PROJET AUTOBLOG


Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

⇐ retour index

Mise à jour

Mise à jour de la base de données, veuillez patienter...

Souvenir, le scandale des URL réduites, qu’en reste-t-il ?

mercredi 12 juin 2013 à 08:34

chaine-briseJe viens de terminer le ménage des URL cassées détectées sur mon site avec l’extension Broken Link Checker pour WordPress. Environ 300  url qui sont apparues depuis le dernier ménage il y a quelques mois.

Je me souviens d’une époque où les libristes dont je fis partie s’insurgeaient contre le développement de l’usage des réducteurs d’URL. Un usage poussé par les réseaux sociaux montants et qui affichait ses  “limites”. Cette indignation avait poussé certains à développer des scripts afin de gérer soi-même ses raccourcis pour garantir leurs pérennités.

J’avais à l’époque investi du temps pour lister les alternatives permettant de mettre en place un service de réduction d’URL. J’avais même installé le mien que j’utilisais consciencieusement. Je l’avais lié à mon instance StatusNet. Finalement, j’ai craqué quand je vis Twitter et autre Google imposer le leur. A quoi bon alors? Bataille perdue.

Depuis, je ne me m’encombre plus de cette limite et j’envoie les liens tels quels depuis mon site de partage de liens. Twitter s’en accommode très bien et StatusNet aussi finalement d’autant qu’elles ne sont pas si longues que cela. Pour les commentaires détaillés, tout est dans mon site “en version courte”.

Déjà, à l’époque, je pressentais que la valeur de ces liens que nous envoyons dans les réseaux sociaux ne dépasserait guère (probablement)  l’instant de leur publication.

Avec le recul, je me dis qu’après tout, ce n’était qu’une tempête dans un verre d’eau. Les liens cassés qu’ils soient raccourcis ou pas sont inévitables. Dans les 300 liens que j’ai supprimés, aucun lien raccourci. Des sites personnels, professionnels ou associatifs, etc.

Bref le web est un être vivant constitué de milliards de liens qui naissent, vivent et meurent plus ou moins lentement. Une conception d’un web statique immuable est finalement illusoire. Les réseaux sociaux eux aussi disparaîtront et avec eux leurs millions de liens réduits que plus personne ne consulte.

En aurait-il été autrement si les réseaux sociaux “libres” s’étaient réellement généralisés ?


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 12/06/2013. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.