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Le Blog de Genma

source: Le Blog de Genma

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Réflexions sur l'autocensure

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pour celles et ceux qui me suivent depuis longtemps, ces personnes savent que j'ai pendant des années gérer mon identité numérique publique sous la forme d'un pseudonymat, séparant de façon très distincte mon identité civile de mon identité publique, rendant assez difficile le lien entre les deux. Des années pendant lesquelles la réflexion sur cette stricte séparation est mainte fois revenue, a évoluée pour finir il y a quelques mois par devenir une volonté de changer, d'évoluer, de passer à autre chose. Cette évolution de la réflexion à conduit il y a quelques mois au billet de réflexion Du pseudonymat au pseudonyme, et aux conséquences que j'ai évoqué dans mes billets 2017 - Mes projets pour cette année ? et Première semaine dans ma nouvelle vie.

En résumé, le fait d'indiquer de façon très claire mon pseudonyme sur mon CV m'a permis de trouver un nouvel emploi dans une entreprise qui me correspond, dans laquelle je m'épanouis.

Mais cet outing (car c'est vraiment comme ça que je le vis et le ressens, et l'usage de ce mot n'est pas anodin et reviendra dans la suite de ce billet de réflexions) n'est pas sans conséquence.

De la levée de mon pseudonymat

Quand je suis lors d'un événement public, en tant que Genma, j'apprécie que l'on vienne me féliciter, me remercier, m'encourager pour ce blog. Cela me fait plaisir et comme c'est dans le contexte, comme c'est dans le cadre où je suis en personnage public et où, si l'on m'appelle par mon prénom civil, il y a des chances que je ne réagisse pas.

Par contre, quand c'est à la machine à café qu'on m'appelle par mon pseudonyme, je ne suis pas encore habitué et cela me fait encore plus bizarre que l'on me dise "j'ai beaucoup aimé ton dernier billet de blog". Tout simplement parce que je ne suis pas dans la peau de mon personnage public. Mes collègues et surtout ma hiérarchie connaît mon pseudonyme, lit par conséquence mon blog et liront donc très probablement ces mots. Est-ce que cela change quelque chose ?

L'autocensure

L'autocensure c'est le fait de ne pas tout dire et je me suis toujours autocensuré d'une certaine façon. Il y a des choses que je ne veux tout simplement pas aborder sur le blog car je considère que ce sont des informations, des pensées, et des choses très personnelles. Et je pars du principe que tout ce que je mets sur ce blog tombe dans le domaine du public et le sera à jamais car Internet n'oublie pas. Un bon exemple des conséquences de cette mise à disposition de réflexions personnelles et celui que j'évoquais dans mon billet écrit il y a un peu plus de deux ans Ménage sur ce blog vers lequel je vous renvoie, qui montre à quel point le cumul d'informations sur quelqu'un peut être facile, rien qu'en lisant des billets de blog…

J'évoquais le passage du Du pseudonymat au pseudonyme et du ressenti que cela était comme une sorte de outing. Comme le dit l'adage, les paroles s'envolent et les écrits restent. En tant que personne publique, dans certaines conditions et dans certains milieux, auprès de certaines personnes de confiance, j'ai une parole plus libérée que je ne l'aurai jamais sur le blog. J'ai créé une sorte de personnage, avec son propre passé, sa mode de vie, noyant des informations personnelles au milieu d'informations fictives créés pour mon personnage. Mon personnage public est comme une sorte de personnage de jeu de rôle, un rôle que j'endosserai quand je suis en public. Selon les discours et les circonstances, selon la prise de position plus ou moins engagée, mon personnage peut être un homme cis hétéro en couple, avec des enfants, un célibataire, un homme gay... Je noie le poisson. Une façon de noyer une information, au lieu de ne pas la donner (et donc de la censurer), est de la donner publiquement et de la noyer au milieu d'autres informations contradictoires, de la faire passer comme un élément du personnage…

Pour en revenir à l'autocensure, au-delà du blog, il y a mon usage des réseaux sociaux, sur lesquels les réactions sont plus spontanées, moins réfléchies et moins relues (contrairement à mes billets de blogs que je retravaille, remanie…) Par principe, je ne fais pas de diffamation, je n'insulte pas, je ne cherche pas à blesser les gens. Ce n'est pas de l'autocensure, je reste moi-même et j'espère être une personne tolérante.

