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source: Korben

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Balor - Transformez votre Steam Deck en station de pentest discrète

mardi 30 décembre 2025 à 08:01

Vous avez un Steam Deck, un Lenovo Legion Go ou un ROG Ally qui traîne dans un coin parce que pas le temps de jouer, vous avez trop de boulot... Je connais bien vous inquiétez pas.

Mais si je vous disais que ce petit truc qui prend la poussière peut devenir votre meilleur allié pour les audits de sécurité discrets ?

Mais siii ! J'vous jure !

C'est en tout cas ce que propose Balor , un framework offensif fraîchement sorti et développé par Jean-Claude Charrier , qui grâce à ça peut d'un coup, transformer votre console gaming en une station de pentest portable.

Son concept est parti d'un constat simple... Quand vous débarquez en mission de pentest avec un cahier des charges qui exige de la discrétion, sortir un WiFi Pineapple c'est un peu comme débarquer en costard dans un festival de métal. Ça se voit !! Mais avec une console portable gaming par contre, vous avez juste l'air d'un type qui fait une pause entre deux réunions.

Ni vu ni connu, j't'embrouille !

Balor tourne sous CachyOS et Arch Linux, s'installe en une dizaine de minutes et embarque pas moins de 8 stacks pour environ 130 options au total. Côté WiFi, vous avez aircrack-ng, wifite, bettercap et même des versions de Wifiphisher réécrites spécialement pour Python 3.13. Pour l'OSINT, c'est Maltego, theHarvester, Shodan et compagnie. Et y'a aussi du Metasploit, Burpsuite, Nmap, Masscan, SQLMap, Hashcat, John the Ripper... Bref, la totale.

Le truc sympa c'est que tout passe par un wrapper unique appelé "balorsh". Vous tapez balorsh wifi et hop, le menu WiFi apparaît ! Pareil pour balorsh llm qui lance un assistant IA local via Ollama avec des personas adaptés comme Red Team pour l'offensif, Blue Team pour le défensif, Purple Team pour mixer les deux...etc.

L'installation se fait via un script qui dépose tout dans /opt/balorsh/data/ et la désinstallation est tout aussi propre. En plus chaque stack est modulaire, donc si vous n'avez besoin que du cracking de mots de passe, vous installez juste cette partie. Pour les sysadmins qui voudraient comprendre les workflows pentest sans se taper toute la doc, c'est aussi un bon point d'entrée. Genre enchaîner theHarvester, amass, massdns et httprobe pour du recon, ça devient accessible même sans être certifié OSCP ^^.

Côté limitations, Balor reste exclusif à l'écosystème Arch/CachyOS mais rassurez-vous, un portage Debian est envisagé si la demande suit.

Perso je trouve l'approche vraiment bien trouvée et le fait que ce soit un projet français plutôt qu'une énième distro sécu américaine corporate, ça fait plaisir. Voilà, par contre comme d'hab, c'est un outil pour les audits autorisés uniquement avec contrat signé, et pas pour aller embêter le WiFi du voisin, hein ^^.

Alors déconnez pas !

Encore merci à Jean-Claude d'avoir partager sa création avec moi.

Comment les proxies TCP se font démasquer ? Et ce que ça signifie pour votre VPN...

mardi 30 décembre 2025 à 07:32

Vous utilisez un VPN ou Tor pour protéger votre vie privée en ligne et vous pensez être tranquille derrière votre petit tunnel chiffré ?

Que nenni les amis ! Car un chercheur vient de montrer qu'il existe une technique pour démasquer les proxies TCP... et ça concerne potentiellement votre VPN aussi. Du coup, même si vous faites tout bien, y'a quand même moyen de vous griller.

Le projet s'appelle Aroma et son principe est redoutable car au lieu de chercher à identifier votre IP ou analyser votre trafic, il se contente de mesurer le temps de réponse de vos paquets TCP. C'est un peu comme si on pouvait deviner que vous portez un déguisement de dinosaure gonflable juste en chronométrant le temps que vous mettez à venir répondre à la porte (vous avez l'image ?).

Car oui, le ratio entre le RTT minimum et le RTT lissé donne un score. Connexion directe ? Ratio entre 0.7 et 1. Proxy TCP ? Ça chute en dessous de 0.3. Et sous 0.1, c'est quasi certain que vous passez par un intermédiaire.

