- Peux-tu te présenter ?

David, 27ans, petit, têtu, homme à tout faire (menuisier, webmaster, codeur, animateur,...). Pas méchant sauf pour les cons. Pas mal d'autodérision en général. Et petit chef, assumé, sinon la boutique ne tourne pas. Mes deux grandes passions : la musique, et la musique. Coté "Geekeries" je suis surtout cinéphile et sérivore. Le Jeu Vidéo d'aujoud'hui ne me motive plus trop (suites à répétition, peu d'originalité, prix exhorbitant).

- Pourquoi ce pseudo ? Pourquoi pas de pseudo pour ceux qui n'en ont pas ?

Je suis passé par D'R (mes initiales), Dreuh (mes initiales lues), puis CaptainFlirt (dans l'émission LoseTonPad où j'ai l'air bien débile aussi). David, c'est plus simple. Le pseudo c'est un masque, moi j'ai décidé de ne plus en porter. Si je dis une bêtise je l'assume, j'ai l'habitude. A contrario mes bons mots ne sont qu'à moi. Et puis surtout auprès des auditeurs, comme pour nos partenaires, c'est plus simple, plus naturel.

- Comment t'es-tu retrouvé embrigadé dans l'aventure Badgeek ?

Je l'ai lancé, facile, nop ? Même si ce n'est pas totalement exact... A l'origine c'est Vincent, animateur des deux premiers pilotes de Ca va trancher, qui est venu vers moi avec l'envie de faire une émission et son concept en tête. On a travaillé dessus, on a créé un site pour l'accueillir, et y mettre nos autres idées, et je me suis dis qu'il serait bon de l'ouvrir à d'autres équipes.

A l'époque les podcasts étaient déjà répandus mais la grande majorité manquaient de "sérieux". La forme était libre, le fond aussi,... bref, on ne voulait pas faire "du podcast", mais faire "des émissions en podcast". Marier le monde du web et de la radio. On n'a pas tellement loupé notre coup ;).

Voilà comment est né BadGeek, et aussi pourquoi Vincent est parti. Vu la dose de travail effectuée depuis, je ne peux pas lui donner forcément tord.

- Peux-tu présenter ton rôle dans l'émission et ta rubrique ?

Je tente de contrôler cette équipe de fous. Je prépare l'émission avec eux, et je fais ce que je peux pour qu'elle se déroule bien, pour que tout le monde puisse trouver sa place malgré l'effervescence, pour que la technique suive, que le conducteur ET le timing soit respecté. Je gère en direct sa diffusion sur les différents canaux qui l'accueillent ainsi que l'enregistrement puis la mise en ligne en essayant de ne pas être déconcentré par les âneries de l'équipe "en off", avec quelques auditeurs.

- Qui est le plus drôle de l'équipe ? Et le moins drôle ? Des choses à balancer sur les autres membres ? Des ragots, des anecdotes ?

Ils sont tous drôles. On ne peut pas marier les carottes et les boudins sans faire une mauvaise soupe. Dans CVT, tout le monde s'entend car tout le monde se complète, et tout le monde est sur la même longueur d'ondes. Certains ont un humour plus sérieux, d'autres plus libre. Moi je suis bon public et j'y prend du plaisir, avec chacun, même séparément. Certains sont plus susceptibles mais jouent de ça.

De toute façon si vous faites bien attention tout le monde a son petit "truc". Je suis petit, 3r1c est vieux, Shutan est trop beau, Mwarf ronfle, Nemo rit comme une poule, Cubertoy est chauve, Tryskel est pervers, Lloyd est en petite nuisette (sa susceptibilité devrait s'entendre quand il lira ces mots), Le Commandant est fan de Michel Sardou (pour rire, même si on a le doute),... Tous les éléments de cette équipe trouvent leur place, se complètent, et se comprennent.

C'est justement pour ça que l'émission tient la route. Les rares éléments qui sont passés dans l'équipe et qui n'y avaient pas leur place ont rarement dépassé les trois numéros successifs. CVT, c'est un peu comme une grosse essoreuse, un gros tambour de machine à laver, ce qui reste est forcément bon et propre...

- Ton meilleur souvenir ?

Le second numéro. J'étais encore stressé (je le suis encore parfois mais moins) et l'un de nous a sorti une bêtise sans nom en se trompant réellement. Le fou rire qui a suivi a été libérateur. Ça a lancé l'émission, et chaque fou rire ne fait que la relancer d'avantage.

Comme je suis embêtant et qu'on ne peut pas résumer autant en si peu, je vais parler de quelques autres bons souvenirs : la page Facebook de BadGeek floodée à mort après notre premier live (5 pages avec l'ancienne présentation), le meilleur lancement pour une émission sur une radio partenaire, la première rencontre avec les auditeurs à Japan Expo / Comic Con' 2011 et la dernière édition de ce salon avec notre stand, les directs en public, et le resto du Samedi soir (notre journée la plus chargé sur le stand) où tout le monde s'est lâché au point que je n'ai jamais pu terminer ma pizza.

Ha, et puis un mail d'un certain Genma aussi, qui me demande de répondre à des questions. Je vais prendre la grosse tête si ça continue. Déjà que tu nous a cité aux côtés de l'Apéro du Captain récemment... ça aussi, c'est un excellent souvenir, et une bonne surprise. Merci.

- Et le pire ?

Ho... il n'y en a pas tellement. On préfère toujours se souvenir du meilleur. Le pire, c'est les gens sur lesquels on compte, ou dans lesquels on croit, et qui s'avèrent être bien différents. Mais c'est la vie, c'est comme ça, et ça passe car c'est une minorité. Les soucis techniques aussi. Les émissions "moyennes". Ce genre de choses. Rien de vraiment "pire", heureusement.

- Quelles sont les limites en humour ? T'autocensures-tu ou te permets-tu tout ?

La seule limite c'est la blessure. L'humour permet de tout dire, et on ne se prive pas, dans Ca va trancher comme dans d'autres émissions. Je préfère personnellement parler de racisme avec les pires mots du monde sous forme d'humour pour décrédibiliser ce genre de pensées que voir des masses voter bleu marine, par exemple. L'autocensure n'est donc qu'une question d'appréciation. Ne pas blesser, c'est primordial.

Choquer, qu'importe, au moins quand on choque on touche une corde sensible, c'est une forme de réussite. Qui plus est, avec une équipe pareille, c'est difficile de censurer l'émission. On se connait tellement qu'on sait si quelqu'un va sortir une bêtise, puis on arrive à l'anticiper ou à la laisser filer. La censure n'est jamais bonne. C'est plus de la retenue qu'autre chose. En deux saisons et demie je n'ai jamais eu à couper un bout d'émission. Et je ne le ferai que si on m'apportait de très, très bonnes raisons.

- As-tu une perle du Net à faire découvrir aux lecteurs ?

Depuis Canard Coin Coin je n'ai pas encore trouvé LA perle. J'ai longtemps été fan d'une vidéo d'un chien qui passe devant la caméra, assis sur une tondeuse, un WTF en puissance. Mais Canard Coin Coin c'est notre dernière trouvaille collective. J'invite donc les lecteurs a chercher "artistesrates" sur Youtube. Une petite trentaine de clips sont disponibles, et tous démontrent un talent comique, maîtrisé, évident. En plus musicalement parlant c'est vraiment pas mauvais. Comme quoi, on peut faire de la merde et le faire bien.

- Le mot de la fin ?

Rhododendron. Et merci pour l'interview. Courage pour la suite de ce site, que j'aime bien, en toute honnêteté.

Les liens
Critique du podcast Erikadi
Critique du podcast Ca va trancher
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