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Sebsauvage-Shaarli

source: Sebsauvage-Shaarli

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Proposition : Modèle de partage de culture | mrkooky.fr

vendredi 19 octobre 2012 à 10:31
Je recopie ici mon commentaire:
« Les industriels de la culture ont parfaitement réussit à imposer le terme PIRATAGE.
Mais dans les esprits, il faut absolument remplacer quelques lettres. Il doit devenir PARTAGE.

La croissance de l'humanité a toujours eu comme fondation le partage de la culture, qu'elle soit technologique, scientifique ou artistique.. C'est ça, et rien d'autre, qui a fait de notre civilisation ce qu'elle est.

Donc, le PARTAGE a toujours été quelque chose de naturel.

Sauf qu'à notre époque, certains ont essayé (avec succès) d'en tirer un maximum de profit en industrialisant la culture, en la rendant marchande, et surtout en faisant croire qu'elle ne pourrait exister sans eux, ce qui est quand même l'un des plus formidables mensonge qu'ils ont réussi à faire passer (puisque la culture a existé bien avant eux).

Certes le mécénat qui faisait vivre les artistes n'existe plus, d'où cette idée qu'il n'y a que les majors qui peuvent faire vivre les artistes.

Sauf qu'à l'époque d'internet et de la dématérialisation de la culture, ce n'est plus vrai: Il n'y a plus besoin de gros moyens pour toucher un public très large. Les majors n'ont plus raison d'être.



Quant à la gratuité et au téléchargement, quoi qu'on pense, de toute manière on ne pourra plus jamais l'arrêter. Le partage est ré-entré dans les moeurs, et plus rien ne le fera disparaître. Donc plutôt que de le combattre (ce qui est totalement vain), il faut faire avec.

Faire comment ? Les artistes doivent vivre, diront certains.
Oui, mais comme disait je-ne-sais-plus quel artiste : Je préfère être piraté qu'inconnu.

Le "piratage" d'un album est un moyen de se faire connaître. Et comme on a pu le voir, même si c'est gratuit il y aura toujours des gens pour acheter (Les exemples se multiplient sur internet).
C'est juste choquant, contre-intuitif, mais bien réel: Même quand c'est disponible gratuitement, il y aura toujours une frange d'internautes qui seront prêt à payer.
Je comprend que ça terrifie certains, mais il faut aller au delà de sa peur: ça peut marcher.

Même avec un volume réduit de ventes, les bénéfices peuvent être supérieurs (puisqu'il n'y a pas de major ponctionnant 95% de la somme. Et il faut savoir que ma majorité des artistes ayant signé chez les majors ne touchent rien, en plus de se faire détrousser de leur droit d'auteur).


Et là, on ne touche qu'au problème des albums: Beaucoup d'artistes gagnent plus avec les concerts et performances. Ou en vendant des éditions spéciales de leurs albums, ou du merchandising. Ceux qui s'y sont mis ont bien réussit.

Il y a un modèle économique à trouver et à préciser (qui pas forcément le même pour tous les artistes).

Bref, pour résumer, je ne m'inquiète pas: Il y a de quoi gagner de l'argent, même si la musique est "piratée".

Juste une note pour ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure: Il faut quand même garder à l'esprit que le budget d'une famille est limité, et qu'il y a de plus en plus de dépense en jeux vidéos, consoles, ordinateurs, baladeurs, smartphones... et que mécaniquement les dépenses en "disques" diminuent. C'est d'ailleurs bien cela la cause de la chute des ventes de disque, et non le P2P.

La faute aussi au majors qui ont sur-saturé le marché du disque avec des artistes jetables.


Je ne vais pas pleurer les majors: Qu'ils meurent ! (Je ne pleure pas la disparition des maréchaux-ferrands parce que tout le monde roule en voiture. C'est juste l'évolution de la société et du marché.)

Et je ne m'inquiète pas trop pour les artistes. Ils sont plus de chances de gagner de l'argent en vendant eux-même leur musique qu'en signant chez les majors.


Quant à l'industrie du cinéma, il faut arrêter de se foutre de notre gueule: Malgré le piratage systématique du moindre film qui sort, ils n'ont jamais fait autant de recettes que ces dernières années. Crise du cinéma, quelle crise ? »