Alda résume bien la situation:
http://tools.aldarone.fr/share/?T_L-1Q
J'en rajoute une couche: les contrats entre artistes et éditeurs/producteurs sont une horreur. C'est pour ça qu'il est très important de soutenir l'auto-production, le crowdfunding, les Patreon, Jamendo, Bitcoin, et tous les autres moyens de financement aussi direct que possible entre l'artiste et le public. De sorte qu'il n'y ait pas de mécanisme de dépendance de l'artiste envers un seul producteur. Et ça date pas d'hier:
http://www.numerama.com/magazine/5547-la-poule-vend-100000-disques-chez-sony-et-se-retrouve-au-rmi.html
Ou alors, plus radical: abroger le droit d'auteur et trouver une solution économique pour les artistes sans devoir reposer sur une rareté artificielle des œuvres.
Mais là dans l'immédiat, que peut faire Kesha ? Il est en effet hors de question qu'elle se remette en danger à travailler avec Dr. Luke, et aussi avec Sony pour qui le viol « ça en lui touche une sans faire bouger l'autre ». Il lui faut donc briser le contrat qui l'enferme dans le système. Et ensuite ? Reste son public. Si Kesha s'auto-produit et parvient à financer son prochain album grâce au crowdfunding (avec prix d'album libre en téléchargement), alors sa carrière peut continuer, en toute sécurité.
Enfin... comme dit dans l'article, les cas de chantage professionnel suite à des agressions et viols sont communs. Une bataille sur deux fronts: le capitalisme et la culture du viol.
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