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Korben

source: Korben

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À Taïwan, on peut maintenant payer avec une disquette (mais faut pas l'insérer dans un lecteur !)

samedi 27 décembre 2025 à 18:15

Vous vous souvenez des disquettes 3,5 pouces ? Ces petits carrés en plastique qu'on utilisait pour stocker nos 1,44 Mo de données précieuses ? Hé bien à Taïwan, elles font leur grand retour... mais pas pour sauvegarder vos fichiers.

La société iPASS, qui gère un système de cartes de transport et de paiement sans contact dans le pays, vient de lancer une carte prépayée NFC en forme de disquette. Taille réelle, proportions parfaites, disponible en noir ou en jaune. C'est sorti pour Noël et les geeks du pays se sont jetés dessus.

Le truc qui m'a fait triper surtout, c'est l'avertissement officiel que la boîte a jugé nécessaire d'ajouter sur la fiche produit : "Ce produit a uniquement une fonction de carte et n'a pas de fonction disque 3,5mm, veuillez en prendre note avant l'achat". J'imagine qu'ils ont dû voir passer quelques retours de clients déçus qui tentaient de l'insérer dans leur vieux PC... Même si après, trouver un PC avec un lecteur de disquette en 2025, c'est déjà un exploit en soi.

Du coup cette carte permet de prendre le métro, le bus, le train, le taxi, de louer un vélo, et de payer dans les 7-Eleven, FamilyMart, McDonald's, Burger King et plein d'autres enseignes. Bref, c'est une vraie carte de paiement, juste avec un look de rêve pour les nostalgiques de l'ère DOS.

Et si vous pensez que c'est le gadget le plus absurde qu'ils ont sorti, détrompez-vous puisque iPASS propose aussi des cartes en forme de téléphone Motorola DynaTAC (le gros portable des années 80), de train miniature, de tong, et même de boule à neige Godzilla avec des LEDs. Sur le site PCHome24, y'a littéralement 838 designs différents de cartes iPASS. Les Taïwanais, ils font pas les choses à moitié.

Une carte standard coûte environ 100 NT$ (3 euros) sans crédit, mais les éditions collectors peuvent monter jusqu'à 1000 NT$ ou plus selon le délire. Voilà, si vous passez par Taïwan, c'est clairement le souvenir geek ultime à (me) ramener !

Et au moins, contrairement à une vraie disquette, celle-là ne risque pas de vous lâcher après 6 mois à cause d'un petit champ magnétique de passage.

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Text Behind Image - L'effet design qui cartonne sur Insta, sans ouvrir Photoshop

samedi 27 décembre 2025 à 17:54

Vous voyez ces photos stylées sur Instagram où le texte semble passer derrière la personne, comme si le gros "FASHION" ou "WORKOUT" était vraiment dans la scène ? C'est l'effet "text behind image" et c'est clairement le truc graphique qui fait super pro en ce moment.

Le problème c'est que pour obtenir ce rendu, faut normalement se taper Photoshop, maîtriser les calques, le détourage, les masques... Bref, perdre une demi-heure sur un truc qui devrait prendre 30 secondes. Et comme vous êtes des gens occupés (contrairement à moi qui passe ma vie à tester des outils), voici la solution.

C'est un site gratuit qui règle tout ça et qui s'appelle Text Behind Image . Vous uploadez votre photo (jusqu'à 10 Mo), l'IA détecte automatiquement le sujet (une personne, un objet, peu importe), vous tapez votre texte, et le site se débrouille pour le placer pile poil derrière. Ça prend quelques secondes de traitement, pas besoin de détourer quoi que ce soit vous-mêmes.

L'interface propose pas mal d'options de personnalisation... Vous pouvez choisir la police, jouer avec la taille, la couleur, l'opacité, la rotation, ajouter des contours... Et surtout, vous voyez le résultat en temps réel, donc vous pouvez repositionner le texte en glisser-déposer jusqu'à ce que ça rende nickel.

