoral et inadmissible, comment Taubira a menti, comment un autre revient sur ses décisions. Parce qu’à une époque on faisait ça : quand j’étais en CE1. Parce qu’en plus de n’avoir aucun intérêt, c’est pas vraiment un problème grave (désolé de cette révélation).

Pendant les dernières années, le chômage en France n’a fait qu’augmenter, le coût de la vie de même, la popularité du président n’a jamais été aussi basse et la croissance n’a pas bougé. Je crois que rarement dans l’histoire, être français n’a été une si mauvaise posture. Mais ça, on s’en fout. Ou plutôt, on préfère l’éviter. Après tout, se soucier du cas de trois hurluberlus est bien plus important.

Ceci dit, je vous propose quand même quelques articles du Parti-Socialiste.fr concernant cette mesure, ici par exemple