Mais je me pose des questions désormais sur la diffusion de prise de position politique ou militante, ce qui est très facile, surtout sur Twitter. Car être un personnage public c'est parfois être dans l'excès, on veut faire de l'audience, attirer à soi, flatter son égo. On recherche donc le bon mot. D'autant plus avec Twitter où le nombre limité de caractères conduit à choisir ses mots, à en prendre un plutôt qu'un autre, parce qu'il est plus court mais changeant du coup le sens de la phrase. On peut retwitter un twitt sarcastique, parler avec du second ou troisième degré et les personnes habituées de ma communauté, me suivant depuis longtemps, saisiront l'ironie.

Mais quelqu'un de nouvellement arrivé à me suivre comme ce peut être le cas pour mes collègues, auront peut-être des a-prioris et se feront des fausses idées. D'où mon appréhension. Ce n'est pas par peur du jugement. Je saurai défendre mon point de vue, me justifier… Je serai capable d'assumer. Mais je n'ai pas forcément l'envie de me justifier, de m'expliquer. Je pense que la solution la plus simple est déjà mise en place et de montrer mon professionnalisme et mes qualités au quotidien, de faire comprendre qui je suis durant mes heures de travail. Et que même si ma personnalité et mon personnage public ont une influence sur celui que je suis au quotidien et inversement, ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Car il y a beaucoup de compétences et d'expériences que j'ai pu acquérir du fait de ma vie publique, associative…

Bref, je pense que je continuerai à faire comme je faisais avant et ce sera très bien comme ça. Si ce n'est que mon autocensure principale vient peut être plus en ce moment du fait que désormais, pour pouvoir entrer aux USA, dans la demande du formulaire ESTA, il faut donner les pseudonymes que l'on utilise en ligne et plus particulièrement ceux utilisés sur les réseaux sociaux. J'hésite donc avant de retwitter ou diffuser tout message un peu moqueur (on y revient), sur le Président actuel des Etats-Unis. Et quand on commence à se poser des telles questions, c'est peut-être là qu'est le vrai problème. Se savoir surveiller conduit à modifier son comportement, et j'en fais peu à peu l'expérience.

Conférence Hygiène numérique

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le samedi 11 février à 15h, à L'espace de culture numérique de la Librairie Canopée au 13 rue du Four - 75006 Paris je parlerai Hygiène numérique.

"De même que nos parents nous ont appris à nous laver les mains avant de passer à table (car sinon on l'apprend à nos dépend), découvrons ensemble des règles de base d'hygiène numérique, afin de vous évitez des "gastros informatiques" ? Venez découvrir quels sont les dangers d'Internet et comment vous en protégez de façon simple via ces règles d'hygiène numérique (qu'est ce qu'un coffre-fort numérique, c'est quoi un bon mot de passe, quelles sont les bonnes pratiques ?) Ce, afin de comprendre, d'être rassuré et de pouvoir utiliser ce réseau en toute sérénité !"

Inscription par mail à l'adresse librairie@reseau-canope.fr ou par téléphone au 0800 008 212.

Cette conférence sera donnée en duo avec Laure E-Responsible, qui a aussi donnée la conférence "Révélations Snowden : ce que ca change pour vous" Vidéo disponible ici http://media.ubuntu-paris.org/videos/16.10/revelations-snowden-change-pour-vous.webm Conférence qu'elle a également donnée chez Mozilla fin décembre et disponible en retranscription par l'APRIL pour l'accessibilité ici : https://www.april.org/revelations-snowden-ce-que-ca-change-pour-vous-laure-betaille. Si vous n'avez pas vu, aller voir, c'est un peu loin du sujet de l'Hygiène numérique quand ça vous permettra de juger la pédagogie et la qualité des interventions de Laure et du pourquoi on fait un duo du coup

Autres dates :
- Le samedi 25 février 2017 à 14h, à la Médiathèque de Rungis (94) je parlerai Hygiène numérique.
- Le samedi 25 mars 2017 à 15h à la Médiathèque de Massy (91) je parlerai Hygiène numérique.