Et le top du top, c'est que c'est gratuit, sans limite, sans inscription, et vous téléchargez votre image en haute résolution sans filigrane. J'ai vérifié et y'a même pas de petit "Made with..." planqué dans un coin. C'est assez rare pour un outil en ligne de ce genre alors je tiens à vous le signaler !

Bon après si votre photo est ultra complexe avec 36 personnes et des éléments qui se chevauchent, l'IA va potentiellement galérer à détourer correctement, mais pour une photo classique avec un sujet bien visible sur un fond pas trop chargé, ça marche vraiment bien.

Bref, si vous faites du contenu pour les réseaux, des miniatures YouTube, ou même juste des visuels fun pour votre pote qui fait de la muscu, c'est le genre d'outil à bookmarker direct. En 30 secondes vous aurez un rendu qui vous aurait pris 20 minutes sur Photoshop.

Choisissez votre IA selon vos opinions politiques

samedi 27 décembre 2025 à 12:26

Vous vous êtes déjà demandé si ChatGPT votait à gauche ou à droite ? Moi non plus, j'avoue. Mais maintenant qu'on a la réponse, c'est quand même assez marrant, vous allez voir...

Un développeur a créé PoliBench , un site qui fait passer le test du Political Compass à 40 modèles de langage différents. Le Political Compass c'est ce fameux test avec les deux axes : économique (gauche-droite) et social (libertaire-autoritaire). Le truc qu'on faisait tous sur Internet en 2005 pour finalementn découvrir qu'on était un libertaire de gauche comme environ 95% des gens qui passaient le test.

Bref, maintenant les IA aussi peuvent savoir où elles se situent sur l'échiquier politique et ça, ça peut vous aider à mieux les choisir, car les résultats sont assez révélateurs. Niveau cuisine interne, PoliBench teste les 62 questions sur les deux axes du Political Compass, puis calcule les scores pour chaque LLM. Et comme les données sont open source, vous pouvez vérifier la méthodologie vous-même.

Et sans surprise, la plupart des LLMs se retrouvent dans le quadrant libertaire de gauche !! J'dis ça, j'dis rien, mais c'est presque comme si les devs de la Silicon Valley avaient des opinions politiques similaires et les injectaient (consciemment ou pas) dans leurs modèles.

Du coup, j'ai fait le travail de tri pour vous, alors voici le guide ultime pour choisir votre IA selon votre sensibilité politique :

Si vous êtes plutôt LFI, prenez Claude. Il est tellement progressiste qu'il refuse de générer du contenu problématique même quand vous lui demandez une blague sur les vegans. En plus il écrit des pavés de 3000 mots pour expliquer pourquoi il ne peut pas répondre à votre question. Parfait pour tenir un meeting politique de 4 heures.

Si vous êtes plutôt PS, prenez GPT-4. Un modèle qui a connu des jours meilleurs, qui essaie de plaire à tout le monde et qui finit par ne satisfaire personne. Bonus : il change d'avis selon qui lui parle.

Si vous êtes plutôt macroniste, prenez Gemini de Google. Un truc qui promet la disruption et l'innovation mais qui au final fait à peu près pareil que les autres, en plus cher, tout en vous expliquant que c'est pour votre bien.

Si vous êtes plutôt LR, prenez Mistral. C'est français, c'est souverain... mais personne ne sait vraiment ce que ça pense sur les sujets qui fâchent parce que ça évite soigneusement d'en parler.

Si vous êtes plutôt écolo, prenez Llama de Meta. C'est open source donc c'est « pour le bien commun », ça tourne sur du matériel recyclé si vous voulez, et ça consomme moins de ressources que les gros modèles propriétaires. Par contre faut quand même un GPU qui coûte un SMIC.

