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Le Blog de Genma

source: Le Blog de Genma

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Faire des vidéos sur Youtube ? Pas pour moi

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Au sein de Framasoft, mon parrain, qui lui aussi donne régulièrement des conférences, en a fait filmé une et l'a mise en ligne. Une réflexion qu'il a faite m'a conduit à rédiger ce billet : Avec une seule vidéo, si on regarde le nombre de vue, j'ai déjà rempli deux stades de France. Je touche un public que je ne toucherai pas ailleurs.

Son raisonnement est assez simple : plutôt que de passer du temps, semaine après semaine, comme nous sommes plusieurs à le faire, à aller parler dans des bibliothèques pour parler hygiène numérique devant 10, 20, 30 personnes, parfois plus, parfois moins, il suffit de faire une fois la conférence devant une caméra pour toucher un public beaucoup plus large. Et surtout plus diversifié….

Il n'a pas tort mais comme je pense que c'est loin d'être aussi simple, je m'en vais m'en expliquer ici.

Il y a plus d'un an et demi, j'évoquais mon projet de vidéo, à savoir des courtes vidéos de vulgarisation que j'aurai aimé faire sur différents thèmes pour les mettre en ligne sur YouTube (et également à disposition sur d'autres canaux de diffusion). Avec un ami qui disposait du matériel nécessaire (du matériel professionnel), j'ai pu me lancer dans l'exercice et j'ai fait quelques vidéos sur fond vert, avec décor virtuel, générique et incrustation... Ces vidéos n'ont jamais été mises en lignes et j'ai laissé tombé ce projet pour plusieurs raisons.

Ce n'était pas rentable. Je parle de rentabilité en terme de temps investi par rapport au résultat obtenu. Pour 5 minutes de vidéo, j'ai du faire plusieurs prises, répétant encore et encore mon texte. Ensuite il y a eu le montage, l'habillage, pour se rendre compte d'un problème de synchronisation / décalage entre le son et l'image... Des heures passées pour 5 minutes de vidéo... Des thèmes et des vidéos à faire, j'en avais plein de prévu mais le format, la qualité finale m'ont fait arrêté. Trop de travail, pas le temps de le faire ce travail. Et mon insatisfaction. Oui, il faut faire encore et encore des vidéos pour finir par arriver à une qualité que l'on peut estimer correct. Mais je n'avais pas la motivation pour trouver le temps nécessaire pour avancer dans ce projet. La motivation n'était pas là car je n'étais pas prêt à assumer les critiques, les trolls et gérer les commentaires qu'il y aurait eu si j'avais mis ces vidéos en ligne... Bref, plusieurs raisons qui ont fait que je n'ai pas été plus loin.

Ce que je voulais / m'attendais à réussir à faire, c'était de faire des vidéos courtes. Et il y a le risque de tomber alors dans le format vu et revu avec tout ce que font les Youtubeurs. Vouloir toucher un public autre, c'est vouloir toucher le public actuel de YouTube, à savoir toute une génération qui ne lit très probablement pas ce blog et qui s'informe pas non plus via les blogs mais via YouTube.

Me lancer comme Youtubeur, je suis trop vieux pour ça. En tout cas, c'est ce que je pense. Je n'ai pas le même humour, les mêmes codes, le même langage et les jeunes générations n'accrocheront pas à mon discours. Il faut trouver comment aborder des thématiques qui me sont chères et les faire comprendre….Je ne voudrais pas faire mon vieux con et dire que c'était mieux avant, car ce n'est pas le cas. Le monde évolue, est différent et ce n'est pas parce que je ne suis pas et ne comprends pas les évolutions (par manque de temps, parce que je ne suis pas le public cible, parce que j'ai d'autres centres d'intérêts....) que je je dois le critiquer vivement.

Je commence à me faire vieux (je m'en rends même compte sur mon lieu de travail où je suis dans ceux qui ont l'âge le plus élevé), mais ce n'est pas pour autant que je ne côtoie pas la jeune génération. Via mes activités associatives dans le monde libriste, je côtoie des jeunes collégiens, lycéens ou étudiants. Mais ces jeunes ont fait le choix de venir dans cet univers que nous partageons en commun. Nous avons des centres d'intérêts communs. Ce sont souvent les geeks voir les Nerds de leur établissement scolaire comme moi-même j'ai pu l'être en mon temps. Et ces jeunes lisent des blogs, ont des agrégateurs RSS et savent et sauront trouver l'information que je souhaite partager avec eux. Et réciproquement vu que je suis leurs propres écrits, interagi avec eux... Il y a donc encore de l'espoir avec la nouvelle génération ;)

Donc pour conclure, je n'encouragerai pas ou ne découragerai pas à faire des vidéos, mais je conseillerai de bien saisir l'ampleur du travail que c'est pour avoir quelque chose de correct.

Je ne fais donc pas de vidéos mais ces dernières semaines, un samedi sur deux j'ai passé mes après-midi à faire des conférences pour parler d'hygiène numérique. Le discours est bien rodé, je me répète, je n'ai pas de travail particulier à faire si ce n'est faire le déplacement, faire mon discours, répondre aux questions et repartir. Et cela me prend mon après-midi. Mais uniquement mon après-midi. Cela ne me demande pas d'investissement en temps supplémentaire, si ce n'est de faire une veille que je fais déjà. Cela me laisse un peu de temps pour d'autres projets et quelques heures par mois pour pouvoir rédiger des billets de blog dont celui-ci.

