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Première mondiale : une orang-outan a le droit d'être libre

mardi 23 décembre 2014 à 15:23
Première mondiale : une orang-outan a le droit d'être libre

Un tribunal argentin vient de reconnaître le droit de vivre en liberté à une femelle orang-outan. Elle séjourne au zoo de Buenos Aires depuis vingt ans. La justice considère l'animal comme "une personne non humaine". Il s’agit d’une première mondiale.

Sandra ne comprend pas ce qui se joue devant elle. Dégustant paresseusement des fruits, l'orang-outan semblait lundi 23 décembre impassible face aux objectifs des médias locaux, venus la filmer et la photographier après l'annonce du jugement pendant le week-end.                

La Chambre de cassation pénale de la capitale a décidé d'appliquer une ordonnance d'Habeas Corpus (le droit de ne pas être emprisonné sans jugement) à l'animal, considérant ainsi que, même s'il ne s'agit pas d'un être humain, il a des sentiments et le droit à une plus grande liberté. C'est l'Association de fonctionnaires et avocats pour les droits des animaux (AFADA) qui avait saisi le tribunal pour demander la libération de Sandra, une orang-outan de 50 kilos, haute d'1,50 mètre.

Deux visions s’opposent

Pour l’un des responsables du zoo, Sandra vit bien sa condition en captivité. "Elle vit depuis vingt ans dans un grand espace, avec des spécialistes qui s'occupent de son alimentation, contrôlent sa santé, et de manière générale, elle vit dans de très bonnes conditions", a assuré Adrian Sestelo, responsable du département biologique du zoo.

Mais pour l'association AFADA, Sandra "est une personne non humaine car elle a des liens affectifs, elle réfléchit, elle ressent, elle se frustre d'être enfermée, elle prend des décisions, elle est dotée de conscience et de perception du temps, elle pleure quand elle perd (un proche), elle apprend, elle communique et elle est capable de transmettre son savoir".

Que va-t-il se passer pour Sandra ?

Même si, légalement, elle peut désormais recouvrer la liberté, les experts estiment que Sandra ne connaît pas son habitat naturel et ne pourrait pas y survivre. Le zoo a quant à lui indiqué qu'avant ce jugement, il étudiait déjà la possibilité de la transférer dans un sanctuaire naturel au Brésil ou aux États-Unis.                

Le droit à la liberté des animaux      

Une demande similaire avait été rejetée en décembre 2013 par la justice de New York : une organisation de défense des animaux demandait alors que quatre chimpanzés en captivité soient considérés comme "personnes non humaines" et bénéficient du droit à la liberté.

 

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