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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Do Not Track déjà en échec ?

mercredi 31 octobre 2012 à 06:30

W3C Microsoft donottrack Do Not Track est une proposition visant à indiquer aux sites web visités que l’utilisateur ne souhaite pas être “suivi”. Si le principe semble louable, la mise en oeuvre reste pour le moins difficile et semble déjà avoir pris un coup de plomb dans l’aile.

Do Not  track, la bonne idée

La plupart des sites marchands mettent en oeuvre des outils permettant de suivre l’activité d’un visiteur. La définition de ce que représente cette notion de suivi est assez floue et peut varier d’un site à l’autre. Pour résumer, on pourrait dire qu’il s’agit de techniques permettant d’en savoir un peu plus sur les habitudes de consommation et de navigation des internautes.

Jusqu’à présent, le suivi comportemental n’a jamais posé de problèmes. A vrai dire, la plupart des internautes ignorent qu’ils sont pistés et analysés. Voire pour certains, cela les laisse indifférent.  Comment donc les protéger contre leur gré ?

En ajoutant aux navigateurs une option permettant d’indiquer aux sites web visités que l’on ne souhaite pas être suivi. Indication que bien sûr les sites s’engageraient à respecter. En écrivant cela j’ai déjà l’impression de voir une faille dans le système. Mais admettons que cela soit le cas.

Une normalisation par le W3C

Le W3C organisme de “normalisation” du web a produit un premier “brouillon” de ce que serait le futur standard Do Not Track. L’idée est de mettre tout le monde d’accord pour forcer son implémentation dans les navigateurs et sur les sites web.

C’est là que je commence à perdre pied. En effet, il est préconisé que cette option soit désactivée par défaut. Le motif invoqué de ce choix est qu’il est nécessaire que l’utilisateur manifeste de façon volontaire le fait de ne pas vouloir être pisté. Autre motif : choisir la position inverse reviendrait à entraîner un rejet de ce standard par les grandes régies de publicité.

Nous voilà donc en face d’un outil qui pour être éventuellement supporté par les sites ne doit par être activé par défaut. Le souci, c’est que des études ont montré que 95% des utilisateurs ne changent pas les options par défaut des programmes qu’ils utilisent. Quelle efficacité alors peut-on attendre de cette option désactivée par défaut ? Aucune à mon sens.

Microsoft met les pieds dans le plat

Le plus risible dans cette affaire, c’est de voir que c’est Microsoft qui prend le contre-pied de cette “normalisation” par la négative en activant par défaut l’option dans Internet Explorer 10 sous prétexte de défendre la vie privée de ses utilisateurs. Après tout pourquoi pas.

Évidemment les détracteurs de Microsoft l’accusnt de vouloir tuer dans l’oeuf le standard en ne le respectant pas et de provoquer la colère des publicitaires tout puissants. Chose faite avec l’annonce par Yahoo de ne pas tenir compte de l’option Do Not Track pour IE10.

Si l’on voulait vraiment protéger la vie des utilisateurs en ligne, les navigateurs feraient mieux d’afficher clairement lorsque des cookies ou autres données sont envoyés à des sites tiers comme le fait de façon très intelligente l’extension Ghostery de Firefox. Installez-la, vous verrez, c’est surprenant !

Voilà en tout cas qui mériterait d’être intégré et activé par défaut dans nos navigateurs et qui serait certainement plus éducatif pour les internautes qu’une option désactivée par défaut…

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Crédit image Certains droits réservés par o5com


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 31/10/2012. | Lien direct vers cet article

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