Bref, ça s'appuie sur un principe physique qu'on ne peut pas contourner qui est la vitesse de propagation dans la fibre. Un RTT de 4 millisecondes correspond à environ 400 km max en ligne droite. Ça permet de poser comme une borne théorique sur la distance réelle entre le serveur et son interlocuteur direct.

Et pour les utilisateurs de Tor, la nuance est importante car le site distant voit la connexion avec l'exit node, donc le RTT mesuré côté serveur reflète surtout le chemin serveur ↔ exit node, pas l'ensemble du circuit. Donc c'est OK mais si l'exit node lui-même passe par un proxy TCP, là ça peut poser problème.

Maintenant côté contre-mesures, j'avoue c'est pas simple car cette technique ne repose pas sur des listes d'IP connues ou du fingerprinting de navigateur, donc les méthodes habituelles ne servent à rien. Toutefois en théorie, un proxy physiquement très proche (moins de 1ms de latence ajoutée) pourrait passer sous le radar...

J'ai trouvé cet outil intéressant car ça montre que même avec les meilleures protections logicielles, y'a des contraintes physiques fondamentales qu'on ne peut pas contourner. La bonne nouvelle c'est que pour l'instant, Aroma reste un proof of concept que vous pouvez tester ici , mais bon, rien n'empêche un gouvernement autoritaire (ou pas) de pousser le curseur un peu plus loin...

SN Operator - Jouez à vos cartouches SNES sur PC, Steam Deck et compagnie

lundi 29 décembre 2025 à 21:28

Vous avez des cartouches Super Nintendo qui prennent la poussière dans un carton au grenier et en même temps une vague culpabilité de jouer à ces mêmes jeux en ROM sur votre Steam Deck ? Alors on va remédier à cela grâce à Epilogue qui a la solution pour mettre votre conscience au repos tout en profitant de vos jeux légalement sur n'importe quel appareil.

Leur nouveau gadget s'appelle le SN Operator et c'est un dock USB-C dans lequel vous insérez vos cartouches SNES ou Super Famicom. Ensuite vous branchez ça à votre PC (ou Mac, ou Steam Deck, ou même un Raspberry Pi), et hop vous pouvez jouer à vos jeux originaux via leur émulateur maison Playback . Pas besoin de télécharger des ROMs douteuses sur des sites chelous, vos propres cartouches font le taf.

Le truc cool c'est que ça va au-delà de simplement "jouer" puisque l'appareil peut authentifier vos cartouches pour vérifier que le Chrono Trigger que vous avez chopé aux puces n'est pas une contrefaçon chinoise. Il peut aussi sauvegarder toutes vos données de jeu, y compris les sauvegardes de l'époque que vous aviez sur la cartouche. Du coup si votre pile de sauvegarde finit par lâcher (et ça arrive, ces trucs ont 30 ans quand même...), vous aurez une copie en sécurité.

Côté compatibilité, Epilogue annonce le support de toutes les puces d'amélioration : Super FX, SA-1, DSP, CX4... Donc vos Star Fox et autres Yoshi's Island devraient tourner sans problème. Y'a même le support du Super Scope et de la souris SNES pour les jeux qui les utilisaient, genre Mario Paint. Et cerise sur le gâteau, l'intégration RetroAchievements est de la partie pour ceux qui aiment débloquer des trophées rétro.

Les précommandes ouvrent demain 30 décembre à 18h (heure de Paris) pour enciron 60 dollars. C'est 10 balles de plus que leur GB Operator pour Game Boy, mais bon, les cartouches SNES sont plus grosses et le hardware plus costaud. La livraison est prévue pour avril 2026.

Perso je trouve que c'est une approche plutôt saine du rétrogaming. Vous possédez les cartouches, vous avez le droit d'y jouer et ça évite de devoir ressortir une vraie console SNES qui prend de la place, consomme plus, et dont les connecteurs commencent à fatiguer après des décennies d'utilisation.

Source

Pourquoi votre site web va disparaitre (mais pas le mien ^^)

lundi 29 décembre 2025 à 17:37

Bon, je vais essayer de poser les choses calmement, parce que ce que je vais vous raconter aujourd'hui, c'est peut-être le changement le plus profond qu'on ait vu sur le web depuis l'arrivée des moteurs de recherche. Et je pèse mes mots.

