PEGASUS : le logiciel espion qui fait trembler le Monde entier
jeudi 28 août 2025 à 19:06Depuis sa révélation au grand public en 2016, Pegasus est devenu synonyme de cyberespionnage à grande échelle.
Développé par la société israélienne NSO Group, ce logiciel espion d’une redoutable efficacité a bouleversé la perception mondiale de la cybersurveillance.
Officiellement conçu pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, il s’est rapidement transformé en arme numérique utilisée à des fins beaucoup plus controversées.
Revenons en détails, pour mieux le connaître, sur l’origine, le fonctionnement, les controverses et les répercussions géopolitiques de Pegasus, tout en mettant en lumière les alternatives concurrentes et les réactions politiques internationales ...
PEGASUS : Origine et objectifs initiaux
Pegasus a été commercialisé dès 2013 par NSO Group et découvert publiquement en 2016.L’outil était présenté comme une solution pour les États confrontés à la menace du terrorisme et du crime organisé. Mais très vite, son usage a dépassé ce cadre officiel.

PEGASUS : logiciel espion
Comment fonctionne Pegasus ?
Pegasus cible les smartphones iOS et Android avec une sophistication inégalée :* Méthodes d’infection :
- attaques dites *zéro-clic* (aucune action nécessaire de la victime),
- campagnes de phishing via des liens piégés.
* Capacités d’accès :
- récupération de messages, appels, photos, contacts et mots de passe,
- activation discrète du micro et de la caméra,
- géolocalisation en temps réel.
Ce qui rend Pegasus encore plus inquiétant : il est quasiment indétectable, même par les meilleurs experts en cybersécurité.
Clients, scandales et utilisations abusives de ce logiciel d'espionnage
Si certains gouvernements européens (comme la Pologne ou l’Allemagne) l’ont utilisé pour des enquêtes légitimes, de nombreux cas d’abus ont été documentés :* Espionnage de journalistes, militants, avocats et même chefs d’État.
* Le Projet Pegasus, en 2021, a révélé une base de données de plus de 50 000 cibles potentielles.
* Parmi les victimes célèbres : Emmanuel Macron (France), Pedro Sánchez (Espagne) et de nombreux responsables politiques africains et du Moyen-Orient.
Le coût du service est à la hauteur de sa puissance : jusqu’à 650 000 dollars pour 10 cibles, hors frais d’installation.
Les implications géopolitiques que peut avoir un logiciel comme Pegasus
Pegasus n’est pas seulement une question de cybersécurité : c’est un outil de géopolitique.* Espionnage entre États : des dirigeants étrangers ont été ciblés, provoquant des crises diplomatiques.
* Israël au cœur du dispositif : la vente de Pegasus est soumise à l’autorisation du ministère israélien de la Défense, en faisant un instrument stratégique de diplomatie.
* Clients controversés : Maroc, Arabie Saoudite, Azerbaïdjan… souvent accusés d’utiliser Pegasus pour traquer journalistes et opposants.
* Guerre économique : l’accès à des données sensibles peut influencer des rivalités industrielles (exemple : Airbus vs Boeing).
Réactions politiques et juridiques dans le monde entier !
L’affaire Pegasus a provoqué une onde de choc mondiale :* Appels à un moratoire : Amnesty International demande la suspension de la vente de technologies de surveillance tant qu’un cadre légal protecteur des droits humains n’est pas instauré.
* Enquêtes officielles : le Parlement européen a créé la commission PEGA pour enquêter sur Pegasus et d’autres logiciels espions.
* Procès : NSO Group fait face à plusieurs poursuites, notamment aux États-Unis, pour espionnage illégal.
* Réactions nationales :
a - France : Conseil de défense exceptionnel et renforcement de la cybersécurité.
b - Maroc : accusé d’espionnage, dément et attaque Amnesty en justice.
c - Algérie : enquête judiciaire pour atteinte aux droits humains.
d - Espagne : 47 cas suspects liés à Pegasus.
e - Hongrie : plus de 300 téléphones ciblés, scandale politique.
f - États-Unis : mise sur liste noire de NSO Group et interdiction de l’usage de Pegasus par les agences fédérales.

Cyberespionnage : des actions menées dans la Monde entier !!!
- "Espionnage d’État à État" : Des chefs d’État comme Emmanuel Macron ou Pedro Sánchez ont été ciblés. Cela a provoqué des tensions diplomatiques majeures.
