PROJET AUTOBLOG


Le Blog de Genma

source: Le Blog de Genma

⇐ retour index

Entretien de fin d'année

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Comme je l'ai déjà évoqué dans mon article Mon CV est en ligne et les différents articles que je mentionne en bas de cet article dans la zone A lire également, je travaille dans une SSII et comme on vient de me relancer pour les évaluations de fin d'année, j'en profite pour faire mon propre bilan.

Un bilan qui ne s'annonce pas glorieux car on me reprochera de ne pas évoluer, de ne pas être à la hauteur de mon niveau de maturité et de ne pas avoir atteint mes objectifs... Autant de raison qui feront que je n'aurai pas d'augmentation de salaire.

Changement de mission à la mi-mars

Après trois ans à avoir des missions prenantes voir stressantes, 1h45 de trajet aller pour travailler en "open-space", depuis quelques mois, je suis sur une nouvelle mission. Du jour au lendemain, on m'a changé de mission. J'étais sur une mission prenante mais intéressante, je venais tout juste d'avoir un stagiaire, je gérai mon projet en faisant de l'Agile et travaillant presque 45 heures par semaine, il y avait un contexte international. J'avais mis en place tout un tas de méthodologie de Lifehacking pour optimiser mon temps... J'avais remonté le fait que je ne supportais plus de travailler en open-space, ainsi que le temps de transport et l'impossibilité de faire du télétravail.

Du jour au lendemain, comme je l'expliquais en détail dans mon article Je ne suis qu'un pion qu'on déplace, je me suis retrouvé sur une nouvelle mission. Mission qui a mal débuté car il y a eu mon article - Quand on m'annule mes congés et Mon CV est en ligne. Je n'ai pas choisi d'être sur la mission sur laquelle je suis aujourd'hui.

Ma mission actuelle

C'est un projet qui existe depuis 10 ans, on n'est que deux, ma chef et moi. Dix ans d'existence ça veut dire des technologies de l'époque, un PC de l'époque (sous Windows XP), du code de l'époque, de la documentation de l'époque. Une véritable régression au niveau professionnel. Je n'apprends que peu ou rien, je n'ai pas vraiment de responsabilité. Je suis là au cas où, quand il y a une petite correction de bug ou une nouvelle fonctionnalité à implémenté.

Dans les points positifs du point de vue de mon épanouissement personnel, c'est à moins d'une heure porte à porte de chez moi. C'est assez calme, j'ai un bureau pour moi. Je suis là, au cas où. Au cas où il y a une tâche à faire, une routine qui ne passe pas, un fichier incorrect qui a généré des erreurs et pour lesquels il faut analyser les logs... Je dois attendre que l'on nous demande d'éventuelles mises à jour/intégration de données (car nous seuls avons les droits et la responsabilité pour effectuer ces actions).

J'avoue : je suis payé une bonne partie de ma journée à ne rien faire. J'ai du temps pour moi en journée pour faire ce que j'ai envie de faire (apprendre des choses via Internet),je suis loin d'être soumis au stress et à la pression. J'ai beaucoup de temps pour réfléchir, pour faire ce que j'aime vraiment. On ne peut pas me le reprocher, il n'y a pas de travail à faire... Alors en bon autodidacte et en bon geek, j'essaie de mettre ce temps à profit pour faire des choses utiles, productives et qui me plaisent. Je ne m'éparpille pas sur le Net. J'essaie de rester respectueux de la charte d'utilisation du réseau informatique (le truc qu'on signe et que personne ne lit), je sais que la connexion Internet est filtrée par un proxy. J'use au maximum de la connexion Internet que j'ai.

Mais je régresse également. Je suis beaucoup moins soumis à la pression, le travail est lent. Je n'ai qu'une tâche à faire à la fois, j'ai un PC qui est lent. Avant, je gérais différentes versions en parallèles, j'adoptais la méthode Agile. Aujourd'hui, c'est une version toutes les quelques semaines, avec très peu d'évolutions... Je ne code plus, ou si je code, c'est du code d'il y a dix ans.

Mon évaluation de fin d'année

Sur un projet en fin de vie, en clientèle, je n'ai aucun contact avec mes responsables. Et ceux-ci me contactent soudain (une nouvelle personne que je ne connais pas, car mon responsable de carrière change chaque année et la personne qui m'évalue ne me connait que suite au dossier qu'on lui remet).

Je sais très bien que je suis planqué sur une mission en fin de vie, que je n'aurais pas d'augmentation, que mon entretien de fin d'année ne se passera pas super bien. Je sais que l'on me reprochera d'être sur une mission sans enjeux (rappel : où j'ai été mis dessus de force du jour au lendemain vu que j'ai plusieurs fois râlé sur mon travail en open-space et mon temps de transport).

Pourquoi je ne change pas de boulot ?

Parce que je suis celui qui assure le revenu du foyer. En effet, Mme Genma se retrouve d'ici peu au chômage. Elle a un profil très spécialisée (un doctorat en biologie végétale et 6 ans de CDD en laboratoire de recherche), elle est très (trop) spécialisée, trop diplômée et la recherche en France est sans avenir... Elle n'a pas de contrat pour la suite. Elle envisage fortement une reconversion. Vers l'informatique ? Elle n'a pour l'instant pas d'expérience en entreprise et aucune dans ce domaine, mais elle a des connaissances avancées. Elle ne code/développe pas, elle ne s'intéresse pas comme moi à tous mes sujets de prédilections, mais comme je lui en parle et qu'elle est très intelligente, elle retient, elle connait. Elle est motivée, adaptative, elle a la volonté d'apprendre, elle n'a pas d'appréhension. C'est pour cela que j'ai fait un article dédié à ce sujet pour faire un appel à la communauté : #OPE Un job pour Mme Genma.

Pour l'instant, mon avenir c'est de continuer sur ma mission de planquer. Cela me permet d'avoir un salaire fixe en fin de mois. Je sais très bien que si je veux gagner plus, je dois changer. Mais pour l'instant, je cherche ce que j'ai vraiment envie de faire, je ne veux prendre aucun risque financier (voir le paragraphe précédent). Alors je me laisse un peu porter par le quotidien. Sachant que cette mission sera jusqu'à mars 2014 et sera potentiellement prolongée d'un peu plus d'un an, jusqu'à juin 2015 (voir la fin de l'année 2015), j'ai encore de beaux jours de planquer pendant quelques temps, à faire ce que j'aime...

A lire également
- Mon CV est en ligne
- Je ne suis qu'un pion qu'on déplace
- Incivilités quotidiennes en open-space
- Top 6 des choses que je trouve insupportables dans le travail en OpenSpace
- Réflexions sur mes conditions de travail
- La France a la traine sur le télétravail ?
- Le niveau en informatique de mon stagiaire
- Quand on m'annule mes congés