PROJET AUTOBLOG


Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

⇐ retour index

Chromebook : 1 ordinateur portable sur 5 vendu aux USA en novembre. Ça m’énerve…

samedi 4 janvier 2014 à 14:57

Quand je vois ce genre de nouvelle, cela me met de mauvaise humeur. Les mauvaises langues diront qu’en ce moment c’est plutôt le ton général de mes articles et ils n’auront pas tort. Je commence cette année en voyant le verre à motif vide.

Un ordinateur portable sur cinq vendu en novembre aux États-Unis serait équipé du « système d’exploitation » Google. Ce qui représenterait une croissance de 25,4 % sur un an. En novembre 2012, ces machines ne représentaient que 0,1 % des ventes.

Voilà de quoi faire rêver et crier victoire à bien des libristes. Une vraie claque à l’ami Microsoft. Ce qui reviendrait à accepter que ChromeOS soit un logiciel libre ce qui est loin d’être le cas. Certes la « souche » de ChromeOS, ChromiumOS est sous licence BSD. Mais nous avons à faire ici à de l’open source et à une approche qui reste purement pragmatique. Au final un produit qui reste fermé et totalement lié aux services en ligne de Google dont on connaît les travers.

Chrome-OS-accueil

Ce qui est énervant aussi, c’est de se dire que j’en ai pour une grosse demi-heure à transformer n’importe quel ordinateur portable d’entrée de gamme en l’équivalent d’un ChromeBook à l’aide d’une distribution GNU/Linux. Sauf que je n’en vendrais probablement pas un seul.

La force n’est donc pas dans la technologie, mais dans les usages que l’on propose autour de celle-ci. Une affirmation encore bien difficile à faire comprendre à beaucoup, y compris auprès d’experts du numérique en France. Car les Américains n’achètent pas des ChromeBook pour le système d’exploitation, mais pour l’intégration simple  et efficace de la panoplie des services Google dans un outil dédié à cet usage et plus pratique qu’une tablette pour faire un peu de « web bureautique ».

Mais pour proposer des usages, il faut avoir une vision transversale et globale des outils. Pas une n’approche par petits bouts construits chacun dans leur coin comme le pratique le logiciel libre depuis des dizaines d’années maintenant. Laissant ainsi la voie libre aux Google et autres pour construire sur ces mêmes petits bouts les usages et succès commerciaux du web d’aujourd’hui. Une victoire du logiciel libre au final ?


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 04/01/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.