Une réponse bien foutue, comme d'habitude ;)

Cette fois-ci, j'ai tout compris.

Qu'est-ce que je peux trouver à redire ? Rien (pour le moment).

Quand je parle d'utopie, ce n'était pas à mal, bien sûr, mais pour souligner l'aspect presque impossible de la démarche dans le contexte actuel. Soit un tel changement aura lieu parce qu'il n'y aura pas d'autre choix, soit ce sera sur décision volontaire. Je penche plutôt sur la première solution.

Ce n'est pas impossible en soit, mais il y aura toujours des détracteurs ou, pire, des personnes égoïstes et avides de pouvoir qui feront tout pour avoir "plus" que les autres. Plus de salaire, plus d'avantages,... bref, plus de pouvoir.

Il y a aussi les personnes réfractaires aux changements et celles, peu au courant, qui seront dans le même camp d'opposition.

En fait, il est impossible de contenter tout le monde, malheureusement.

Si je vais au bout de "ton" idée, toutes les tâches ingrates et/ou répétitives et/ou dangereuses seront effectuées par des robots. Les humains ne faisant plus que la partie intéressante et valorisante du travail nécessaire à la bonne marche de la société. Tout le monde étant payé pareil et quoi qu'il fasse, on serait véritablement libre d'avoir le choix sur nos activités et beaucoup plus de temps libre. D'où une valorisation de l'individu et de ses compétences, non une soumission à une hiérarchie et une aliénation totale de celui-ci.

Après tout, l'argent en soi est déjà une ressource toute virtuelle ; l'argent a la valeur qu'on lui donne et c'est parce qu'elle est communément reconnue qu'elle est acceptée pour faire des échanges. Si la masse monétaire était équilibrée selon l'effort global, elle serait structurellement équilibrée, comme tu le dis.

Le problème que je peux déjà constater, c'est que beaucoup ne sont pas prêts d'accepter d'être considérés comme les autres. Un médecin ayant fait des années de médecine risque de ne pas voir d'un bon œil d'être payé la même chose qu'un "simple" ouvrier... La notion même d'équité doit être redéfinie : est-ce équitable d'être payé, au sens récompensé, à l'identique qu'un autre ayant eu une formation totalement différente ? Différente par la durée, la difficulté ou d'autres critères.

Certes, un monde égalitaire est un monde idéal. Mais, est-ce vraiment transposable à l'ambition humaine ? Je parle bien de la société actuelle, avec ses codes et ses préceptes reconnus, pas d'une société telle qu'elle devrait être.

Et pour éviter qu'une utopie se transforme en dystopie, il faut vraiment veiller à ce que le cœur même de l'initiative ne soit pas corrompu ou ne servent injustement à certaines élites.

Prenons l'exemple du communisme (comme l'ont connu les pays de l'Est) : au départ une idée humainement louable, c'est devenu un des pires régimes qui soit partout où il est passé ! La soif de pouvoir de quelques uns (dirigeants, élites) a presque systématiquement corrompu l'idéal de départ pour le transformer en une dictature féroce et où les citoyens étaient complètement aliénés à la vision de l’État. Le communisme a toujours été qu'un pis-aller pour la société qui l'adopte, car les dérives ont été nombreuses et cela presque dès la "conception".

Alors je sais, ces régimes politiques ont volontairement travesti ces idéaux pour en faire une infâme soupe à leur goût. Au même titre que la démocratie, d'ailleurs, ersatz pitoyable de la véritable démocratie (comme pratiquée par la Grèce antique).

Le problème, comme toujours, est dans le cœur des hommes. Et les mauvaises gens sont presque toujours ceux qui réussissent à s'élever et imposer leur vision du monde au reste de la population.

Enfin peut-être que je me trompe, je ne suis pas un spécialiste en géopolitique ou en histoire sociale, alors n'hésite pas à corriger mes propos si je me trompe. Toutefois, sans être spécialiste, je peux constater que si tu parles de telles idées à un quidam moyen, son premier réflexe risque d'être "c'est quoi ces idées de communistes ?" et de couper court à toute discussion intelligente et constructive à ce sujet. Normal, dans l'esprit des gens, "le communisme c'est le mal", car c'est à cette vision que nous avons été confrontée à chaque fois.

Le monde change, mais les mentalités restent, elles, bien ancrées...
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