SN Operator - Jouez à vos cartouches SNES sur PC, Steam Deck et compagnie
lundi 29 décembre 2025 à 21:28Vous avez des cartouches Super Nintendo qui prennent la poussière dans un carton au grenier et en même temps une vague culpabilité de jouer à ces mêmes jeux en ROM sur votre Steam Deck ? Alors on va remédier à cela grâce à Epilogue qui a la solution pour mettre votre conscience au repos tout en profitant de vos jeux légalement sur n'importe quel appareil.
Leur nouveau gadget s'appelle le SN Operator et c'est un dock USB-C dans lequel vous insérez vos cartouches SNES ou Super Famicom. Ensuite vous branchez ça à votre PC (ou Mac, ou Steam Deck, ou même un Raspberry Pi), et hop vous pouvez jouer à vos jeux originaux via leur émulateur maison Playback . Pas besoin de télécharger des ROMs douteuses sur des sites chelous, vos propres cartouches font le taf.
Le truc cool c'est que ça va au-delà de simplement "jouer" puisque l'appareil peut authentifier vos cartouches pour vérifier que le Chrono Trigger que vous avez chopé aux puces n'est pas une contrefaçon chinoise. Il peut aussi sauvegarder toutes vos données de jeu, y compris les sauvegardes de l'époque que vous aviez sur la cartouche. Du coup si votre pile de sauvegarde finit par lâcher (et ça arrive, ces trucs ont 30 ans quand même...), vous aurez une copie en sécurité.
Côté compatibilité, Epilogue annonce le support de toutes les puces d'amélioration : Super FX, SA-1, DSP, CX4... Donc vos Star Fox et autres Yoshi's Island devraient tourner sans problème. Y'a même le support du Super Scope et de la souris SNES pour les jeux qui les utilisaient, genre Mario Paint. Et cerise sur le gâteau, l'intégration RetroAchievements est de la partie pour ceux qui aiment débloquer des trophées rétro.
Les précommandes ouvrent demain 30 décembre à 18h (heure de Paris) pour enciron 60 dollars. C'est 10 balles de plus que leur GB Operator pour Game Boy, mais bon, les cartouches SNES sont plus grosses et le hardware plus costaud. La livraison est prévue pour avril 2026.
Perso je trouve que c'est une approche plutôt saine du rétrogaming. Vous possédez les cartouches, vous avez le droit d'y jouer et ça évite de devoir ressortir une vraie console SNES qui prend de la place, consomme plus, et dont les connecteurs commencent à fatiguer après des décennies d'utilisation.
Pourquoi votre site web va disparaitre (mais pas le mien ^^)
lundi 29 décembre 2025 à 17:37Bon, je vais essayer de poser les choses calmement, parce que ce que je vais vous raconter aujourd'hui, c'est peut-être le changement le plus profond qu'on ait vu sur le web depuis l'arrivée des moteurs de recherche. Et je pèse mes mots.
J'ai découvert via un post sur Linkedin de Laurent Bourrelly (merci !) que Google venait de lancer ce qu'ils appellent la « Vue Dynamique » dans Gemini.
Derrière ce nom un peu corporate se cache quelque chose de vertigineux. Au lieu de vous donner une réponse textuelle comme le fait ChatGPT ou Perplexity, Gemini génère maintenant des interfaces complètes, des mini-applications, des pages web interactives créées à la volée, spécialement pour votre question.
Vous demandez un comparatif de NAS ? Vous n'obtenez pas un texte avec des bullet points. Vous obtenez une interface avec des onglets, des sliders pour filtrer par prix, des cartes interactives avec les specs de chaque modèle.
Vous voulez un tutoriel pour installer Linux ? Vous n'aurez pas une liste d'étapes, mais un guide interactif avec des boutons, des cases à cocher pour suivre votre progression, peut-être même une galerie d'images générées pour illustrer chaque étape.
Et ça fonctionne incroyablement bien sur le web via gemini.google.com ! Pour l'instant c'est réservé aux comptes personnels, c'est encore un peu capricieux (ça apparaît, ça disparaît, Google teste), et ça peut prendre entre 30 et 90 secondes pour générer une réponse complexe. Mais le résultat est vraiment bluffant.
Ce que ça va changer...
