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Elections : Réflexions sur la ville de Puteaux et la démocratie

mercredi 10 juin 2015 à 09:19

Marianne-franceLa situation particulière de la ville de Puteaux, dirigée depuis près d'un demi-siècle par 3 générations d'une même famille, appelle à de multiples réflexions sur l'état de la démocratie en France : Puteaux est "un concentré des contradictions françaises", estime Pierre Collardey sur Le Plus ; "Maire, est-ce un métier ou un mandat", s'interroge J.C. :

Il y a des écoles pour être architecte, boulanger, cariste, dentiste, médecin, notaire, professeur, vétérinaire mais il n’y a pas d’écoles pour être maire, conseiller départemental ou député. La raison est toute simple : maire, conseiller départemental ou député n’est pas un métier mais un mandat électif conféré par le suffrage universel lors d’élections.

Mais alors me direz-vous, pourquoi certains de nos concitoyens sont-ils devenus des professionnels de la politique en enchainant et en cumulant les mandats comme d’autres enfilent les perles ! Certains, faute d’avoir obtenu un diplôme pour exercer un métier ou faute de volonté pour travailler ont préféré profiter de l’ancrage local de leur père, mère ou autre membre de leur famille pour se retrouver élu conseiller municipal, voire adjoint au maire avec d’importantes délégations. D’autres, militants dans un parti politique, ont su se mettre en valeur pour retenir l’attention de leur chef et être candidat à une élection.

Une fois élus, certains se complaisent dans leurs mandats et font tout pour le conserver, coute que coute, quitte à commettre des actes délictueux. Pour ceux qui ont regardé le reportage sur la conquête des Hauts-de-Seine, l’un des intervenants rapporte une phrase prononcée par une élue du 92 le soir de la conquête par son mari d’une ville gérée depuis des années par un maire communiste « Ce n’est pas tout, mais maintenant, il faut que ça rapporte ! ».

Au fil du temps, des castes familiales ou claniques se sont constituées et règnent en maitre sur leur ville ou leur collectivité territoriale.

A titre personnel, je suis favorable au mandat unique reconductible une seule fois. C’est à mon avis le seul moyen pour éviter ce type de dérives qui gangrènent nos assemblées territoriales, qui engendrent un désamour croissant entre les citoyens et leurs élus et un accroissement de l’abstention et qui font que nos élus sont bien souvent incapables de répondre aux attentes et aux besoins légitimes de leurs concitoyens.

Il suffit de comparer les décisions et le mode de gouvernance d’un maire nouvellement élu après avoir exercé une activité professionnelle pendant des années dans une ou plusieurs entreprises et d’un maire n’ayant jamais ou si peu travaillé pour constater des différences flagrantes. Le fait d’avoir côtoyer des personnes qui ont des soucis pour faire garder leurs enfants, des difficultés à trouver un logement décent avec un loyer abordable, des fins de mois difficiles, bref tous les aléas que les simples gens peuvent rencontrer dans la vie quotidienne, constitue une base de connaissances fantastiques pour être un élu apte à répondre aux besoins réels de ses concitoyens.

Il suffit de comparer le maire Neuilly et l’ex-maire de Puteaux pour constater le bien fondé de mes propos.

D’un côté, nous avons un entrepreneur qui a roulé sa bosse pour parler communément avant de devenir un élu de la République. De l’autre côté, nous avons une professionnelle de la politique qui n’a exercé que peu de temps dans une étude notariale. Lors d’une réunion publique, elle nous avait confié qu’être clerc de notaire n’était pas son truc. Qu’à cela ne tienne, elle aurait pu se former à un autre métier : coiffeuse, vendeuse, les métiers ne manquent pas !

Je vous accorde que mon exemple est un peu particulier car il n’est pas donné à tout le monde d’avoir la capacité, l’intelligence, la volonté d’être le promoteur de la candidature de la France à l’exposition universelle de 2025. Lorsqu’on a l’opportunité de travailler un élu de cette envergure, je ne connais pas grand monde qui la laisserait passer. Et pourtant, notre ex-maire au lieu d’œuvrer de concert avec son homologue de Neuilly préfère les chicaneries comme celle récente de l’île de Puteaux avec la fermeture de la frontière entre nos deux villes, la mise en œuvre d’un octroi de deux euros pour les non putéoliens qui préféraient rallier le Bois de Boulogne en passant par l’île plutôt que par les quais, pour au final se faire rappeler à l’ordre par le Préfet après avoir édifié clôtures et postes frontières, sans compter que les contribuables putéoliens ont payé ces caprices et élucubrations d’un maire caractériel et jaloux de la réussite de son voisin.

Alors que nous aurions pu constituer une intercommunalité fructueuse avec les villes voisines dont Neuilly, notre ex-maire a préféré rester dans sa bulle, recroquevillée sur elle-même en associant a minima avec Courbevoie pour une intercommunalité croupion qui n’a guère de projets communs à part le versement de plantureuses indemnités à son président et ses vice-présidents.

Si les putéoliens choisissent de confier la gestion de la ville à l’équipe du RASSEMBLEMENT, nul doute que Christophe GREBERT sera dans la même dynamique que celle du maire de Neuilly, celle d’un maire efficient à l’écoute de ses concitoyens, animateur d’une équipe municipale compétente, artisan d’une inter-communalité avec les villes voisines prémisse du futur territoire de la métropole du Grand Paris.

J.C.

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