J'ai découvert via un post sur Linkedin de Laurent Bourrelly (merci !) que Google venait de lancer ce qu'ils appellent la « Vue Dynamique » dans Gemini.

Derrière ce nom un peu corporate se cache quelque chose de vertigineux. Au lieu de vous donner une réponse textuelle comme le fait ChatGPT ou Perplexity, Gemini génère maintenant des interfaces complètes, des mini-applications, des pages web interactives créées à la volée, spécialement pour votre question.

Vous demandez un comparatif de NAS ? Vous n'obtenez pas un texte avec des bullet points. Vous obtenez une interface avec des onglets, des sliders pour filtrer par prix, des cartes interactives avec les specs de chaque modèle.

Vous voulez un tutoriel pour installer Linux ? Vous n'aurez pas une liste d'étapes, mais un guide interactif avec des boutons, des cases à cocher pour suivre votre progression, peut-être même une galerie d'images générées pour illustrer chaque étape.

Et ça fonctionne incroyablement bien sur le web via gemini.google.com ! Pour l'instant c'est réservé aux comptes personnels, c'est encore un peu capricieux (ça apparaît, ça disparaît, Google teste), et ça peut prendre entre 30 et 90 secondes pour générer une réponse complexe. Mais le résultat est vraiment bluffant.

Ce que ça va changer...

Imaginez 2 secondes les usages de cette techno... Vous cherchez quel GPU acheter pour votre config gaming ? Au lieu de parcourir 15 sites de benchmarks, de comparer des tableaux sur Tom's Hardware et de croiser avec les prix sur LDLC, vous posez la question à Gemini et vous obtenez une application comparative générée instantanément. Même chose pour choisir un forfait mobile, comprendre les différences entre distributions Linux, trouver la meilleure recette de carbonara, ou planifier un voyage avec maps et itinéraires intégrés.

L'information brute, celle qu'on allait chercher sur des dizaines de sites, est maintenant synthétisée et présentée dans une interface sur-mesure. Plus besoin de naviguer de site en site, de supporter les popups de cookies, les pubs intrusives, les paywalls...etc. L'IA fait le boulot et vous livre le résultat dans un emballage propre. En quelques seconde, je me suis fait mon site d'actu tech perso...

Et voilà le problème.

La mort annoncée des sites d'information

Parce que si l'IA peut générer une meilleure expérience que nos sites web pour répondre à une question factuelle, pourquoi les gens iraient-ils encore sur nos sites ?

On connaissait déjà la menace des réponses IA dans les résultats Google. Vous savez, ces encarts qui répondent à votre question avant même que vous cliquiez sur un lien. Ça, c'était le premier coup de semonce. Mais la Vue Dynamique, c'est un autre niveau. Ce n'est plus juste une réponse qui s'intercale entre vous et l'internaute. C'est le remplacement pur et simple de l'expérience web traditionnelle.

Tous les sites qui vivent de l'information brute vont morfler. Les comparateurs de prix, les guides d'achat, les tutoriels techniques basiques, les FAQ, les sites de recettes... Tout ce qui peut être synthétisé, structuré et présenté de manière plus efficace par une IA va perdre sa raison d'être. Et croyez-moi, OpenAI ne va pas rester les bras croisés et Perplexity non plus. Dans quelques mois, ils auront tous leur version de cette techno. C'est inévitable.

Et demain, ce ne sera peut-être même plus des interfaces visuelles. Ce seront des assistants vocaux, des agents autonomes, des robots qui viendront chercher l'information sans jamais afficher une seule page web. L'information transitera directement de la source vers l'utilisateur, sans passer par la case « visite d'un site ».

Alors, c'est foutu ?

Hé bien... oui et non.

Oui, c'est foutu pour un certain type de contenu. L'information pure et dure, factuelle, sans valeur ajoutée éditoriale, va devenir une commodité. Quelque chose que l'IA génère gratuitement, instantanément, dans un format optimisé. Personne n'ira plus sur un site pour lire « comment formater un disque dur sous Windows » ou « comment nettoyer Windows 11 » quand Gemini lui construit un guide interactif personnalisé en 30 secondes.