Imaginez 2 secondes les usages de cette techno... Vous cherchez quel GPU acheter pour votre config gaming ? Au lieu de parcourir 15 sites de benchmarks, de comparer des tableaux sur Tom's Hardware et de croiser avec les prix sur LDLC, vous posez la question à Gemini et vous obtenez une application comparative générée instantanément. Même chose pour choisir un forfait mobile, comprendre les différences entre distributions Linux, trouver la meilleure recette de carbonara, ou planifier un voyage avec maps et itinéraires intégrés.
L'information brute, celle qu'on allait chercher sur des dizaines de sites, est maintenant synthétisée et présentée dans une interface sur-mesure. Plus besoin de naviguer de site en site, de supporter les popups de cookies, les pubs intrusives, les paywalls...etc. L'IA fait le boulot et vous livre le résultat dans un emballage propre. En quelques seconde, je me suis fait mon site d'actu tech perso...
Et voilà le problème.
La mort annoncée des sites d'information
Parce que si l'IA peut générer une meilleure expérience que nos sites web pour répondre à une question factuelle, pourquoi les gens iraient-ils encore sur nos sites ?
On connaissait déjà la menace des réponses IA dans les résultats Google. Vous savez, ces encarts qui répondent à votre question avant même que vous cliquiez sur un lien. Ça, c'était le premier coup de semonce. Mais la Vue Dynamique, c'est un autre niveau. Ce n'est plus juste une réponse qui s'intercale entre vous et l'internaute. C'est le remplacement pur et simple de l'expérience web traditionnelle.
Tous les sites qui vivent de l'information brute vont morfler. Les comparateurs de prix, les guides d'achat, les tutoriels techniques basiques, les FAQ, les sites de recettes... Tout ce qui peut être synthétisé, structuré et présenté de manière plus efficace par une IA va perdre sa raison d'être. Et croyez-moi, OpenAI ne va pas rester les bras croisés et Perplexity non plus. Dans quelques mois, ils auront tous leur version de cette techno. C'est inévitable.
Et demain, ce ne sera peut-être même plus des interfaces visuelles. Ce seront des assistants vocaux, des agents autonomes, des robots qui viendront chercher l'information sans jamais afficher une seule page web. L'information transitera directement de la source vers l'utilisateur, sans passer par la case « visite d'un site ».
Alors, c'est foutu ?
Hé bien... oui et non.
Oui, c'est foutu pour un certain type de contenu. L'information pure et dure, factuelle, sans valeur ajoutée éditoriale, va devenir une commodité. Quelque chose que l'IA génère gratuitement, instantanément, dans un format optimisé. Personne n'ira plus sur un site pour lire « comment formater un disque dur sous Windows » ou « comment nettoyer Windows 11 » quand Gemini lui construit un guide interactif personnalisé en 30 secondes.
Mais ce n'est pas foutu pour autant pour tout le monde. Et c'est là que ma réflexion devient plus personnelle...
Je pense que les sites qui vont survivre, et peut-être même prospérer, sont ceux qui apportent quelque chose que l'IA ne peut pas synthétiser. Une voix, une personnalité, un point de vue, une opinion, une analyse originale et le plaisir de lire quelqu'un. C'est peut-être la mort des sites conçus uniquement pour le SEO et du journalisme neutre et anonyme tel qu'on le pratique aujourd'hui et le grand retour des blogs à une voix ? Qui sait ?
Parce qu'au fond, pourquoi est-ce que vous me lisez ? Est-ce que c'est vraiment pour savoir comment installer Ollama ou pour connaître cette dernière faille de sécurité ? Ou est-ce que c'est aussi parce que vous aimez la manière dont je raconte les choses, les sujets que je choisis, le ton que j'emploie, les réflexions que je partage ? Si c'est juste pour l'info brute, alors oui, vous pourriez aller sur Gemini. Mais si c'est pour le reste, pour la relation qu'on a construite au fil des années, pour cette confiance qui s'est établie, alors aucune IA ne peut remplacer ça.
Les deux voies de survie
De mon point de vue, il y a désormais deux façons pour un créateur de contenu de survivre dans ce nouveau paysage.
La première, c'est de devenir fournisseur de données pour ces IA. Les bots vont continuer à crawler le web pour alimenter leurs modèles. Et ils auront besoin de données fraîches, de données originales, de données structurées. Les sites qui seront capables de produire cette matière première, et qui négocieront correctement avec les géants de l'IA pour être rémunérés, pourront peut-être s'en sortir. Mais attention, ça implique de repenser complètement la façon dont on structure son contenu, de le rendre lisible par les machines, d'accepter que ce qu'on produit sera digéré et régurgité par une IA. C'est un business model possible, mais c'est un sacré changement de paradigme.