Remarque : non ce ne sera pas filmé pour ces différentes interventions, en tout cas pas à ma connaissance :)

Et pour celles et ceux qui ne peuvent pas y assister, il y a toujours le guide en ligne ici Guide d'Hygiène numérique version 2016

OpenFoodFact

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

A chaque Ubuntu Party je croise les gens d'OpenFood Fact et à chaque fois je me dis qu'il faudrait que je parle de leur projet sur mon blog. Si vous lisez ces mots c'est que j'ai enfin bouclé et publié mon billet sur le sujet :)

En quelques mots Open Food Facts est une base de données sur les produits alimentaires faite par tout le monde, pour tout le monde. Elle vous permet de faire des choix plus informés, et comme les données sont ouvertes (open data), tout le monde peut les utiliser pour tout usage.

On recherche un produit sur le site et on a une fiche détaillée complète sur les ingrédients, la composition, une analyse et un décryptage des différents codes de produits chimiques (édulcorants et autres conservateurs) dans le but d'informer chaque conservateur sur ce qu'il. elle est susceptible d'ingérer. Ensuite, on peut le faire en connaissance de cause.

Pour tout savoir, je vous invite à aller sur le site http://fr.openfoodfacts.org/ ou à voir cette conférence filmée lors d'une ubuntu party

Une application OpenFoodFact est disponible sur F-Droid et permet de scanner les code-barres des aliments, de savoir de suite ce qu'il y a dedans avec mise en avant des allergènes contenus... L'application est rapide et efficace. Et du coup je commence à l'utiliser de plus en plus et la quasi-totalité des produits que je consomme sont déjà référencés dans la base de données d'OpenFoodFact. Si je tombais sur un produit non référencé, il faudra alors que j'enrichisse la base de données, une façon simple de contribuer et de participer à ce projet dont je salue l'initiative.

Puisse-ce billet vous faire découvrir ou sinon vous rappeler l'existence de ce projet. Et merci à tous les contributeur.trice.s d'OpenFoodFact pour tout le travail qu'ils accomplissent et leurs sympathies lors de nos rencontres parisiennes ;)

Ubuntu mini - une iso netinstall

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les utilisateurs de Debian connaissent sûrement l'iso "NetInstall" qui est un cd d'installation (image d'un CD utilisable depuis une clef USB ou un cd que l'on grave), qui contient le minimum pour démarrer l'installation d'une Debian et tous les paquets sont téléchargés depuis le réseau. Voir à ce sujet la page officielle Installation par le réseau à partir d'un CD minimal. C'est d'ailleurs celle que j'utilise quand je fais mes installations à base de Debian.

Pour Ubuntu, je prends la version Desktop correspond au bureau que j'utilise (Unity ou Mate, selon l'humeur), mais il existe une sorte d'équivalent du cd Net Install de Debian, une version d'Ubuntu mini, fournit par Canonical, qui permet d'installer n'importe quelle version (une Ubuntu avec le bureau que l'on veut) https://help.ubuntu.com/community/Installation/MinimalCD

Disponible pour les différentes versions LTS supportées, pour la dernière version d'Ubuntu, en version 32 et 64 bits. Pour moi qui suis régulièrement en install party, je pense que c'est version sera utile. En effet, quand on est amené à faire une install party, il y a de forte chance que sur le réseau local ait été mis en place un serveur miroir des dépôts (pour optimiser la bande passante), et cela prend moins de place que de récupérer une ISO à jour complète, pour différentes versions. J'ai déjà une clef USB multiboot (voir à ce sujetMultiboot sur clef USB ) avec différentes versions d'Ubuntu ou autres distributions dessus, avoir cette solution sur une autre clef USB sera aussi une bonne alternative.

Ma page Liberapay

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Il y a quelques temps j'avais mis en place une page Tipee via laquelle quelques personnes ont choisies de donner quelques euros tous les mois en remerciement et soutient pour ce blog et je les en remercie. Je vous renvoie vers le billet de blog que j'avais fait sur le sujet au lancement de la page sur le pourquoi, mes objectifs etc.

Toujours dans une idée de décentraliser et pour soutenir des initiatives et alternatives autres, j'ai créé ma page sur Liberapay : https://liberapay.com/genma/

Liberapay est géré de manière transparente par une association à but non lucratif, son code source est public. C'est donc quelque chose d'éthique et de plus en accord avec mes idées et convictions personnelles :)

Vous avez donc un nouveau moyen de me soutenir, si vous le souhaitez. Je continue de faire ce blog par plaisir, la reconnaissance que j'ai lors des rencontres, de mails, de commentaires et ma plus grande récompense. Mais tout don financier reste le bienvenue. Et cela aidera à développer ce modèle économique alternatif et encouragera Liberapay dans leur initiative.