Les écoles : "ça coûte très cher", se plaint le maire de Puteaux... qui vient pourtant de dépenser 5 millions d'euros pour les fêtes !
vendredi 8 février 2013 à 12:39Lors du conseil municipal du mercredi 6 février 2013, la majorité UMP de Puteaux a décidé de reporter à septembre 2014 la mise en place de la réforme scolaire dans les écoles de la commune (Question 15 de l'ordre du jour). "Ca coûte très cher", a argumenté le maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud. L'opposition a dénoncé cette décision : s'il y a une ville qui a les moyens de mettre en place la semaine des 4 jours et demi dès septembre de cette année, c'est bien Puteaux !
Voici le texte de mon intervention en séance :
Certes, il y a bien une difficulté pour appliquer cette réforme dès
septembre : le délai pour la mettre en place est court, moins d’une
année. Pourtant, d’autres communes le font : Paris réalisera la réforme
dès septembre. Vous prenez souvent exemple sur Paris ("nous avons la
même patinoire"). Vous allez me dire qu’une ville socialiste est
soucieuse de réaliser la réforme d’un gouvernement socialiste. Mais dans
les Hauts-de-Seine, Issy-les-Moulineaux, dont le maire est de droite,
réalisera aussi la réforme dès septembre. Plus près de nous
géographiquement, Nanterre l’expérimentera sur plusieurs écoles. Comme
quoi, quand on veut on peut !
Une autre difficulté pourrait être
budgétaire. "Ca coûte très cher", nous dites-vous. Mais là, Puteaux n’a
vraiment pas d’excuses. La ville ne vient-elle pas de dépenser 5
millions d’euros pour une patinoire, des fêtes, du champagne, des petits
fours, des cadeaux, un sapin géant, 25.000 sapins en réduction et des
illuminations ? Il suffisait de réduire de moins de 20% ces quelques dépenses
pour financer entièrement l'application de la réforme scolaire.
Ensuite, s'il y a une ville où il y a des possibilités pour les jeunes de faire des activités, c'est bien Puteaux. On est en train de construire un conservatoire... ce sera le plus grand d'Ile-de-France ! Nous avons donc les équipements et le personnel qualifié pour occuper les enfants.
Enfin, vous affirmez que les parents et les enseignants lors des
conseils d'écoles ont émis des doutes sur
cette réforme. Je vous arrête. En réalité, vous leur avez dit que de
toute façon vous ne ferez rien en septembre. Ils n'ont donc pas eu leur
mot à dire.
La réalité est que le soutien à l’éducation nationale
n’est pas votre priorité. C’est pourtant de l’avenir des enfants dont
il s’agit.
A LA FIN DE MON INTERVENTION, LE FILS DU MAIRE, VINCENT FRANCHI, MAIRE-ADJOINT CHARGÉ DE L'ÉDUCATION, A DÉCLARÉ "JE
SUIS CHOQUÉ D'ENTENDRE MONSIEUR GRÉBERT PARLER DE L'INTÉRÊT DES
ENFANTS, ALORS QU'IL PREND DES POSITIONS SUR D'AUTRES DÉBATS QUI SONT
CONTRAIRES À L'INTÉRÊT DES ENFANTS".
Je constate que l'homophobie de la majorité municipale de Puteaux n'est jamais très loin.
(photo : Flickr)