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Les Anges déchus de Wong Kar Wai

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Résumé du film

À Hong Kong, un tueur à gages désillusionné s'apprête à remplir son dernier contrat, mais il doit d'abord surmonter l'affection de sa partenaire, qu'il voit rarement. Dans une errance nocturne sordide et surréaliste, il croise le chemin d'une fille excentrique et d'un muet qui essaie sans arrêt d'attirer l'attention sur lui.

La critique du Genma

De Wong Kar Wai, j'ai vu quelques films et In the mood for love reste mon film préféré. Toutefois,j'ai récemment revu un de ses premiers films, Les Anges décus, film que je n'avais vu qu'une fois. C'était il y a 13 ans de cela, la bibliothèque municipale de ma ville mettait en place une partie médiathèque avec un prêt de vidéo cassette de films d'auteurs. Sur les rayonnages, j'ai pu trouver différents films de la collection HK. Parmi lesquels une bonne partie des films de Takeshi Kitano, de Tsui Hark, et ceux de Wong Kar Wai. J'ai ainsi pu voir, entre autre, les Anges Déchus.

De ce film, j'avais retenu une chanson récurrente, Mong gei ta interprétée par Shirley Kwan. Les crédits du film étaient en chinois et j'ai du faire une recherche sur Internet pour enfin pouvoir avoir le nom (et par la même occasion, la chanson), sur un site d'un fan de Wong Kar Wai. C'était la bonne vieille époque des sites persos et j'avais béni le créateur de ce site qui m'avait permis de retrouver la chanson au format RealPlayer, téléchargé depuis ma connexion via un modem 56K. Cette chanson, on en trouve facilement les paroles (en cantonais) et la traduction en anglais. L'oublier, c'est oublier tout. Cela signifie perdre mon sens de l'orientation. Je me suis perdu. C'est une chanson mélancolique qui colle parfaitement à l'atmosphère du film et qui traduit assez bien le sentiment de l'héroïne.

Visuellement, c'est assez étrange. On a des effets de caméra ou le personnage reste fixe, mais tout bouge autour de lui en accéléré, comme s'il était sur un tapis roulant. La scène se déroule et lui reste passif, un peu ahuri, comme drogué. Tout le film se déroule de nuit, dans un Hong-Kong un peu brumeux, plein de néon. Il manque le côté science-fiction que cela ressemble à Blade Runner. Comme le montre les photos illustrant cet article, les couleurs et les lumières sont travaillées pour créer une atmosphère précise.

Il y a un très gros travail sur l'image et la photographie, on sent que Wong Kar Wai est un réalisateur. Le film s'apparente beaucoup à un film d'auteur et doit être vu en tant que tel. A mes yeux, il fait partie des classiques du cinéma asiatique (hors film de kung-fu / sabre chinois / film de gangster-triade). Ce film doit être vu en V.O. (je ne sais même pas s'il existe une VF), un soir, en deuxième partie de soir. Comme il est dit dans le résumé du film, le film a quelque chose de surréaliste mais son atmosphère, ce que l'on ressent en le voyant, le talent de Wong Kar Wai font que l'on est fasse à une oeuvre de qualité.