« Le cannabis tue beaucoup moins que l'alcool à l'origine d'un accident mortel sur trois (...) Le risque d'accident mortel est multiplié par 1,8 sous l'emprise de drogue [cannabis], par 8,5 sous l'emprise d'alcool. Quand les deux produits sont combinés, le risque est multiplié par entre 14 et 15. 40% des conducteurs contrôlés positifs au cannabis le sont également à l'alcool. 2,5 % des accidents mortels sur la route sont attribuables au cannabis (28,6 % à l'alcool) » et combien les deux ? Pas d'information.
En tout cas la presse prohibitionniste se délecte de la mort accidentelle d'un bébé, due à l'imprudence d'un homme qui a maintenant faut pas l'oublier, la vie d'un enfant sur la conscience, et qui risque la prison, il s'avère que cet homme était positif au cannabis, alors comme on sait le côté très relatif des tests de dépistages, et le dosage en nano-grammes de THC qui reste difficilement interprétable en quantité de joints/bangs fumés, mais que les juges se permettent quand même de prendre en compte, la prudence dicte de rester légèrement sceptiques sur tous les tenants et les aboutissants de cette info, dont la plupart ne sont pas publics, ceux restants disponibles au public circulant sous la forme d'une pauvre brève AFP de deux paragraphes...
On sait que le canna reste dans le corps environ un mois, alors une personne qui aurait été en présence de fumeurs il y a moins d'un mois risque d'être détectée positive puisqu'il n'y a aucun seuil de départ pour désigner quelqu'un "sous l'effet" du cannabis au moment d'un accident ou au moment du contrôle, comme on sait (très) relativement le faire pour l'alcool.
On sait aussi que le stress notamment peut provoquer des "remontées" (oui oui, comme avec le LSD) de THC subites, stress généré par un contrôle par exemple...
Et puis comme le cannabis n'a pas de dose létale contrairement à l'alcool et à la plupart des autres drogues, il faut bien quelques accidents à mettre sous la canine de la presse prohibo... Quand c'est un bébé qui décède alors là c'est la cerise sanglante sur le gâteau... On sent bien le côté très charognard (prononcer à l'anglaise) de la presse qui se réveille et se traîne comme un seul monstre, et on la voit se jeter sur ces infos telle une multitude de hyènes voraces et sans scrupule... Après tout c'est bien le moment : deux états des USA se mettent en travers du chemin de la DEA en légalisant par référendum, le cannabis non plus thérapeutique, mais bien récréatif (si si, un peu comme en Uruguay), et songent à un seuil (toléré) de départ pour le cannabis lors des dépistages routiers, comme pour l'alcool...
Mais de ça on parle moins, forcément, vous comprenez, c'est moins sensationnel...

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