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Critique tardive de Interstellar

mercredi 28 octobre 2015 à 23:00

T’inquiète cousin, je spoile pas.

We’ve always defined ourselves by the ability to overcome the impossible. And we count these moments. These moments when we dared to aim higher. To break barriers, to reach for the stars. En octobre 2014, quand j’ai vu cette bande-annonce, juste avant que débute Dracula Untold, j’ai été fasciné. Cette bande-annonce, depuis, j’ai dû la regarder une dizaine de fois. Ces mots, si bien choisis, résument tout ce film, qui est sans aucun doute un des meilleurs de Nolan.

Tout commence sur Terre, où le climat a beaucoup changé, et où tout est devenu beaucoup plus difficile. Il y a des tempêtes de poussière, la culture de végétaux est ardue. Bref, c’est la merde, on peut le dire comme ça. Notre personnage principal, Cooper, alias Cohle pour ceux qui regardent True Detective, ancien astronaute est devenu… agriculteur. Niveau carrière, c’pas top mais bon, bref. Et un jour, après une énigme à base de livres sur laquelle tout le film repose, il se rend dans une base secrète où est préparée l’avenir de la Terre et, accessoirement, celui de l’humanité. Et, pour résumer tout ça, Cooper (comme par hasard, mais en fait pas vraiment) doit aller dans l’espace trouver une nouvelle planète habitable pour les humains, parce qu’un trou de ver a été trouvé près de Saturne, ouvrant la voie à une nouvelle recherche d’exoplanètes. Je n’irais pas plus loin dans l’histoire parce que je ne veux pas spoiler, mais bon il fallait bien que je dise ça.

Je sais pas vraiment ce que je préfère dans ce film. Peut-être le fait que la photographie est… magique. Rien n’est fait au hasard, l’image est d’une qualité impressionnante (et je suis dégoûté de pas l’avoir vu en IMAX), c’est bien filmé, et y’a de ces scènes, que ce soit sur Terre, dans l’espace ou sur une autre planète, où on se dit vraiment que ce qu’on regarde, c’est incroyablement beau.

Ensuite, il y a l’histoire. Déjà, à ce que j’ai vu, aucune connerie n’a été dite dans le film. Ce qui est déjà pas mal quandinterstellar-film-wallpaper-android-tablette
on part sur un film avec des thèmes scientifiques relativement complexes. Après, tout est bien géré. D’ailleurs, il faut bien le dire, tout le film se base sur une théorie. Autant, on sait aujourd’hui que le relativité existe et que la loi d’Einstein est vraie, autant on n’est jamais allé dans un trou noir et on n’y ira jamais, ou tout du moins on n’en ressortira pas pour dire comment c’était dedans. De même, on n’a aucune preuve de l’existence des trous de ver. Du coup, hop, Nolan admet que dans un trou noir, c’est comme ça. Mais ça reste cohérent. Et ça, c’est bien. J’en rajoute pas histoire de pas tout dévoiler. Après, pour le reste, c’est bien ficelé. Les personnages sont réfléchis, ils ne sont pas superflus, l’exploration spatiale et les différentes planètes visitées sont parfaitement gérées (quand j’ai vu l’énorme vague, sérieusement, j’ai ressenti quelque chose d’indescriptible mais sérieux c’était… woah.).

Après, il y a la musique. Comme pour Inception, Nolan a fait appel à Hans Zimmer, qui nous avait déjà pondu « Time » qui est une des meilleures musiques de film de tous les temps selon moi. Du coup, il lui a dit « J’ai besoin d’une musique pour un film de science-fiction, tu peux t’en occuper ? » Le mieux, c’est qu’il lui a même pas dit de quoi ça parlait. Et pourtant, vous l’aurez remarqué dans la bande-annonce, autant que dans le film, la musique n’aurait pas pu être meilleure. Et ça fait plaisir de ne pas avoir une musique qui ne fait que taper cuivrer parce que sérieux, c’est la solution de facilité, mais c’est loin d’être ce qui se fait de mieux.

Dernière chose : tout n’est pas perdu. Evidemment, le film se termine bien (je considère pas ça comme un spoil, hein). Il se termine, selon moi, par une pirouette scénaristique peut-être un peu limite (parce que ce qu’il fait serait vraiment difficile à réaliser là, comme ça, dans les prochaines dizaines d’années) mais le message est clair : il est encore temps de ne pas vivre ça. Alors que les écologistes s’affolent et que d’autres disent qu’il est déjà trop tard, peut-être serait-il temps d’écouter Nolan, et d’écouter notre raison. Parce que tout n’est pas perdu, et aussi parce que la probabilité qu’un trou de ver apparaisse comme ça, par magie, dans le coin, est tout de même relativement faible. Pensez-y, parce que la Terre telle que décrite pourrait très bien être la vraie dans cent ans.