Docker offre ses images blindées à tout le monde - Enfin un peu de sécu sans vendre un rein
jeudi 18 décembre 2025 à 08:09Si vous utilisez des conteneurs Docker au quotidien, vous allez sauter de joie car Docker vient d'annoncer que ses Docker Hardened Images (DHI), ces fameuses images ultra-sécurisées qui étaient réservées aux entreprises prêtes à cracher le pognon, sont maintenant gratuites pour tout le monde. Et c'est pas encore un truc limité avec des restrictions à la noix, non non... C'est du vrai open source sous licence Apache 2.0.
Ils proposent donc plus de 1 000 images conteneur prêtes à l'emploi, construites sur Debian et Alpine et ces images sont "durcies", c'est-à-dire qu'elles ont été débarrassées de tous les composants inutiles qui traînent habituellement dans les images de base et qui ne servent qu'à augmenter la surface d'attaque. Du coup, ça leur permet d'annoncer une réduction des vulnérabilités de plus de 95% par rapport aux images classiques. C'est pas maaaal, hein ?
Et ce qui est top c'est que chaque image embarque un SBOM complet (le fameux Software Bill of Materials), des données CVE transparentes accessibles publiquement, une preuve cryptographique d'authenticité et une provenance SLSA Level 3. Bref, c'est plutôt sérieux de ce que je capte.
Car faut dire que les attaques sur la supply chain logicielle, c'est devenu le cauchemar numéro un des développeurs. En 2025, ces attaques auraient causé plus de 60 milliards de dollars de dommages selon les estimations, soit le triple d'il y a quatre ans, du coup, avoir des images béton dès le départ, sans devoir se prendre la tête à tout vérifier soi-même, ça fait la diff.
Maintenant, si vous êtes une grosse boîte avec des besoins spécifiques, Docker propose aussi une version Enterprise payante avec des SLA garantis sur la remédiation des CVE, des images compatibles FIPS, des options de personnalisation et même un support étendu de 5 ans après la fin du support officiel. Des entreprises comme Adobe et Qualcomm ont déjà fait le saut mais pour nous, utilisateurs lambdas et autres développeurs qui bossons sur nos projets perso ou des startups incroyables du futur, la version gratuite devrait largement suffire.
Et en cadeau bonux, sachez que l'assistant IA de Docker peut maintenant scanner vos conteneurs existants et vous recommander automatiquement les images durcies équivalentes. Y'a même des Hardened Helm Charts pour Kubernetes et des serveurs MCP durcis (MongoDB, Grafana, GitHub...). Que demande le peuple ?
Voilà, si vous voulez vous y mettre, tout est dispo sur le Docker Hub sans aucune restriction d'usage ni abonnement requis. Foncez !
84 000 schémas électroniques pour entraîner des IA à concevoir des circuits
jeudi 18 décembre 2025 à 07:58Vous faites un peu de l'électronique et vous utilisez KiCad pour vos PCB ?
Et si l'avenir de la conception électronique c'était aussi l'IA ? J'en sais rien mais ce qui a l'air de se profiler à l'horizon avec ce dataset qui vient de sortir sur Hugging Face et qui devrait intéresser pas mal de monde. Ça s'appelle Open Schematics et c'est une collection de plus de 84 000 schémas électroniques au format KiCad, prêts à être utilisés pour entraîner des modèles d'IA.
Le truc c'est que jusqu'à maintenant, si vous vouliez créer une IA capable de comprendre ou de générer des schémas électroniques, y'avait pas vraiment de dataset propre et bien structuré pour ça. Bhupendra Hada (alias bshada sur Hugging Face) a donc décidé de combler ce manque en compilant tout ça à partir de projets hardware open source trouvés sur GitHub.
Chaque entrée de son dataset contient donc le fichier schéma brut au format .kicad_sch, une image PNG du rendu, la liste des composants utilisés, et des métadonnées en JSON et YAML. Du coup vous avez tout ce qu'il faut pour entraîner un modèle à faire du text-to-image, de l'image-to-text, ou de la génération de circuits à partir de specs.
Le dataset pèse 6,67 Go au format Parquet et couvre une variété de projets assez dingue. On y trouve des cartes de programmation UART, des amplificateurs à tubes, des onduleurs triphasés open source, des points d'extrémité Zigbee, des projets ESP32+RS232, et même des macropads custom. Bref, y'a de tout, du projet étudiant au truc bien avancé.
Ce qui est cool c'est que le dataset est structuré pour plusieurs cas d'usage. Vous pouvez l'utiliser pour entraîner une IA à reconnaître des composants sur un schéma, à générer de la documentation automatique depuis un circuit, à détecter des erreurs de conception, ou même à suggérer des améliorations. Y'a aussi un potentiel éducatif évident pour créer des outils d'apprentissage interactifs en électronique.
