Parfois je me demande pourquoi je passe autant de temps à jouer. En fait, il y a deux réponses. D'abord parce que la vie est beaucoup trop courte, et que j'ai bien l'intention d'en profiter pour me faire plaisir au maximum. L'autre c'est que quand je ne joue pas, je m’énerve. Sérieusement, même sans aborder le domaine professionnel (il y en a aurait des trucs à raconter...) il suffit que j'allume la radio ou que je lance un navigateur pour devenir particulièrement haineux.

Tout ceux qui ont vécus assez longtemps pour véritablement observer le résultat des politiques de "gauche" ou de "droite" sont probablement arrivés à la même conclusion :Droite ou gauche, on fonce dans le mur. Il n'y a que la vitesse d'approche qui change (et encore). Depuis des années je vois nos libertés fondre comme du beurre au micro-onde. (Expulsions de plus en plus musclées, privations arbitraires, censure, lois liberticides qui se succèdent etc.

Je pourrai essayer de parler d'écologie, de l'obsolescence programmée, des brevets, de tous ces scandales politiques et financiers mais à quoi bon... Jusqu’à présent, tout cela est supportée par la "majorité silencieuse" européenne. Tous ces citoyens dont je fais parti, qui courbent le dos en se disant "vas y du con, tape, mais tu perd rien pour attendre...".

Car nous, les peuples, avons une arme absolue, le net.

Or la puissance de cet outil n'a pas échappé à nos vieux dirigeants, qui l'attaquent désormais directement (A lire aussi ceci).

La situation continue donc d'empirer. Combien d'années encore, avant de ne plus pouvoir faire de différence entre "démocratie où officiellement tout va bien mais ou t'a pas intérêt à faire un pas de travers" et "dictature où tu sais que qu'il faut pas pousser le bouchon trop loin mais ou, en temps normal, on te fout la paix" ?

La bonne nouvelle c'est que lorsque le dieu capitaliste fera tellement de victimes que cela ne pourra plus passer inaperçu, que ce seront véritablement nos amis, nos voisins, ou nous même qui seront touchés, on peut espérer qu'un véritable sursaut apparaisse. Ce jour la il faudra bien choisir un camp.. Je reprend la conclusion de cet article de numérama, qui pour moi peut s'appliquer de façon plus large qu'a la seule utilisation d'Internet :

"Le piratage est une forme de socialisme imposé par le bas. Et la lutte contre le piratage est une forme de capitalisme qui voudrait s'imposer par le haut. La fracture entre les deux est bien une fracture idéologique, et l'on ne voit pas comment cette fois le capitalisme pourrait s'imposer."

Peut être que, finalement, le mieux serait encore que nous nous arrêtions tous de jouer, qu'on sorte dans la rue, et qu'on regarde un peu ce qui s'y passe déjà.