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JP Morgan a spéculé avec les deniers du culte !

jeudi 29 janvier 2015 à 09:15
Des rats jusqu'au bout

Des rats jusqu'au bout

Il n’y a pas que les régulateurs financiers et la justice, qui demandent des comptes à JPMorgan Chase. Même l’Église s’y met. Le révérend Stephen Carlsen, doyen de la cathédrale d’Indianapolis (Indiana) et, à ce titre, responsable d’une fondation dotée de plusieurs dizaines de millions de dollars, a décidé d’attaquer en justice la première banque américaine. Il reproche à JPMorgan d’avoir fait perdre à la congrégation 13 millions de dollars (11,45 millions d’euros) suite à de mauvais investissements.

 

L’origine du patrimoine de cette fondation remonte aux années 1970, quand Eli Lilly Junior, héritier des fondateurs du groupe pharmaceutique du même nom, avait décidé de consacrer 10 % de sa fortune aux œuvres caritatives de l’Église.

Les fonds avaient été confiés à trois banques locales, jusqu’à ce que deux d’entre elles ne se fassent racheter, en 2004, par la Chase.

 

À partir de cette date, la banque a commencé à remplacer les actions et obligations qui composaient le portefeuille par des fonds de placements maison. Puis, dès 2007, produits dérivés et fonds spéculatifs auraient fait leur apparition, affirme le révérend.

Le portefeuille s’est aminci de 3 millions de dollars

 

Lorsque JPMorgan a commencé à prendre en main le portefeuille de la fondation, celui-ci s’élevait à 34,6 millions de dollars. En décembre 2013, il n’y avait plus que 31,6 millions en caisse, soit une chute de 8,7 %, indiquent les documents déposés au tribunal. L’indice Dow Jones, lui, a grimpé de 50 % sur la même période.

En outre, cette contre-performance s’est accompagnée d’une substantielle augmentation des frais bancaires, qui sont passés de 35 000 dollars en 2004 à plus de 177 800 dollars, neuf ans plus tard.

 

Le révérend Carlsen a expliqué qu’il n’avait pas le choix : « Nous avons dû couper dans nos effectifs et réduire les montants que nous distribuons à notre communauté », a-t-il déclaré sur CNN pour justifier les poursuites engagées.

Celles-ci ne sont pas les premières : la fondation Sandscrest, qui gère les biens du diocèse de Virginie Occidentale, a intenté à JPMorgan le même type de procès en mars 2014.

 

La banque conteste les accusations, estimant que le révérend Carlsen attire l’attention sur les pertes de certains fonds, pour mieux occulter les gains procurés par d’autres. Mais le diable ne se cache-t-il pas dans les détails ?


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