Et si vous êtes plutôt RN... bah en fait y'a pas vraiment de LLM pour vous. Tous ces modèles ont été entraînés à San Francisco par des gens qui mangent des avocado toasts et font du yoga. Ils refusent donc de générer ce contenu haineux, discriminatoire ou factuellement faux dont vous êtes friants. Désolé, les gars c'est pas compatible. Peut-être essayez Grok d'Elon Musk ? Ah non pardon, lui aussi il a des « guidelines ». Mince alors. Va falloir donc continuer à écrire vos tracts vous-mêmes les amis. Je sais, l'IA woke vous opprime, c'est terrible.

Après, le vrai sujet derrière PoliBench, c'est que ces biais existent bel et bien et qu'ils influencent les réponses que vous recevez sur des sujets sensibles. Quand vous demandez à une IA son avis sur l'immigration, les impôts ou la régulation des entreprises, la réponse dépend en partie de ces préférences encodées dans le modèle. Il faut juste le savoir...

Alors vous choisissez quelle IA à partir de maintenant ?

RoboCop Arcade - Il a cracké la protection anti-copie pour sauver les bornes d'arcade de 1988

samedi 27 décembre 2025 à 09:20

À l'époque de ma glorieuse jeunesse, je jouais à RoboCop sur NES et c'est vrai que je trouvais ça très cool ! Mais ce que je ne savais pas, c'est que la version arcade de Data East cachait un secret bien vicieux dans ses entrailles électroniques.

En 1988, Data East sort donc RoboCop en versio arcade et comme tous les éditeurs de l'époque, ils avaient une peur bleue des bootleggers asiatiques qui clonaient les bornes à tour de bras. Du coup, ils ont eu une idée de génie : planquer une puce HuC6280 dans le hardware. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le processeur du PC Engine, le cousin japonais de la TurboGrafx-16, sauf que là, elle ne sert absolument pas à faire tourner le jeu.

Non non, cette puce est là uniquement pour emmerder le monde.

Le truc pas con (enfin, pas con pour l'époque), c'est que Data East a externalisé une partie des calculs de collision sur ce processeur secondaire. Du coup, sans la puce HuC6280, le jeu démarre mais les hitboxes sont complètement pétées et les ennemis deviennent invincibles. Faut s'imaginer RoboCop qui tire dans le vide pendant que les méchants lui marchent dessus tranquillement... C'est pas méga vendeur pour une borne à 3000 dollars.

Le problème, c'est qu'en 2025, ces puces HuC6280 commencent à lâcher et quand ça arrive, votre borne RoboCop devient un très joli meuble de 150 kilos.

Et c'est là qu'un développeur du nom de djh0ffman entre en scène. Le bougre s'est dit qu'au lieu de chercher des puces de remplacement introuvables, il allait tout simplement virer cette protection. Mais pour ça, il fallait d'abord comprendre ce que faisait exactement cette fichue puce.

Déjà, il fallait dumper le code du HuC6280. Pas si simple parce que Data East avait aussi obfusqué les tables de jump pour que personne ne puisse facilement lire le code. Du reverse engineering dans le reverse engineering, en quelque sorte.

Une fois le code extrait et désobfusqué, djh0ffman a alors découvert que la puce gérait principalement deux choses : les collisions entre les sprites et la gestion des dégâts. Le reste du jeu tournant sur le processeur principal, un Motorola 68000.

Du coup, la solution était claire. Il fallait porter tout ce code du HuC6280 vers le 68000. Facile à dire bien sûr, mais moins facile à faire quand on parle de deux architectures complètement différentes. Le HuC6280 est certes un dérivé du 6502, mais le 68000 c'est carrément une autre planète.

Mais après des heures de travail, djh0ffman a réussi à recréer toutes les routines de collision en assembleur 68000 et à les injecter dans la ROM originale. Le patch fait environ 2 Ko !! Et ça transforme n'importe quelle borne RoboCop avec une puce morte en machine parfaitement fonctionnelle.