Mais ce n'est pas foutu pour autant pour tout le monde. Et c'est là que ma réflexion devient plus personnelle...

Je pense que les sites qui vont survivre, et peut-être même prospérer, sont ceux qui apportent quelque chose que l'IA ne peut pas synthétiser. Une voix, une personnalité, un point de vue, une opinion, une analyse originale et le plaisir de lire quelqu'un. C'est peut-être la mort des sites conçus uniquement pour le SEO et du journalisme neutre et anonyme tel qu'on le pratique aujourd'hui et le grand retour des blogs à une voix ? Qui sait ?

Parce qu'au fond, pourquoi est-ce que vous me lisez ? Est-ce que c'est vraiment pour savoir comment installer Ollama ou pour connaître cette dernière faille de sécurité ? Ou est-ce que c'est aussi parce que vous aimez la manière dont je raconte les choses, les sujets que je choisis, le ton que j'emploie, les réflexions que je partage ? Si c'est juste pour l'info brute, alors oui, vous pourriez aller sur Gemini. Mais si c'est pour le reste, pour la relation qu'on a construite au fil des années, pour cette confiance qui s'est établie, alors aucune IA ne peut remplacer ça.

Les deux voies de survie

De mon point de vue, il y a désormais deux façons pour un créateur de contenu de survivre dans ce nouveau paysage.

La première, c'est de devenir fournisseur de données pour ces IA. Les bots vont continuer à crawler le web pour alimenter leurs modèles. Et ils auront besoin de données fraîches, de données originales, de données structurées. Les sites qui seront capables de produire cette matière première, et qui négocieront correctement avec les géants de l'IA pour être rémunérés, pourront peut-être s'en sortir. Mais attention, ça implique de repenser complètement la façon dont on structure son contenu, de le rendre lisible par les machines, d'accepter que ce qu'on produit sera digéré et régurgité par une IA. C'est un business model possible, mais c'est un sacré changement de paradigme.

La seconde voie, c'est de cultiver l'humain. De créer du contenu que les gens veulent lire pour le plaisir de lire, pas juste pour extraire une information. Des analyses, des opinions, des prises de position, du divertissement, de l'émotion. Un blog, une newsletter , un Patreon , des lives Twitch , une présence LinkedIn Korben ... Tout ce qui crée une relation directe avec les lecteurs. Parce que cette relation, l'IA ne peut pas la reproduire. Elle peut synthétiser mes articles, mais elle ne peut pas être moi.

Et moi dans tout ça ?

Je ne vais pas vous mentir, ça fait réfléchir. Ça fait même un peu flipper. Mais en même temps, je réalise que c'est exactement le virage que j'ai commencé à prendre ces dernières années, de manière un peu inconsciente, sans vraiment voir venir cette révolution technologique.

Je suis tout seul. Je n'ai pas d'employés. Je ne peux pas rivaliser avec les gros médias tech sur la quantité ou la rapidité (quoique... ^^). Par contre, j'ai toujours cherché à me différencier. Déjà par ma sélection de sujets, que la plupart du temps, on ne retrouve nulle part ailleurs, par ma manière de les aborder, par ma façon d'écrire, par ma façon de communiquer avec vous...

Et demain, cette différence va devenir encore plus importante. Parce que ce qui ne sera pas différent, ce qui sera de l'information générique, ça va disparaître dans le bruit des réponses IA. Seuls les contenus qui apportent quelque chose d'unique, une perspective qu'on ne trouve pas ailleurs, une voix reconnaissable, une relation authentique, auront leur place.

Est-ce que j'y arriverai ? Je ne sais pas. Est-ce que les autres y arriveront ? Je ne sais pas non plus. Mais je trouve le challenge passionnant. Et je me sens suffisamment conscient de ce qui se passe, suffisamment bien équipé techniquement (j'utilise l'IA tous les jours pour mon travail, et je structure déjà mon contenu pour qu'il soit digeste par les machines), pour essayer de prendre cette vague.

Pour conclure

Google vient de mettre un énorme coup de poing sur la table. La Vue Dynamique de Gemini, c'est pas juste une nouvelle feature sympa... C'est l'annonce d'un changement de paradigme. Le web tel qu'on le connaît, avec des humains qui naviguent de site en site pour collecter de l'information, ce web-là est en train de mourir.