- "Israël au cœur du jeu" : NSO Group ne vend Pegasus qu’avec l’aval du ministère israélien de la Défense, ce qui en fait un outil de diplomatie stratégique.
- "Clients controversés" : Maroc, Arabie Saoudite, Azerbaïdjan… Des régimes autoritaires ont utilisé Pegasus pour traquer journalistes et opposants.
- "Guerre économique" : L’accès à des données sensibles permet de prendre l’avantage dans des conflits industriels (ex. Airbus vs Boeing).
- "Enquêtes parlementaires" : Le Parlement européen a lancé la commission PEGA pour enquêter sur l’usage de Pegasus et de ses équivalents.
- "Cadres juridiques nationaux" : Chaque pays a ses lois sur la surveillance, mais les mécanismes de contrôle sont souvent jugés inefficaces ou trop opaques (ex. Hongrie, Grèce, Pologne).
- "Procès en cours" : NSO Group fait face à des poursuites, notamment aux États-Unis, pour espionnage de journalistes.
Pegasus : le suivi de l'actualité géopolitique et juridiques.
Pegasus a révélé une guerre invisible entre États, où l'information est une arme :- "Espionnage d’État à État" : Des chefs d’État comme Emmanuel Macron ou Pedro Sánchez ont été ciblés. Cela a provoqué des tensions diplomatiques majeures.
- "Israël au cœur du jeu" : NSO Group ne vend Pegasus qu’avec l’aval du ministère israélien de la Défense, ce qui en fait un outil de diplomatie stratégique.
- "Clients controversés" : Maroc, Arabie Saoudite, Azerbaïdjan… Des régimes autoritaires ont utilisé Pegasus pour traquer journalistes et opposants.
- "Guerre économique" : L’accès à des données sensibles permet de prendre l’avantage dans des conflits industriels (ex. Airbus vs Boeing).
L’affaire Pegasus a déclenché une vague de réactions juridiques et politiques :
- "Appels à un moratoire mondial" : Amnesty International demande l’arrêt de la vente et de l’exportation des technologies de surveillance jusqu’à la mise en place d’un cadre conforme aux droits humains.- "Enquêtes parlementaires" : Le Parlement européen a lancé la commission PEGA pour enquêter sur l’usage de Pegasus et de ses équivalents.
- "Cadres juridiques nationaux" : Chaque pays a ses lois sur la surveillance, mais les mécanismes de contrôle sont souvent jugés inefficaces ou trop opaques (ex. Hongrie, Grèce, Pologne).
- "Procès en cours" : NSO Group fait face à des poursuites, notamment aux États-Unis, pour espionnage de journalistes.
Pegasus n’est pas seul : des alternatives inquiétantes existent ...
Pegasus a révélé au grand jour une industrie mondiale du cyberespionnage.D’autres logiciels espions sont tout aussi puissants !
Un petit comparatif ...
1 - Pegasus
Développé par **NSO Group (Israël)**, Pegasus est sans doute le logiciel espion le plus célèbre au monde.
Un petit comparatif ...
1 - Pegasus
Développé par **NSO Group (Israël)**, Pegasus est sans doute le logiciel espion le plus célèbre au monde.
Il s’installe grâce à des attaques « zéro-clic » ou via des liens piégés, ce qui signifie que la victime peut être infectée sans rien faire.
Les cibles identifiées incluent des **journalistes** et même des **chefs d’État**.
Sa particularité : il est vendu officiellement sous licence d’État, ce qui en fait autant une arme numérique qu’un sujet de scandales internationaux.
2 - Predator
Issu de la société **Cytrox** (Israël/UE), Predator infecte ses victimes via des liens piégés ou des applications malveillantes.
2 - Predator
Issu de la société **Cytrox** (Israël/UE), Predator infecte ses victimes via des liens piégés ou des applications malveillantes.
Utilisé notamment contre des **opposants politiques** et des **eurodéputés**, il a fait parler de lui pour sa présence en Europe grâce au réseau **Intellexa**.
C’est l’exemple parfait d’un outil de surveillance sophistiqué qui s’est exporté jusque dans les institutions européennes.
3 - DevilsTongue
Créé par **Candiru (Israël)**, DevilsTongue cible surtout des **militants** et des **journalistes au Moyen-Orient**. Son mode opératoire repose sur l’exploitation de failles dans **Windows** et **Adobe**, deux logiciels massivement utilisés. Considéré comme extrêmement furtif, il a été **blacklisté par les États-Unis**, ce qui confirme son potentiel de nuisance élevé.