Bien sûr, la qualité et la complexité des schémas varient pas mal d'un projet à l'autre. Certains ont des métadonnées incomplètes, et les conventions de nommage des composants sont pas toujours cohérentes... C'est le souci quand on scrappe des projets open source, y'a du bon et du moins bon mais pour un dataset de cette taille, c'est déjà une base de travail solide.
Le tout est sous licence CC-BY-4.0, donc vous pouvez l'utiliser librement du moment que vous créditez la source. Que vous bossiez sur de l'IA appliquée à l'électronique ou que vous cherchiez juste une grosse base de schémas KiCad à explorer, c'est clairement une ressource à bookmarker.
L'Allemagne transforme des cafards en espions cyborgs
jeudi 18 décembre 2025 à 07:44Vous pensiez que les cafards servaient juste à vous faire flipper quand vous allumez la lumière de la cuisine de votre Airbnb à 3h du mat (Oui c'est une histoire vraie que j'ai vécue) ?
Hé bien une startup allemande a décidé de leur donner une seconde vie un peu plus... stratégique. SWARM Biotactics , fondée en 2024 et basée à Kassel, développe des cafards de Madagascar équipés de mini sacs à dos bourrés d'électronique pour des missions de reconnaissance militaire.
Le concept c'est assez dingue quand on y pense car ces cafards siffleurs de Madagascar (les gros qui font du bruit, vous voyez le genre...) sont équipés de petits sacs à dos de 15 grammes contenant des caméras, des microphones, un radar Doppler et des modules de communication sécurisés. L'objectif c'est de descendre à 10 grammes pour optimiser leur mobilité, mais ces bestioles peuvent déjà transporter une charge utile significative.
Y'avait exactement ça dans le film Le Cinquième Élément, j'sais pas si vous vous souvenez.
Et le truc encore plus fou c'est leur système de contrôle. Des électrodes sont fixées sur les antennes du cafard pour stimuler sa navigation naturelle. En gros, quand on active l'électrode gauche, le cafard pense qu'il y a un obstacle de ce côté et tourne à droite. C'est Dora l’exploratrice version télécommandée, le bordel.
Alors pourquoi des cafards plutôt que des drones classiques ou des petits vieux trépanés ? Hé bien parce que ces petites bêtes sont quasi indestructibles. Elles résistent à la chaleur, aux produits chimiques, aux radiations, et peuvent se faufiler dans des endroits où aucun robot ne pourrait passer. Que ce soit des décombres après un tremblement de terre, des zones contaminées, des bâtiments effondrés... Tout comme BHL, le cafard s'en fout, il passe.
Et la startup ne compte pas s'arrêter au contrôle individuel. Elle développe des algorithmes pour coordonner des essaims entiers de cafards cyborgs de manière autonome. Ça représente des dizaines, voire de centaines d'insectes opérant ensemble, du coup ça ressemble de plus en plus à un épisode de Black Mirror, mais c'est bien réel.
SWARM travaille déjà avec la Bundeswehr, l'armée allemande, pour tester ses cafards sur le terrain. Et c'est vrai que contexte géopolitique aide pas mal car avec la guerre en Ukraine, l'Allemagne repense sérieusement sa défense et s'intéresse à ce genre de technologies alternatives. En juin, la startup a levé 10 millions d'euros en seed, portant son financement total à 13 millions d'euros.
Pour l'instant, SWARM se concentre donc sur la défense et la reconnaissance donc pas question de transformer les cafards en kamikazes avec des explosifs, même si Wilhelm reconnaît que les applications pourraient évoluer "légalement" à l'avenir. Et au-delà du militaire, il voit aussi un potentiel pour les opérations de sauvetage, comme envoyer des cafards dans des bâtiments effondrés pour localiser des survivants.
Voilà, les premiers déploiements opérationnels à grande échelle sont prévus pour dans 18 à 24 mois alors d'ici là, si vous croisez un cafard avec un truc bizarre sur le dos, c'est peut-être pas une bonne idée de l'écraser...
SkillsMP - Plus de 26 000 skills Claude à portée de clic
jeudi 18 décembre 2025 à 07:24Vous utilisez Claude Code ? Alors vous savez probablement que l'outil d'Anthropic peut être étendu avec des "Skills", c'est à dire des modules qui ajoutent des capacités supplémentaires à Claude. Y'a un fichier SKILL.md, des scripts optionnels, et comme ça, votre assistant sait faire de nouvelles choses. Sauf que pour trouver ces skills quand on n'a pas envie de se les palucher à la main (ou à l'IA), faut aller les chercher dans les repos GitHub, fouiller les README, comparer les étoiles... La flemme quoi...
C'est la raison d'être de SkillsMP qui vient résoudre ce problème. C'est en fait un marketplace communautaire (pas affilié à Anthropic) qui agrège plus de 26 000 skills Claude provenant de dépôts GitHub publics, le tout présenté dans une interface qui ressemble à un App Store, avec des catégories, des stats, et tout le toutim.