La seconde voie, c'est de cultiver l'humain. De créer du contenu que les gens veulent lire pour le plaisir de lire, pas juste pour extraire une information. Des analyses, des opinions, des prises de position, du divertissement, de l'émotion. Un blog, une newsletter , un Patreon , des lives Twitch , une présence LinkedIn Korben ... Tout ce qui crée une relation directe avec les lecteurs. Parce que cette relation, l'IA ne peut pas la reproduire. Elle peut synthétiser mes articles, mais elle ne peut pas être moi.
Et moi dans tout ça ?
Je ne vais pas vous mentir, ça fait réfléchir. Ça fait même un peu flipper. Mais en même temps, je réalise que c'est exactement le virage que j'ai commencé à prendre ces dernières années, de manière un peu inconsciente, sans vraiment voir venir cette révolution technologique.
Je suis tout seul. Je n'ai pas d'employés. Je ne peux pas rivaliser avec les gros médias tech sur la quantité ou la rapidité (quoique... ^^). Par contre, j'ai toujours cherché à me différencier. Déjà par ma sélection de sujets, que la plupart du temps, on ne retrouve nulle part ailleurs, par ma manière de les aborder, par ma façon d'écrire, par ma façon de communiquer avec vous...
Et demain, cette différence va devenir encore plus importante. Parce que ce qui ne sera pas différent, ce qui sera de l'information générique, ça va disparaître dans le bruit des réponses IA. Seuls les contenus qui apportent quelque chose d'unique, une perspective qu'on ne trouve pas ailleurs, une voix reconnaissable, une relation authentique, auront leur place.
Est-ce que j'y arriverai ? Je ne sais pas. Est-ce que les autres y arriveront ? Je ne sais pas non plus. Mais je trouve le challenge passionnant. Et je me sens suffisamment conscient de ce qui se passe, suffisamment bien équipé techniquement (j'utilise l'IA tous les jours pour mon travail, et je structure déjà mon contenu pour qu'il soit digeste par les machines), pour essayer de prendre cette vague.
Pour conclure
Google vient de mettre un énorme coup de poing sur la table. La Vue Dynamique de Gemini, c'est pas juste une nouvelle feature sympa... C'est l'annonce d'un changement de paradigme. Le web tel qu'on le connaît, avec des humains qui naviguent de site en site pour collecter de l'information, ce web-là est en train de mourir.
Ce qui va rester, ce sont comme je vous le disais, d'un côté, des fournisseurs de données qui alimenteront les IA. De l'autre, des créateurs qui cultiveront une relation directe avec leur audience, qui apporteront de la valeur par leur voix, leur personnalité, leur point de vue. Mon pari, c'est qu'en tant que média / blog / site web, nous devront être les 2 faces de cette même pièce pour ne pas disparaitre.
Je suis assez serein parce que c'est ce que je fais depuis 20 ans, même si je ne n'appelle pas ça comme ça. Et parce que je crois fondamentalement qu'il y aura toujours des gens qui voudront lire quelqu'un, et pas juste lire "quelque chose".
On verra bien si j'ai raison. On verra bien si je me plante. Mais ça va être un sacré voyage, et je suis content de le faire avec vous... Car tant qu'il y aura des gens pour me lire (vous !), et tant que ça m'amusera de partager tout ça avec vous, je ne bougerai pas d'ici ^^
La commande sudo débarque sur Windows 11 et c'est plutôt cool !
lundi 29 décembre 2025 à 10:30Vous êtes sous Windows et vous avez déjà rêvé de taper sudo comme les vrais bonhommes sous Linux ?
Alors votre vie va changer car c'est maintenant possible grâce à l'implémentation divine de Microsoft (attention, c'est pas un port de sudo Unix, c'est leur propre version...).
En effet, Microsoft a intégré la commande sudo dans Windows 11 (version 24H2) et contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est pas juste un gadget pour faire genre. Ça sert vraiment... Par contre, la fonctionnalité est désactivée par défaut. Mdrrr.
Pour l'activer, vous allez dans Paramètres, puis Système, puis « Pour les développeurs », et vous activez l'option sudo. Et hop, c'est prêt.