4 - Subzero
Moins connu mais tout aussi inquiétant, **Subzero** est un logiciel espion d’origine **européenne**. Il utilise des **failles zero-day** (inconnues et non corrigées) pour infiltrer ses cibles, principalement des **organisations européennes**. Discret et peu documenté, il évolue dans l’ombre, mais son efficacité intrigue les chercheurs en cybersécurité.
3 - DevilsTongue
Créé par **Candiru (Israël)**, DevilsTongue cible surtout des **militants** et des **journalistes au Moyen-Orient**. Son mode opératoire repose sur l’exploitation de failles dans **Windows** et **Adobe**, deux logiciels massivement utilisés. Considéré comme extrêmement furtif, il a été **blacklisté par les États-Unis**, ce qui confirme son potentiel de nuisance élevé.
4 - Subzero
Moins connu mais tout aussi inquiétant, **Subzero** est un logiciel espion d’origine **européenne**. Il utilise des **failles zero-day** (inconnues et non corrigées) pour infiltrer ses cibles, principalement des **organisations européennes**. Discret et peu documenté, il évolue dans l’ombre, mais son efficacité intrigue les chercheurs en cybersécurité.
Détection et protection : mission (presque) impossible
La détection de Pegasus reste extrêmement difficile.Des outils comme le Mobile Verification Toolkit (MVT) permettent une analyse approfondie, mais ils sont réservés aux experts.
Pour le grand public, les conseils essentiels restent :
* effectuer régulièrement les mises à jour de son smartphone,
* rester vigilant face aux liens suspects,
* limiter le partage de données sensibles sur mobile.
Pegasus n’est pas seulement un logiciel espion : il incarne les dérives d’une industrie opaque où la surveillance devient une arme au service des États et parfois des régimes autoritaires. Entre enjeux diplomatiques, économiques et juridiques, il symbolise les nouveaux champs de bataille de la cyberguerre mondiale.
L’affaire Pegasus pose une question fondamentale : jusqu’où accepterons-nous que nos libertés individuelles soient sacrifiées au nom de la sécurité ?
Un logiciel espion développé par NSO Group, capable de pirater les smartphones et d’accéder à toutes leurs données.
2 - Qui utilise Pegasus ?
Officiellement, des gouvernements pour lutter contre le terrorisme. En réalité, il a aussi servi à espionner journalistes, militants et responsables politiques.
3 - Peut-on détecter Pegasus ?
Très difficilement. Des outils spécialisés existent mais ne sont pas accessibles au grand public.
4 - Pegasus est-il encore actif en 2025 ?
Oui, malgré les interdictions et poursuites, Pegasus continue d’être utilisé et inspire d’autres logiciels espions concurrents.
Pour le grand public, les conseils essentiels restent :
* effectuer régulièrement les mises à jour de son smartphone,
* rester vigilant face aux liens suspects,
* limiter le partage de données sensibles sur mobile.
Quelle leçons en tirer ???
Désormais, l'on peut considérer Pegasus comme le symbole d’une ère numérique inquiétante.Pegasus n’est pas seulement un logiciel espion : il incarne les dérives d’une industrie opaque où la surveillance devient une arme au service des États et parfois des régimes autoritaires. Entre enjeux diplomatiques, économiques et juridiques, il symbolise les nouveaux champs de bataille de la cyberguerre mondiale.
L’affaire Pegasus pose une question fondamentale : jusqu’où accepterons-nous que nos libertés individuelles soient sacrifiées au nom de la sécurité ?
In Fine : questions / réponses :
1 - Qu’est-ce que Pegasus ?Un logiciel espion développé par NSO Group, capable de pirater les smartphones et d’accéder à toutes leurs données.
2 - Qui utilise Pegasus ?
Officiellement, des gouvernements pour lutter contre le terrorisme. En réalité, il a aussi servi à espionner journalistes, militants et responsables politiques.
3 - Peut-on détecter Pegasus ?
Très difficilement. Des outils spécialisés existent mais ne sont pas accessibles au grand public.
4 - Pegasus est-il encore actif en 2025 ?
Oui, malgré les interdictions et poursuites, Pegasus continue d’être utilisé et inspire d’autres logiciels espions concurrents.
enjoy :)
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