Ce qui va rester, ce sont comme je vous le disais, d'un côté, des fournisseurs de données qui alimenteront les IA. De l'autre, des créateurs qui cultiveront une relation directe avec leur audience, qui apporteront de la valeur par leur voix, leur personnalité, leur point de vue. Mon pari, c'est qu'en tant que média / blog / site web, nous devront être les 2 faces de cette même pièce pour ne pas disparaitre.

Je suis assez serein parce que c'est ce que je fais depuis 20 ans, même si je ne n'appelle pas ça comme ça. Et parce que je crois fondamentalement qu'il y aura toujours des gens qui voudront lire quelqu'un, et pas juste lire "quelque chose".

On verra bien si j'ai raison. On verra bien si je me plante. Mais ça va être un sacré voyage, et je suis content de le faire avec vous... Car tant qu'il y aura des gens pour me lire (vous !), et tant que ça m'amusera de partager tout ça avec vous, je ne bougerai pas d'ici ^^

La commande sudo débarque sur Windows 11 et c'est plutôt cool !

lundi 29 décembre 2025 à 10:30

Vous êtes sous Windows et vous avez déjà rêvé de taper sudo comme les vrais bonhommes sous Linux ?

Alors votre vie va changer car c'est maintenant possible grâce à l'implémentation divine de Microsoft (attention, c'est pas un port de sudo Unix, c'est leur propre version...).

En effet, Microsoft a intégré la commande sudo dans Windows 11 (version 24H2) et contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est pas juste un gadget pour faire genre. Ça sert vraiment... Par contre, la fonctionnalité est désactivée par défaut. Mdrrr.

Pour l'activer, vous allez dans Paramètres, puis Système, puis « Pour les développeurs », et vous activez l'option sudo. Et hop, c'est prêt.

Ensuite, y'a trois modes d'exécution et c'est là que ça devient intéressant. Le mode « Nouvelle fenêtre » ouvre un terminal admin séparé après validation UAC. Le mode « Avec entrée désactivée » exécute tout dans la même fenêtre mais vous pouvez plus interagir avec le processus. Et le mode « Inline », le plus proche de l'expérience Linux, garde tout dans votre fenêtre actuelle avec interaction complète.

Alors concrètement, ça sert à quoi ?

Déjà pour winget ça permet d'installer des logiciels directement depuis votre terminal utilisateur. Un petit sudo winget install --id VideoLAN.VLC et c'est réglé. Pas besoin de fermer votre session, ouvrir PowerShell en admin, retaper vos commandes...

Ensuite pour le debug réseau, quand vous voulez savoir quel processus monopolise un port, un sudo netstat -ab vous donne les noms des processus. L'option -b nécessite des droits admin pour fonctionner, donc sans sudo vous ne verrez que les PID (avec -o). Relou non ?

Et mon préféré c'est pour éditer le fichier hosts. Vous savez, ce fichier planqué dans C:\Windows\System32\drivers\etc\ qu'on peut jamais modifier parce qu'il faut des droits admin ? Hé bien maintenant un sudo notepad %windir%\system32\drivers\etc\hosts et c'est parti. Fini les galères de « Exécuter en tant qu'administrateur » puis naviguer jusqu'au fichier.

Bon, y'a quand même une limite importante par rapport à Linux...

Sous Linux, sudo garde vos identifiants en cache pendant quelques minutes par défaut (configurable via sudoers), donc vous tapez le mot de passe une fois et ensuite c'est tranquille. Alors que sous Windows avec les réglages UAC standards, vous aurez une validation à chaque commande sudo. C'est un peu lourd mais c'est le prix de la sécurité façon Microsoft

Bref, c'est pas la révolution du siècle, mais c'est un petit confort bien appréciable au quotidien. Si vous passez régulièrement de Linux à Windows, vous allez enfin pouvoir garder vos réflexes sans avoir à vous adapter et si vous êtes pur Windowsien, vous découvrez peut-être une façon plus classe de gérer les droits admin que le clic droit « Exécuter en tant qu'administrateur » qu'on connaît tous.

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