Site original : Sam & Max: Python, Django, Git et du cul
ATTENTION !!! Article posté par erreur, BTCGOLD ayant pris un low kick frontal par une DDoS de gniaks, ils ont tout niqué. C’est en train de sync le mainnet, on en est à 50%, je pense que ce sera fini demain matin. Je vous posterai un article/tuto quand ils seront up.
Max s’est bien marré et pour miner du bitcoin gold, nous a pondu le site http://goldenshower.io/.
Qui s’est fait insta banné des listing et donc on a du mettre un alias http://goldenshow.io. On garde l’autre pour la postérité :)
Toutes les instructions sont dessus.
Mais en résumé, vous créez un wallet sur un site type https://btgwallet.online/.
Ca donne un truc comme ça:
Sauvegardez tout ça.
Installez le miner pour votre os et carte graphique tel que listé sur http://goldenshower.io/.
Les windowsiens peuvent avoir un probleme de dll. Dans ce cas y a un truc de plus à installer:
https://superuser.com/questions/1163409/msvcp120-dll-and-msvcr120-dll-are-missing
Si vous avez un doute, essayez en premier https://www.microsoft.com/en-us/download/confirmation.aspx?id=40784
Ensuite, vous votre miner depuis le terminal et on attend :)
C’est pas parce que vous entendez plus trop parler de Max qu’il est mort. En ce moment, il est à fond sur les cryptomonnaies. Mais si, rappelez-vous, ça fait quand même 5 ans qu’on vous parle du Bitcoin sur le blog… Aujourd’hui le Bitcoin est à quelques milliers d’euros, et des centaines de monnaies concurrentes sont arrivées sur le marché.
Les opportunités pour faire de l’argent (et en perdre of course) sont décuplées, et Max, ainsi que deux potes à nous, se sont lancés dans un petit montage sympa. Potentiellement, si vous avez une bonne carte graphique, y a moyen de se faire du pognon sans trop d’effort. Plus on a de lecteurs qui participent, plus la thune arrive.
Je leur laisse la parole dans un article invité de Tic, où ils vous expliqueront ça mieux que moi
Avec une bande de zozos, on est en train de monter un mining pool sur le Bitcoin Gold. Rien que cette phrase je me demande comment j’ai pu l’écrire.
Je ne suis pas du genre à me baigner dans du charbon, donc je vais préciser les choses :
Certaines cryptomonnaies (Bitcoin, Ether, Monero, mon préféré Electroneum …) reposent sur une blockchain dont la sécurisation (ie gravure des transactions et informations dans le marbre de la blockchain, vérification qu’il n’y a pas de fraude) est réalisée par une armée de machines capable de réaliser des tonnes d’opérations mathématiques : les mineurs.
Pour valider un block de la chaine chaque mineur essaye des foultitudes de combinaisons mathématiques liées à ce block, jusqu’à ce qu’un trouve la bonne combinaison et Bingo il touche la cagnotte, le salaire (versé dans la cryptomonnaie associée) lié à la validation de ce block et ainsi de suite, jusqu’à presque l’infini.
Du coup, soit les mineurs travaillent tout seuls dans leur coin pour choper le gros lot, soit ils s’associent dans un « pool » et mettent leur puissance (et leur chance, car il s’agit bien de chance) en commun pour gagner plus souvent une plus petite partie de la mise.
Un peu comme jouer au loto, soit on fait sa grille tout seul dans son coin pour gagner en moyenne 2 millions avec une probabilité de 1/19 Millions, soit on a 1 000 « amis » avec qui on s’associe pour gagner en moyenne 2000 euros avec une probabilité de 1/19000. On gagne beaucoup moins, mais on a beaucoup plus de chance (au sens probabiliste) que ça arrive au moins dans une vie.
Sauf que pour miner, pas besoin d’acheter un ticket. Il suffit d’avoir une carte graphique sur son ordi.
Et avec un pool, on a un serveur sur lequel chaque mineur se connecte pour lui demander du travail, sa feuille de route au niveau calcul pour les secondes à venir. Chacun fait ses calculs aussi vite qu’il peut et renvoie ses résultats, et si un des mineurs du pool trouve la combinaison gagnante, le pool redistribue les gains selon la quantité de travail (pour la plupart dans le vent, mais c’est le jeu qui veut ça) fournie par chacun. Par chacun, on parle d’un PC (presque) de base à une ferme de minage comprenant plusieurs dizaines (ou centaines) de cartes graphiques.
