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The iPod Experience: Un an après

samedi 17 décembre 2016 à 17:03

Ou, en version québécoise, L’expérimentation du baladeur audio : un an écoulé.

Y’a un an, c’était Noël, et si y’avait bien un truc dont j’avais plus besoin que le reste (ce besoin étant tout de même tout relatif), c’était d’un iPod. J’avais un Windows Phone – décision discutable mais défendable – dont la mémoire interne était assez restreinte, et j’avais été assez convaincu par les services rendus par mon précédent iPod. Je l’avais acheté en cinquième et je n’avais jamais eu à m’en plaindre. Ça faisait tout ce que faisait un “smartphone” de l’époque (dont un smartphone qui était tout, sauf smart), en mieux. L’avantage, c’est que comme ça envoie pas de SMS et que ça ne passe pas de coups de téléphone, y’a pas besoin d’avoir d’amis. Parfait, donc.

Plus sérieusement, même si le prix était pas négligeable (289€ à l’époque), c’était quand même un super appareil. On pouvait regarder des vidéos, aller sur Internet, consulter ses mails, jouer à des jeux carrément pas mauvais – ça avait un meilleur processeur qu’une Nintendo DS, ce qui est assez ironique – et même écouter de la musique (mais ça, c’est accessoire.)

Et j’ai utilisé cet iPod un bon paquet d’années, pour principalement trois raisons :

  1. J’avais moyennement de dépenser 300€ à nouveau comme ça
  2. Ça marchait bien
  3. Et surtout, mon grand-père m’avait assuré que je ne l’utiliserais plus au bout de deux ans.

Et même si ce dernier point avait été invalidé il y a bien longtemps, je continuais à l’utiliser jusqu’alors (décembre 2015, donc.) Mais un cadeau de Noël, ça fait bien. Ça fait plaisir de voir qu’on a acheté quelque chose au lieu de thésauriser une fortune comme un certain Balkany, alors j’avais dit pourquoi pas. En effet, il se faisait vieux, la batterie était (très) fatiguée, c’était plus compatible avec aucune nouvelle application, on en était en fait restreint à écouter de la musique – tâche qu’il accomplissait cependant très bien, admettons-le. Et comme j’avais été convaincu par cet achat cinq ans plus tôt – ça nous rajeunit pas – je me suis dit que ce serait parfait pour cinq ans de plus. Comme j’avais tort.

Je sais pas si le départ de Steve Jobs a quelque rapport avec ça mais je suis très déçu. Pendant les premiers jours, j’étais convaincu, soyons honnête. C’est sûr que par rapport à un Windows Phone, ça change… pas mal. Ça prend des jolies photos, c’est beau, c’est rapide, ça fait tourner des jeux cons mais marrants (Dumb Ways to Die RPZ). Par contre, un tout petit détail : la batterie tient pas. Mais genre, sérieusement pas. Avec ou sans WiFi, en jouant ou en naviguant sur Internet, ou même en écoutant de la musique. Mais bon, après tout ça doit être la norme aujourd’hui. D’ailleurs j’ai longtemps voulu faire une review sur ce blog, mais j’en voyais peu l’utilité (d’autant plus que j’avais peu d’expérience avec.)

Et là, on fast-forwarde à maintenant. Un an plus tard. Comment dire à quel point je regrette cet achat ? Je sais pas trop. Premier point : la batterie ne tient pas. C’était déjà pas top, c’est pire. Pourtant, tous ceux qui me connaissent savent que je suis très pointu sur les batteries : pas d’utilisation fatigante pour la batterie (décharge lente), pas de charge pendant la nuit (pour éviter la surcharge), pas de recharge au milieu d’un cycle (même si l’effet mémoire est censé ne plus exister sur les batteries “modernes”.) Et… non. Non, ça tient quand même pas. Alors j’imagine pas sur un iPhone avec quelqu’un qui fait pas aussi attention que moi… Même si la capacité est environ une fois et demi plus importante sur un iPhone, ça reste peu (tenir une fois et demi de plus que deux heures ça fait pas une journée.) Et puis faut pas oublier que l’iPhone doit aussi faire GPS (l’iPod Touch n’a pas de puce GPS,) connexion cellulaire et alimentation d’un processeur plus demandant. Donc en autonomie ça doit se valoir.