Et le truc cool, c'est que son patch ne contourne pas vraiment la protection, mais la remplace. Le jeu fonctionne donc exactement comme l'original, avec les mêmes collisions, les mêmes dégâts, les mêmes hitboxes. C'est juste que maintenant, tout ça tourne sur le 68000 au lieu du HuC6280.

Et le plus marrant c'est que cette protection était considérée comme inviolable à l'époque. En effet, les bootleggers n'avaient jamais réussi à la craquer proprement, alors ils vendaient des copies avec des collisions approximatives bidouillées à l'arrache. C'est fou ^^ Il peut flex le garçon !

Bref, si vous avez une borne RoboCop arcade qui prend la poussière parce que la puce de protection a rendu l'âme, y'a maintenant un patch IPS disponible qui lui redonne vie. Et pour les curieux qui veulent comprendre comment fonctionnaient ces protections anti-copie des années 80, le write-up de djh0ffman est une mine d'or.

U7 Revisited - Ultima VII tel qu'il aurait dû être en 1992

samedi 27 décembre 2025 à 09:00

Depuis plus de 20 ans, Exult fait tourner Ultima VII sur Windows, macOS et Linux. C'est un moteur open source génial, mis à jour en mai dernier, qui nécessite les fichiers originaux du jeu et permet de finir The Black Gate et Serpent Isle sans souci. Alors pourquoi diable Anthony Salter a-t-il créé U7 Revisited , un autre moteur pour le même jeu ?

Hé bien parce qu'Exult et U7 Revisited n'ont pas du tout le même objectif.

Le truc que beaucoup ignorent, c'est qu'Ultima VII était techniquement un monde 3D coincé dans un moteur 2D. En 1992, chaque objet du jeu avait déjà une largeur, une profondeur et une hauteur, ce qui fait que ce monde était donc composé de blocs 3072x3072x16. Mais la technologie de l'époque ne permettait pas d'afficher tout ça en vraie 3D, du coup Origin a dû se contenter d'une vue fixe pseudo-isométrique.

Exult vise donc à reproduire cette expérience originale au plus près, tout en ajoutant quelques améliorations. C'est son but et c'est très bien comme ça.

U7 Revisited, lui, part d'un autre postulat qui est : Et si on montrait enfin ce monde 3D dans un vrai moteur 3D ?

Anthony Salter a donc développé son propre moteur pour présenter Britannia avec une caméra rotative, un peu comme Dungeon Keeper ou Grandia. Vous pouvez ainsi tourner autour des bâtiments, zoomer, regarder les choses sous différents angles.

Et ça, ça règle une vraie frustration du jeu original car pour ceux qui y ont joué, vous vous souvenez peut-être de ces moments bien relous où vous cherchiez désespérément un levier ou une clé cachée derrière un mur ? Origin utilisait souvent cette technique de planquer des objets en ne laissant dépasser qu'un ou deux pixels.

Hé bien avec une caméra rotative, fini ce genre de galère.

Côté contrôles, c'est du moderne : WASD pour bouger, Q et E pour la rotation, molette pour le zoom. Le projet est codé en C++ et Lua, et il y a même des touches de fonction (F1 à F11) pour interagir avec différents aspects du monde.

Le développement avance bien d'ailleurs et dans ses dernières updates d'août, Anthony a présenté le support widescreen, un meilleur éclairage et le drag-and-drop pour les objets.

Il existe également plein d'autres projets fans autour d'Ultima comme Nuvie qui recréé Ultima 6, Pentagram qui s'occupe d'Ultima VIII. La communauté Ultima adore refaire ses jeux préférés avec des outils modernes, c'est comme ça. Mais U7 Revisited a quand même cette approche unique avec cette vision 3D du monde.

Si vous voulez tester, il faut copier les fichiers du jeu original DOS dans le dossier /Data/u7 puis builder le projet via CMake ou Meson.

Merci à Joseph de m'avoir signalé ce projet.