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Faut-il en découdre avec le «point du mari» ? - Libération - Liens en vrac de sebsauvage

mardi 13 mai 2014 à 22:06
Ah ben oui, si UN journaliste, ainsi qu'un gynécologue qui n'a aucun conflit d'intérêt concernant la protection de son ordre le disent c'est que ça doit être vrai.

Juste des peurs de bonnes femmes sûrement hein ?

EDIT: « Je ne sais pas, Alda.  Quels éléments on a pour juger ? »
Ben ce qu'on a pour juger ce sont les témoignages des femmes qui ont subit cette mutilation ou c'est le fait qu'indépendamment de ce fameux point en plus les épisiotomies sont encore pratiquées de manière quasiment systématique en France.

« La France est un des pays développés où l’on pratique, sans autre justification que le bon vouloir ou le confort des médecins, le plus d’accouchements provoqués, de césariennes et d’épisiotomies systématiques. Or, tous ces gestes s’accompagnent d’une morbidité importante et ne devraient donc pas être pratiqués sans justification, et encore moins sans le consentement de la première intéressée. Il s’en faut cependant de beaucoup que les femmes aient leur mot à dire à ce sujet. Considérons ainsi l’épisiotomie : cette pratique consiste à inciser la vulve au moment de l’accouchement pour « prévenir », théoriquement, la survenue d’une déchirure (!).

Des études nombreuses ont cependant montré qu’elle ne procure pas du tout les bénéfices escomptés, et que la plupart du temps, les déchirures qui surviennent en l’absence d’épisiotomie sont superficielles et faciles à réparer. L’épisiotomie, en revanche, incise non seulement la peau, mais toute l’épaisseur du périnée c’est à dire en particulier les muscles sous-jacents. Elle entraîne par conséquent très souvent des douleurs durables, longtemps après l’accouchement, et des troubles sexuels persistants chez les femmes qui l’ont subie. Dans son rapport sur les bonnes pratiques d’accouchement, l’OMS la déconseille donc vivement et considère que les raisons médicales de l’utiliser ne dépassent pas 20 % des accouchements.

On pratique ainsi des épisiotomies dans moins de 6% des accouchements en Suède (pays dont la morbidité maternelle et néo-natale est l’une des plus faibles au monde), mais dans plus de 60 % des cas en France (et parfois 95 % pour certains centres) ! Comme tout geste médical non vital, l’épisiotomie peut parfaitement être refusée par celle à qui elle est censée « bénéficier » ; très peu d’obstétriciens cependant informent les parturientes de ce « détail » ! On oublie aussi de dire que pendant de nombreuses années, la réparation du périnée ainsi mutilé s’accompagnait d’un « point du mari », suture supplémentaire destinée à resserrer la vulve pour... assurer le confort sexuel des hommes, sans se préoccuper de ce qu’en pensent et de ce que ressentent les femmes ! D’après certains témoignages que j’ai reçus de sage-femmes en activité, cette pratique d’un autre âge a encore cours dans certains hôpitaux et cliniques français. » - http://martinwinckler.com/spip.php?article987 (Note cet article date de 2009 et parle du point du mari bien avant le soi disant « montage en épingle » "dénoncé" par Libé, d'ailleurs ce blog d'un gynécologue québécois est une mine d'information pour qui veut se renseigner sur les bonnes pratiques recommandées internationalement auxquelles les femmes ont droit et… non appliquées en France.)
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