Ensuite, y'a trois modes d'exécution et c'est là que ça devient intéressant. Le mode « Nouvelle fenêtre » ouvre un terminal admin séparé après validation UAC. Le mode « Avec entrée désactivée » exécute tout dans la même fenêtre mais vous pouvez plus interagir avec le processus. Et le mode « Inline », le plus proche de l'expérience Linux, garde tout dans votre fenêtre actuelle avec interaction complète.
Alors concrètement, ça sert à quoi ?
Déjà pour winget ça permet d'installer des logiciels directement depuis votre terminal utilisateur. Un petit sudo winget install --id VideoLAN.VLC et c'est réglé. Pas besoin de fermer votre session, ouvrir PowerShell en admin, retaper vos commandes...
Ensuite pour le debug réseau, quand vous voulez savoir quel processus monopolise un port, un sudo netstat -ab vous donne les noms des processus. L'option -b nécessite des droits admin pour fonctionner, donc sans sudo vous ne verrez que les PID (avec -o). Relou non ?
Et mon préféré c'est pour éditer le fichier hosts. Vous savez, ce fichier planqué dans C:\Windows\System32\drivers\etc\ qu'on peut jamais modifier parce qu'il faut des droits admin ? Hé bien maintenant un sudo notepad %windir%\system32\drivers\etc\hosts et c'est parti. Fini les galères de « Exécuter en tant qu'administrateur » puis naviguer jusqu'au fichier.
Bon, y'a quand même une limite importante par rapport à Linux...
Sous Linux, sudo garde vos identifiants en cache pendant quelques minutes par défaut (configurable via sudoers), donc vous tapez le mot de passe une fois et ensuite c'est tranquille. Alors que sous Windows avec les réglages UAC standards, vous aurez une validation à chaque commande sudo. C'est un peu lourd mais c'est le prix de la sécurité façon Microsoft
Bref, c'est pas la révolution du siècle, mais c'est un petit confort bien appréciable au quotidien. Si vous passez régulièrement de Linux à Windows, vous allez enfin pouvoir garder vos réflexes sans avoir à vous adapter et si vous êtes pur Windowsien, vous découvrez peut-être une façon plus classe de gérer les droits admin que le clic droit « Exécuter en tant qu'administrateur » qu'on connaît tous.
Quand Tim Cook poste une image pour Noël, tout le monde perd ses nerfs...
dimanche 28 décembre 2025 à 23:14Ça va ? Vous avez passé un bon Noël ? Bien mangé ? Les cadeaux étaient cool ? Tant mieux pour vous, car de son côté, Tim Cook, a passé le sien à se faire lyncher sur X parce qu'il a posté une illustration de lait et cookies pour promouvoir Pluribus , la nouvelle série Apple TV+.
Pourquoi me direz-vous ? Et bien parce que tout le monde est persuadé que c'est de la bonne vieille image générée par IA.
Faut dire qu'il y a pas mal d'indices qui sèment le doute... John Gruber de Daring Fireball a été le premier à tirer la sonnette d'alarme en pointant du doigt des détails bien chelous dans l'image. Le carton de lait affiche à la fois "Whole Milk" ET "Lowfat Milk" sur ses étiquettes. Comme si le designer avait voulu cocher toutes les cases en même temps ^^ Et le labyrinthe "Cow Fun Puzzle" sur le carton ? Ben il est impossible à résoudre. Enfin si, mais uniquement en passant autour du labyrinthe, pas dedans. C'est de l'IA tout craché.
D'ailleurs, Ben Kamens, un expert qui venait justement de publier un article sur les labyrinthes générés par IA, a confirmé que l'image présentait les "caractéristiques typiques" des IA qui galèrent avec ce genre de truc. Et Gruber a aussi fait remarquer qu'on ne voit jamais de puzzles sur des cartons de lait (qui sont cireux et difficiles à imprimer) mais plutôt sur des boîtes de céréales. Comme si l'IA avait mélangé deux concepts...
Apple TV+ a répondu en créditant un certain Keith Thomson comme artiste, précisant que l'œuvre avait été "créée sur MacBook Pro". Sauf que personne n'a tagué ce Keith Thomson et quand Slashdot l'a contacté, le bonhomme a refusé de commenter spécifiquement le projet, se contentant de dire qu'il "dessine et peint toujours à la main et utilise parfois des outils numériques standard".