Sinon j’ai parlé de BTG en titre, c’est le Bitcoin Gold (il y a le silver et surement un jour le copper à venir, mais on va rester sur le Gold). Le BTG c’est une nouvelle cryptomonnaie qui sort officiellement le 12 Novembre à 19h UTC. Donc ce soir. Pour faire court et simple (et pas trop m’embrouiller), le BTG est basé sur la blockchain du BTC (The Bitcoin), c’est un « fork » qui veut redonner le pouvoir au peuple dans la mesure où la sécurisation de la chaine Bitcoin originale est devenue tellement difficile que seule une poignée de gros acteurs basés dans l’Empire du milieu (bref des chinois) détient la quasi-totalité de la puissance. Pour la sécurisation décentralisée de la chose, on repassera. Le bitcoin gold tend à redonner la voix au peuple en proposant une chaine sécurisable par des cartes graphiques et seulement des cartes graphiques, du coup la démocratisation est plus plausible, car il suffit de 1000 PC de gamers disséminés n’importe où pour égaler (et contrebalancer) la puissance d’une ferme entière cachée au fin fond de l’Oural ou de la Mongolie.
Du coup voilà, on est en train de monter un mining pool de BTG.
Maintenant la partie fun.
Quand une nouvelle cryptomonnaie arrive, le début du minage est plus facile. Ce soir, Max et Tic & Tac vont donc ouvrir leur mining pool, et on va poster un tuto sur le blog pour que vous puissiez vous connecter dessus.
Afin qu’on fasse de la thune tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur.
Ce matin là, comme dans toutes les démos importantes avec un client, rien ne marchait. D’abord la multiprise, puis la prise Ethernet physique, puis la connexion elle-même. Pour faire bonne mesure, j’avais moi aussi un bug dans le code que je n’ai pu résoudre qu’en changeant de bâtiment (ne cherchez pas…).
Un moment merveilleux de communion avec tous les dev du monde qui ont connu cette expérience spirituelle de destruction de moral et de crédibilité.
Après quelques blagues et une utilisation de la partie du service qui marchait qui m’ont permis de garder la face, un nouveau problème fit son apparition.
Un fichier .odt que je générais était corrompu au téléchargement.
Pourtant, ça marchait, j’en étais certain.
Aucune erreur. Rien. Tout était nickel de bout en bout. Sur ma machine, tout va bien. Sur les leurs, plantage direct de Libre Office.
Je change de navigateur sur mon laptop ou leurs tours. Queud.
Je change d’OS. La même.
Avec CURL ? Zob.
Et puis je note un truc étrange : la taille du fichier n’est pas la même sur leur machine. Elle change à chaque putain de téléchargement.
Je reste un instant interloqué. Et par “un instant interloqué” j’entends 2h surcaféine à trafiquer sur 3 machines différentes toutes les hypothèses tordues possibles, frénétiquement, et la bave aux lèvres.
Quand soudain l’idée me vint. La grâce divine.
Je désactive leur antivirus.
Miracle, ça marche.
Karspersky protégeait leurs machines jusqu’à la mort.
Je ne sais pas ce qui se passait dans sa petite tête, mais il lobotomisait de quelques Ko tous les documents, en mode frappe préventive américaine. Peu importe, leur admin n’aurait de toute façon pas été capable de corriger le problème.
La solution est de se passer des forces de l’ordre et faire justice soit même : tout foutre en SSL pour que le petit salopiot arrête de mettre son nez dans mes paquets. Ils sont sur un intranet. Avec un VPN. Mais fuck, ils seront bien protégés.
Kenneth Reitz, l’auteur de requests, tente régulièrement de nous refaire le coup du projet star. Ca n’a malheureusement pas très bien marché, et beaucoup de ses projets comme maya, records, crayon, tablib ou awesome n’ont pas vraiment connu de succès.
Entre alors pipenv, que j’ai testé il y a presque qu’un an, et qui au départ montrait un beau potentiel, mais n’était pas encore très utilisable. J’ai fais quelques suggestions d’amélioration, comme permettre de choisir précisément la version de Python, et je me suis fais envoyé bouler. J’ai donc laissé l’auteur s’enterrer dans sa recherche de gloire passée.
Le hasard de reddit m’a remis pipenv
sous le nez, et j’ai donc redonné sa chance au produit. Surprise, l’outil est maintenant très stable (plus de 2000 commits !) et mes propositions avaient même été intégrées.