Je vous préviens d'emblée, le site est un peu bordélique. Entre les filtres, les catégories (Développement, Outils, Data & AI, DevOps...), les tris par popularité ou mise à jour récente, et l'interface du tur-fu, faut un peu tâtonner au début. Mais une fois qu'on a pigé comment ça marche, c'est vraiment cool de pouvoir explorer tout ça au même endroit.
Le truc intéressant c'est que SkillsMP filtre automatiquement les repos de mauvaise qualité. Pour qu'un skill apparaisse, il faut minimum 2 étoiles sur GitHub. Ça évite de se retrouver avec des trucs abandonnés ou mal foutus. Y'a même un badge "Marketplace Ready" pour les skills qui ont un fichier marketplace.json bien configuré.
Pour installer un skill que vous avez trouvé, vous avez alors 3 options. Soit vous le mettez dans ~/.claude/skills/ pour l'avoir disponible partout sur votre machine. Soit vous le collez dans .claude/skills/ dans votre projet si vous voulez le partager avec votre équipe via Git. Soit vous passez par l'installation plugin avec une commande du genre /plugin marketplace add anthropics/skills.
La différence avec les commandes slash c'est que les skills sont "model-invoked". Ça veut dire que c'est Claude qui décide tout seul quand les utiliser en fonction du contexte de votre demande. Vous n'avez donc pas besoin de taper /truc pour activer un skill, il se déclenche automatiquement quand c'est pertinent.
Attention quand même, comme toujours avec du code open source venu d'Internet, les développeurs de SkillsMP le précisent bien, ils filtrent les repos pourris mais ça reste votre responsabilité de vérifier ce que vous installez. Un skill a accès à pas mal de trucs sur votre machine, donc prenez 2 minutes pour auditer le code avant d'installer un truc d'un développeur inconnu.
Bref, si vous passez beaucoup de temps sur Claude Code et que vous voulez découvrir ce que la communauté a créé comme extensions, SkillsMP c'est un bon point de départ. C'est gratuit, y'a pas besoin de compte, et ça vous évite de passer des heures à fouiller GitHub manuellement.
Un grand merci à Lorenper pour le partage !
Github Store - Un App Store qui pioche directement dans les releases GitHub
jeudi 18 décembre 2025 à 07:09Parfois, c'est galère de chercher des logiciels sur GitHub... et je sais de quoi je parle car je passe littéralement mes journées à faire ça... Faut trouver un projet cool, faut aller dans les releases ou le compiler, l'installer, le tester et ensuite déterminer si ça vous sera utile avant de passer à la rédaction d'un article comme celui que vous êtes en train de lire.
J'adore faire ça mais aller digger Github, ça peut vite devenir pénible.
Alors ça tombe bien car voici un projet qui transforme GitHub en véritable App Store. Ça s'appelle Github Store , c'est disponible sur Android et desktop (Windows, macOS, Linux), et ça vous propose une interface propre qui présente les logiciels open source comme dans un store classique, avec des catégories, des screenshots, des descriptions, et un bouton pour installer en un clic.
Comme c'est bien pensé, l'application va automatiquement indexer les repos GitHub qui contiennent des binaires installables dans leurs releases. Elle filtre les vrais installeurs (.apk, .exe, .msi, .dmg, .pkg, .deb, .rpm) et ignore les archives de code source que GitHub génère automatiquement, du coup, vous ne voyez que les trucs que vous pouvez réellement installer.
L'interface est organisée avec des sections "Populaire", "Récemment mis à jour" et "Nouveautés" et vous pouvez aussi filtrer par plateforme pour ne voir que les apps compatibles avec votre système. Puis quand vous cliquez sur une app, vous avez tous les détails : nombre d'étoiles, forks, issues, le README complet rendu en markdown, les notes de release, et la liste des fichiers disponibles avec leur taille.
Pour qu'un repo apparaisse dans Github Store, il faut qu'il soit public, qu'il ait au moins une release publiée (pas de brouillon), et que cette release contienne un installeur dans un format supporté. Et y'a pas de soumission manuelle à faire, puisque tout est automatique.
Côté technique, c'est du Kotlin Multiplatform avec Compose pour l'interface. Sur Android, quand vous installez une app, ça délègue au gestionnaire de paquets natif et sur desktop, ça télécharge le fichier et l'ouvre avec l'application par défaut de votre système.
Vous pouvez vous connecter avec votre compte GitHub via OAuth. C'est pas obligatoire, mais ça permet de passer de 60 à 5000 requêtes par heure sur l'API GitHub, ce qui est bien si vous êtes du genre à explorer plein de repos.
L'app est dispo sur les releases GitHub du projet et aussi sur F-Droid pour Android. C'est sous licence Apache 2.0, donc vous pouvez en faire ce que vous voulez.
Attention quand même, les développeurs le précisent bien que Github Store ne fait que vous aider à découvrir et télécharger des releases. La sécurité et le comportement des logiciels que vous installez, c'est la responsabilité de leurs auteurs respectifs et la votre, donc comme d'hab, faites gaffe à ce que vous installez.
Un grand merci à Lorenper pour l'info !