Motorola Mobility a Libertyville (ça ne s'invente pas !) a déposé un brevet le 3 mai 2012, et celui-ci vient d'être officialisé par l'USPTO (l’Office américain des brevets et des marques). Il risque, si l'idée devait se concrétiser, d'en effrayer beaucoup et d'en ravir quelques-uns. Le brevet ainsi nommé "Coupling an electronic skin tatoo to a mobile communication device" et relayé par The Register, explique le concept d'un tatouage électronique doté d'un microphone capable d'agir avec son mobile par le biais des technologies sans fil comme le bluetooth, le NFC ou encore le méconnu ZigBee.

Ce tatouage positionné, par exemple sur le cou, permettrait de réduire les bruits parasites environnementaux, lors d'une conversation. La belle affaire ! Il ne manque plus que le tatouage dans l'oreille avec un haut-parleur nanotechnologique, et nous voilà équipé d'un kit main libre directement intégré à la peau. On se croirait presque en plein film de science-fiction. Mais mieux encore, le tatouage pourrait servir à contrôler vocalement son smartphone, pour par exemple, appeler les urgences ou son amant sans avoir besoin de composer un numéro...

Mais si ce n'était que ça. Ce tatouage, avec une puce nanotechnologique serait capable de percevoir les changements galvaniques de la peau, et de ce fait, détecter si, celui qui parle ment ou est en situation de stress. Pratique pour savoir si son interlocuteur dit la vérité... Vous ne rêvez pas : le détecteur de mensonge arrive, cette fois-ci, au travers d'un tatouage électronique. Pour un peu, ça pourrait presque remplacer le bracelet électronique des prisonniers.

Google, désormais à la tête de cette branche de Motorola, a toujours cherché le moyen ultime pour authentifier l'utilisateur derrière son smartphone, et un tatouage est certainement l'une des solutions envisageables en plus des empreintes digitales et oculaires. Peut-être même que cumuler les trois ne serait pas si mal, non ? Souvenez-vous du PoC TapLogger, capable d'enregistrer vos codes d'accès grâce à l'accéléromètre. Si ce concept devait vraiment voir le jour sous la forme d'un produit, le consommateur serait-il prêt à se l'intégrer au cou, surtout que dans ce brevet, il n'est pas expliqué comment retirer ce tatouage.

Non, franchement, il y a des entreprises qui ont vraiment des idées tordues quand il s'agît de ratisser large pour déposer des brevets.

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