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Passerelle François Coty de Puteaux : "c’est tout simplement offrir une passerelle au négationnisme"

jeudi 13 février 2020 à 20:40

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Dans une tribune publiée dans le quotidien Libération, l'Historienne Manon Pignot critique à son tour la décision de la municipalité de Puteaux d'avoir honoré François Coty, industriel et "argentier de l'extrême droite française" dans les années 20 et 30. "Honorer sa mémoire en travestissant délibérément la vérité historique, c’est tout simplement offrir une passerelle au négationnisme et à ses valets" écrit-elle.

"Le 8 septembre 2019 a été inaugurée une passerelle reliant le quai De Dion-Bouton à l’île de Puteaux (Hauts-de-Seine). Passée inaperçue, cette information a pourtant été relevée par le Canard enchaîné en décembre dernier. Sur le site de la municipalité, on peut lire l’explication suivante : «La passerelle porte le nom de François Coty, père de la parfumerie moderne. Il fut le plus grand industriel français du parfum au début du XXe siècle et installa une usine sur l’île de Puteaux.» Ce que le bulletin municipal ne précise pas, c’est que Coty fut aussi l’un des grands argentiers de l’extrême droite française dans les années 20, jusqu’à sa mort, en 1934
L’information n’a pourtant rien de secret : il suffit d’ouvrir quelques livres. François Coty bénéficie ainsi de deux pages dans le Dictionnaire historique des fascismes et du nazisme, somme de référence dirigée par Serge Berstein et Pierre Milza (Complexe, 1992). Commanditaire de l’Action française et du Faisceau de Georges Valois, soutien des Croix-de-Feu, Coty avait des ambitions à la fois éditoriales (rachat du Gaulois et du Figaro en 1924) et électorales, les premières se réalisant davantage que les secondes. En 1928, il fonde l’Ami du peuple, «animé par une équipe fascisante, fortement antisémite, placée sous la direction de Jacques Roujon», lequel dirigera ensuite le Petit Parisien de 1941 à 1944, ce qui lui vaudra un exil forcé en Suisse après la Libération (..)".

La suite de cette tribune sur la passerelle François Coty le site de Libération