Traduction : Un esquive de niveau olympique.
Le plus marrant dans tout ça c'est que Sundar Pichai de Google a posté une boule à neige générée par IA le lendemain avec le watermark Gemini bien visible, et tout le monde a trouvé ça "trop mignon".
Deux poids deux mesures ^^
Maintenant y'a une théorie alternative qui circule. Certains pensent que les "erreurs" seraient en fait intentionnelles... Que ce serait des références à la série Pluribus elle-même qui parle d'une intelligence collective... Le message de Cook aurait en fait été adressé à "Carol", le personnage principal joué par Rhea Seehorn. Une sorte de méta-promotion qui aurait mal tourné ? J'y crois pas une seconde...
Je pense plutôt que Keith Thomson était en famille, qu'il avait autre chose à foutre, que de toute façon il déprime parce que Midjourney ou un autre sait reproduire son style à la perfection et qu'il s'est dit "Pourquoi je me ferais chier le cul à peindre des cookies de merde pour Apple alors que je suis en train de jouer aux Lego avec mes petits enfants ?". Bah ouais, pourquoi ? Ce n'est qu'une théorie mais c'est la mienne...
Bref, que ce soit de l'IA, de l'art volontairement buggé pour la promo, ou juste un artiste qui a fait des choix bizarres, cette histoire illustre parfaitement le climat actuel. Les gens sont tellement bombardés d'images IA et ont tellement rien à foutre de leurs journées qu'un vrai artiste avec 30 ans de carrière peut se retrouver accusé de "triche" à tort ou à raison, parce que son labyrinthe est mal foutu.
On est mal barré...
MongoBLEED - La faille critique qui fait fuir la mémoire de votre MongoDB
dimanche 28 décembre 2025 à 22:57Si vous utilisez MongoDB, accrochez-vous bien parce que là, c'est du lourd. Une faille critique baptisée MongoBLEED vient d'être découverte et elle touche à peu près toutes les versions de MongoDB sorties depuis 2017. Sept ans de versions vulnérables, c'est un chouette record, je trouve ^^.
Le problème avec cette CVE-2025-14847, c'est qu'elle exploite la compression zlib des messages. En gros, quand un attaquant envoie un message compressé mal formé avec des paramètres de longueur trafiqués, MongoDB se met à recracher des bouts de sa mémoire heap sans broncher. Et dans cette mémoire, on peut trouver des trucs sympa genre des mots de passe, des tokens d'authentification, des clés de chiffrement... Bref, le jackpot pour un attaquant.
Le pire dans tout ça c'est que y'a pas besoin d'être authentifié pour exploiter la faille. Si votre instance MongoDB est accessible depuis le réseau, n'importe qui peut s'y connecter et commencer à siphonner votre mémoire. C'est exactement le même genre de cauchemar que Heartbleed en 2014, d'où le petit surnom affectueux.
Du coup, qui est concerné ?
Hé bien à peu près tout le monde... Les versions 3.6.0 jusqu'à 8.0.16 sont touchées, ce qui représente selon les chercheurs de Wiz environ 42% des environnements cloud. Il y aurait donc plus de 87 000 instances MongoDB exposées sur Internet et le problème, c'est que depuis le 26 décembre 2025, des exploitations actives ont été détectées dans la nature. Joyeux Noël !!
La bonne nouvelle, c'est que le fix est simple. Soit vous mettez à jour vers une version patchée (8.2.3+, 8.0.17+, 7.0.28+, 6.0.27+, 5.0.32+ ou 4.4.30+), soit vous désactivez la compression zlib en attendant. Pour ça, c'est dans la config réseau de MongoDB, paramètre compressors qu'il faut virer le zlib.
Pour vérifier si vous êtes vulnérable, un petit nmap sur le port 27017 avec le script mongodb-info vous dira quelle version tourne. Vous pouvez aussi regarder les logs réseau pour détecter des connexions suspectes avec des messages compressés anormalement petits suivis de réponses anormalement grandes. C'est le signe qu'un petit malin est en train de vous pomper la mémoire.
Bref, si vous avez du MongoDB qui traîne quelque part, c'est le moment de faire un petit tour dans vos infras. Parce que là, c'est quand même d'une faille qui permet à n'importe qui d'aspirer vos données sensibles sans même avoir besoin d'un mot de passe. Ubisoft en a fait les frais et ça pique !