Mais c’est pas tout. Tout ce que mon iPod, mon téléphone le fait. En mieux. Bon alors, en effet, j’ai plus mon Windows Phone mais un OnePlus 3 (je m’étais promis de le garder plus longtemps que mes deux premiers, c’est réussi : deux ans. J’aurais pu faire mieux mais bon…) mais je ne trouve pas une seule chose qui soit exclusive à l’iPod. Les photos ? J’en fais des aussi belles, voire meilleures (en panorama). La vidéo ? En 4K, contre “que” du Full HD sur l’iPod. Les jeux ? L’écran est plus petit et de manière générale, ils sont moins performants (même si, honnêtement, les jeux sur mobile et moi, ça fait deux.) La navigation sur Internet ? Un écran plus grand encore une fois, une expérience bien meilleure sur Chrome que sur Safari (et même Chrome iOS.) Un assistant vocal ? Google Now est là. Sincèrement, je ne vois pas un seul avantage de mon iPod sur mon téléphone. Même l’autonomie est meilleure sur le OnePlus 3 (capacité comparable à celle d’un iPhone, mais système plus lourd.)

C’est sans compter les mauvais côtés de l’iPod. Parce qu’il y en a. Le premier ? Sa manie à pomper Internet. Je ne rigole pas. Je sais que beaucoup de foyers ont la fibre – et donc pas à se soucier de soucis de bande passante – mais pas moi. Et il faut savoir que de l’envoi de données, en ADSL, non seulement c’est lent (de l’ordre de 16 ko/s) mais en plus ça empêche tout le reste de se passer. Résultat : si par malheur j’oublie de désactiver le WiFi de mon iPod, je me retrouve avec Internet inutilisable. D’autant plus que ce n’est pas de manière intermittente, ni même temporaire : l’intégralité de la bande passante est utilisée, cent pour-cents du temps. Pour information, mon Raspberry Pi, qui fait du data scraping à des intervalles assez rapprochés, n’a jamais causé un seul problème d’instabilité de connexion. Alors j’aimerais bien savoir ce que fait l’iPod.
Mais encore une fois, un problème n’arrive jamais seul. Il y aussi le fait que l’iPod est plein. Plein. 32 Go. Pleins. Ma bibliothèque iTunes – enfin, la musique – fait 16 Go. Le reste ? Je ne sais pas trop où il est. Sans doute réparti entre les photos (que pourtant il supprime automatiquement une fois sauvegardées sur iCloud) et les applications. Aaah, les applications iOS. Ce qui est vraiment bien avec elles, c’est que les ingénieurs (et dans ingénieur, il y a génie, et je trouve ça relativement inadapté dans ce cas précis) de chez Apple se sont dits “on va faire des applications universelles : on peut les installer sur n’importe quel périphérique avec le même fichier.” Alors, oui, je suis tout à fait content d’avoir les images en assez haute résolution pour qu’elles puissent être belles sur  l’écran Retina de l’iPad Pro onze pouces, mais en fait… bah je m’en fous. Je veux juste ma place. Des exemples ?

(Applications parmi les plus populaires sur l’App Store)

Le pire dans tout ça c’est que c’est sans compter sur les données qu’elles vont télécharger : stickers, fichiers temporaires ou en cache… et sur lesquels on a évidemment aucun contrôle. Les jeux, c’est pire. Et ces exemples portent pourtant sur des applications publiées par des grandes entreprises, desquelles on peut attendre un minimum d’optimisation en terme d’utilisation de la mémoire. Donc… non, je comprends pas.
A titre de comparaison, Adobe Photoshop CC (2014) fait 710 Mo. PHOTOSHOP. Un épisode de Narcos – série fort sympathique – fait un peu moins de 800 Mo (en Full HD.) Alors que je vous laisse imaginer le flux d’octets que ça demande un fichier comme ça. Alors je pense qu’on peut se demander un peu où va tout cet espace. Je réclame la vérité. Maintenant, mon écran d’accueil ressemble à ça, un ensemble de carrés sombres, pour lesquels on ne peut rien faire puisqu’il n’y a plus de place pour télécharger quoi que ce soit.

Tout ça pour dire que si vous hésitez à acheter un iPod Touch, n’hésitez plus ! Si vous avez eu 300€ à dépenser, investissez les dans un iPod moins cher (genre un Nano, à la limite) et dans un truc plus utile. Un clavier, par exemple. Un aquarium. Deux litres d’encre Waterman Bleu Sérénité. Ou même quarante-cinq mille diodes 1N5819. Un investissement pire qu’un iPod Touch (9,) ça n’existe pas. J’aurais jamais cru dire ça, mais c’était mieux avec Steve Jobs.