Après ces 3 paragraphes vous vous demandez sans doute quand est-ce que je vais rentrer dans le vif du sujet, donc:
pipenv
reprend les idées de pip, virtualenv, pew et même quelques trucs de npm, yarn, cargo, et essaye d’appliquer tout ça à Python. L’article suppose que vous savez ce que sont ces mots barbares, donc suivez les liens si ce n’est pas le cas.
pipenv
permet donc d’installer des packages Python, d’isoler cette installation et de la rendre reproductible. Mais sans effort.
En effet, contrairement à la concurrence:
Contrairement à pip et virtualenv, pipenv
n’est pas fourni avec une installation standard de Python, bien que l’outil soit maitenant recommandé par la doc officielle. Il va donc falloir l’installer. Or pipenv
se base sur une version récente de pip
, donc il faut d’abord être sur d’avoir pip à jour.
Du coup:
# mise à jour de pip, mais juste au niveau utilisateur pour # pas casser le system python -m pip install pip --upgrade --user |
Puis:
# installation de pipenv python -m pip install pipenv --user |
A moins d’être sous une Debian like type Ubuntu (qui demande un apt install de python-pip avant), tout le monde a pip installé avec une version moderne de Python.
Voilà, vous devriez avoir la commande pipenv
disponible, ou pour ceux qui ont un système mal configuré, python -m pipenv
.
Dans le dossier de votre projet:
pipenv install nom_du_package |
C’est tout.
Si un virtualenv n’existe pas il sera créé. Sinon il sera utilisé. Les fichiers de configs sont gérés automatiquement, il n’y a rien à faire.
Si vous voulez lancer une commande dans le virtualenv:
pipenv run commande |
Exemple:
pipenv run python |
Va lancer le Python de votre virtualenv.
Si vous voulez que toutes les commandes soient dans le virtualenv:
pipenv shell |
Et vous êtes dans un nouveau shell, dans le virtualenv. Ainsi:
python |
Lancera celui de votre virtualenv.
On sort du shell avec Ctrl + D.
Vous pouvez arrêtez de lire l’article ici, c’est l’essentiel de ce qu’il y a à savoir.
Si vous lancez pour la première fois dans un dossier pipenv
avec:
pipenv --python x.x |
Le virtualenv sera créé avec la version de Python x.x, pourvu qu’elle existe sur votre système. Setter la variable d’env PIPENV_DEFAULT_PYTHON_VERSION
a le même effet.
Installer un package avec pipenv install --dev
le marque comme dépendance de développement uniquement, et permet une installation séparée.
Vous pouvez aussi obtenir quelques infos utiles comme:
pipenv --venv
: ou est le dossier du virtualenvpipenv graph
: un graph de toutes vos dépendancespipenv --py
: chemin vers le Python en cours.Enfin pipenv
utilise pew
, donc la magie de pew
reste dispo, y compris la gestion de projets :)
Si vous créez un fichier .env
dans le dossier de votre projet tels que:
FOO=1 BAR=wololo
pipenv
éxécutera toutes ses commandes (y compris shell
), avec FOO
et BAR
comme variables d’environnement.
La commande:
pipenv lock |
Va créer un lock file. Ce fichier contient toutes les dépendances, et recursivement, les dépendances des dépendances, installées, avec leurs versions. On peut réutiliser ce fichier en prod pour installer une exacte copie de son setup local avec pipenv install
. Sans ce fichier, pipenv install
se comportera comme pip install
.
Il y a plein d’autres trucs mais on va en rester là.
Sous Linux, le dossier utilisateur est blindé de fichiers de configuration. Les fameux .machins
. Par exemple le .bashrc
pour la config du bash, le .mozilla
qui contient toutes vos données Firefox, le .ssh
avec toutes vos clés privées, le .local/share/virtualenvs
avec les envs virtuels Python créés par pew ou .config/sublime-text-3
pour la configuration de Sublime text, etc.
