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Are Electric Cars Worse For The Environment? Myth Busted - YouTube

vendredi 6 décembre 2019 à 18:13

TL;DW : Non.

En fait, quelque soit la façon dont on calcule, même dans un état où l’électricité est majoritairement produit par des énergies fossiles, les véhicules électriques émettent moins de CO2 sur la durée.

La durée à partir de laquelle un VE émet moins va de 1,6 ans seulement (EV de 30 kW, soit ~200 km d’autonomie, dans un état avec 80% d’énergie décarbonée) à 17 ans (EV de 100 kW, soit 500-600 km, dans un état où presque tout est produit à partir d’énergie fossile).

Notez que ces calculs tiennent compte du fait qu’il faut parfois remplacer la batterie, le tout avec les chiffres les plus défavorable pour les EV à chaque fois.

S’il prend les valeurs plus réalistes (pas les extrêmes), ça oscille entre 4 mois (petit EV, électricité décarbonée) et 5,6 ans (gros EV, électricité carbonée).

Pire, comme il le montre : brûler du pétrole est tellement émetteur que conserver un vieux véhicule déjà produit revient à être plus émetteur de CO2 que produire un nouvel EV, après seulement 5-6 ans après avoir changé de voiture.

En prenant l’exemple des US, il n’y a pas un seul état (en fonction de la source de l’électricité) où rouler en véhicule à pétrole est plus écologique. Parfois le plus écologique est aussi un hybride ou hybride rechargeable, car les packs de batteries sont bien plus réduits (moins d’empreinte carbone sur la batterie, qui est la principale source de CO2 supplémentaire par rapport à un véhicule pétrole) tout en ayant une consommation de pétrole beaucoup plus faible pour les trajets de la vie courante.

Il termine sur le cas du lithium (qui revient souvent), mais là c’est pareil : non seulement, on a juste 5 % du poids d’un EV qui est composé de lithium, mais vu qu’il est principalement produit dans des endroits déserts et de la même façon qu’on extrait du sel (dissolution + évaporation — le plus gros soucis étant l’approvisionnement en eau), l’impact environnemental reste marginal, comparée à l’extraction de pétrole (et son transport — qu’il ne mentionne pas — mais qui produit régulièrement des accidents ou des naufrages).

En ce qui me concerne, je ne trouve pas que le lithium soit une fin en soi ni une « bonne » technologie. Les inconvénients sont énormes tout de même :
– peu dense en énergie
– les pack batterie sont lourds
– lent à charger
– cher à produire
– et faut miner le lithium et le transporter

Si d’un point de vue écologique, ça reste moins pire que le pétrole, d’un point de vue pratique, c’est clairement pas top : les véhicules thermiques restent plus pratiques pour le moment.

Je ne sais pas trop où en est la recherche sur le sujet, mais si on pouvait avoir les batteries au graphène qui sont ultra-légères, ultra-denses, chargent bien plus rapidement qu’on nous promet depuis 20 ans, ça pourrait changer la donne. Le graphène, pour rappel, c’est du carbone pur, et ça, on peut facilement l’extraire d’une source quasi-inépuisable : l’atmosphère.
Avec ça, il n’y aurait plus aucune raison de continuer à brûler du pétrole.

En attendant, ma solution préférée reste l’hydrogène, qui est basiquement un véhicule électrique où l’accu au lithium est remplacé par une pile à combustible (le combustible étant l’hydrogène), le tout avec un plein rapide (5~10 minutes) et une autonomie de 1 000 km.
Reste que l’hydrogène reste rare, difficile à stocker et qu’il n’y a pratiquement pas de stations services où le trouver. Sa production, elle, n’est pas sale si elle est produite directement sur place et que l’énergie qui la produit est décarbonée (nucléaire, solaire, etc.), alors que l’essence, elle, n’est par définition jamais décarbonée quoi qu’il en soit.


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