Au final, voici tous les fichiers de conf qui sont importants pour moi de près ou de loin:
├── .autoenv ├── .bashrc ├── .config │ ├── autostart │ ├── Code │ ├── copyq │ ├── fish │ ├── gtg │ ├── liferea │ ├── pulse │ ├── stremio │ ├── sublime-text-3 │ ├── transmission │ ├── user-dirs.dirs │ ├── user-dirs.locale │ ├── variety │ ├── VeraCrypt │ ├── Zeal │ └── zim ├── .django-completion.bash ├── .editorconfig ├── .git-aware-prompt ├── .git-completion.bash ├── .gitconfig ├── .gitignore ├── .git-prompt.sh ├── .git.scmbrc ├── .jupyter ├── .lastpass ├── .liferea_1.8 ├── .local │ └── share ├── gtg ├── keyrings ├── liferea ├── omf ├── TowerFall ├── virtualenvs └── Zeal ├── .mozilla ├── .netrc ├── .oh-my-zsh ├── .openambit ├── .pypirc ├── .scmbrc ├── .scm_breeze ├── .sshplus ├── .vscode │ └── extensions └── .zshrc
Quand on bidouille, on les change souvent. On les backup aussi, pour pouvoir les porter d’un laptop à un autre, les synchroniser, les uploader sur un serveur ou les récup lors d’une réinstallation. Parce que quand on a tuné ses terminaux et éditeurs aux petits oignons, on a pas envie de recommencer à poil.
Pour bien faciliter les choses, ils sont éparpillés un peu partout, dans des sous-dossiers différents.
Et je sais pas quel vil individu a suggéré une fois que faire une partition séparée pour /home
était la solution de Skippy à tous les soucis, mais perso, ça me cause plus de bugs qu’autre chose quand on change de versions d’OS.
Bref, laissez tomber vos vieilles croyances issues de charlatans de sectes. Moi, j’ai vu la lumière (lien de don bitcoin en bas à droite de la page), et elle s’appelle GNU stow
.
Stow est un vieil utilitaire (donc sagesse millénaire des anciens, vous pouvez avoir confiance, prenez ce cristal aussi il est en promo), qui est grosso merdo un ln -s
récursive. C’est-à-dire que ça fait des symlinks des fichiers et des dossiers que vous lui passez.
On peut l’utiliser pour plein de choses, mais l’usage sacré implique le sacrifice d’une vierge à Max, puis de déplacer tous les fichiers de settings qu’on souhaite gérer dans un seul dossier.
Par exemple, moi j’ai:
/home/user/church/settings/ ├── .autoenv ├── .bashrc ├── .config │ ├── autostart │ ├── Code │ ├── copyq │ ├── fish │ ├── gtg ...
Au lieu de les avoir éparpillées partout, toutes les brebis sont maintenant regroupées dans une seule église.
Il est très important de garder l’organisation des dossiers et des sous-dossiers d’origine. Ici vous voyez que j’ai le dossier Code
, qui est le dossier de settings de VSCode. Mais il est DANS un dossier .config
, car avant mon regroupement il était dans /home/user/.config/
.
En revanche, il n’est pas du tout nécessaire que .config
contiennent tous les dossiers qu’il avait précédemment. Seuls ceux qui vous intéressent. Le reste peut rester à sa place initiale, dans le /home/user/.config/
.
Donc je résume:
Arrive le messie, Stow.
D’abord, il faut l’installer, mais comme c’est un outil vénérable, il est dans les dépôts. Sous Ubuntu, le psaume “apt install stow” fera l’affaire.
Ensuite, on prêche. Je me perds dans mes propres paraboles, mais les voies du seigneur sont impénétrables, contrairement à celles d’Abella Anderson. Bref on demande à stow
de traiter récursivement tout le contenu du dossier settings
qui est dans /home/user/church
afin de le linker vers /home/user/
:
stow -d /home/user/church -t /home/user/ settings |
Stow va prendre récursivement tous les dossiers qui sont dans /home/user/church/settings
, et les comparer à ceux dans /home/user
. Si ils existent, il va ne rien faire, mais si ils n’existent pas, il va créer un lien vers chacun de ceux manquants. Pour les fichiers, si ils n’existent pas, il va créer un lien, sinon il va vous afficher une erreur, afin de ne pas écraser quelque chose d’important et vous signalez qu’il y un souci.
Le but de tout ça ?
Pour votre système et tous vos logiciels, ça ne change rien. Ils vont tomber sur les liens et avoir l’impression que tous les fichiers de configs sont à leur place et vont continuer à fonctionner dans la joie et le gospel.
Et pour vous, ben vous avez un seul endroit où tous les fichiers importants sont regroupés. Plus besoin de les chercher. Facile à backuper et à restaurer. On peut même tout foutre sous Git.
Loué soit le sauveur.
Vive moi.