Réflexions sur le passage de génération

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Un nouveau billet intimiste comme j'en fais parfois (comme Je suis tonton ou encore Réflexions autour de la parentalité et du choix de non-parentalité, sur lequel nombreux avaient été les commentaires et réflexions) et pour lesquels plusieurs personnes m'ont fait des retours positifs. Donc j'écris et je publie celui-ci, issue à nouveau de réflexions personnelles. Cela viendra contrebalancer le billet Pourquoi tant de billets impersonnels ?,

Chaque dimanche ou presque a lieu le repas de famille et je me rends chez mes parents. Ma sœur vient avec sa petite famille, c'est l'occasion pour nous de nous voir. Et parfois, elle a d'autres occupations (comme aller aux repas de famille du côté de son compagnon), et je suis seul avec mes parents. Les discussions sont souvent sur des thèmes comme, comment c'est passé la semaine et comment vont les petits. Quand mes parents parlent de leurs petits-enfants (mes neveux-nièces) et qu'ensuite ils parlent de ma sœur, il ne l'appellent plus par son prénom mais en disant "Leur mère". Étant donné le contexte, c'est presque normal de mettre en avant le côté "maman" avant l'aspect "c'est leur fille", mais c'est aussi le signe que le changement est bel est bien là tout jamais. Mes parents ne sont plus les parents mais les grands-parents. Et ma sœur, avant d'être leur fille, est la maman de leurs petits enfants...

Pour ce qui suit, un conseil, dessiner un arbre généalogique. Parfois ma mère reçoit des photos de la petite cousine envoyée par sa nièce (Sa nièce, c'est ma cousine issue de germain et non germaine n'est pas son prénom). Ma mère parle de la photo sur laquelle on voit la petite avec "sa grand-mère" (sa grand-mère étant donc ma tante, la sœur de ma mère et la mère de ma cousine) ; mon père pense encore que "la grand-mère" désigne sa belle-mère / ma grand-mère maternelle. Alors que la grand-mère, c'est la grand-mère de la petite (donc ma tante / la sœur de ma mère) et non l'arrière grand-mère (ma grand-mère maternelle).

Tout ça pour dire qu'avec la naissance de mes neveux & nièces, ma grand-mère maternelle a passé une génération et est devenue arrière grand-mère, mes parents sont devenus grands-parents, ma sœur est de la génération "parents" et donc moi je suis donc la génération "adulte". J'approche de la quarantaine, je n'ai pas (encore) d'enfants, et ma sœur a un donc un rôle un peu particulier. Car en effet, elle est à la fois ma sœur (quand je parle d'elle, je l'appelle par son prénom et non en disant "la mère des petits" à la différence de mes parents), mais elle est aussi la maman de mes neveux - nièces que j'adore (je me demande d'ailleurs si ces écrits, ils les liront un jour - mais il est fort probable qu'ils aient autre chose à faire).

Jusqu'à ce que j'atteigne le cap de la trentaine et que je m'émancipe en partant (enfin ?) de chez mes parents pour vivre dans mon propre logement, ce blog avait déjà commencé et les billets de réflexions (supprimés depuis lors d'un grand ménage de printemps, mais conservé quelque part par moi) étaient autour de ce que l'on appelait les adulescents, ces adultes qui ne veulent pas grandir. J'étais une parfaite représentation de ce stéréotype, avec des passions et centre d'intérêts devenus désormais ancrés dans la culture populaire, mais à l'époque être geek était tout sauf être à la mode... Ayant joué aux jeux de rôles, aimant les jeux-vidéos, la science-fiction, les comics, les mangas et tout ce qui fait qu'on est Geek, habitant chez mes parents et qui plus est, travaillant dans le domaine de l'informatique et fan de logiciel libre, au bingo du Geek je faisais (et je fais encore) le grand chelem sans aucun soucis... Testez moi dans un quiz, coucou à Philippe, Will et Sébastien qui pourraient en témoigner si besoin :)

L'âge aidant, la quarantaine approchant, mes centres d'intérêts restant les mêmes, le côté préoccupation d'être un adulescent, de ne pas être entré dans le moule ou dans la norme m'ont passés. Voir à ce sujet

Que dirait l'enfant (l'adulte) au vous du futur (du passé) ?comme tout le monde. Cela fait quelques années que je n'ai pas mis les pieds dans un Japan Expo (alors que j'étais un précurseur en allant aux premières éditions et mêmes aux conventions à la fin des années 90), et lorsque j'y suis, je me sens un peu seul avec un public qui a mon âge divisé par deux (et encore je ne suis pas allé à un salon des Youtubeurs), je n'en garde pas moins un plaisir et de bons souvenirs. Et j'ai le secret espoir d'y aller avec mes neveux nièces quand ils seront en âge.

Dans le dernier Cozy Corner (le podcast)

, Medhoc parle du fait qu'il a amené ses deux enfants Tic & Tac, au Palais de la découverte (c'est à Paris, dans le Jardin des Plantes et pas loin de Jussieu, un musée connu pour ses squelettes de dinosaures). Il parle alors du fait que son père l'y avait emmené enfant (comme l'a d'ailleurs fait le mien) et que là, c'était à son tour de perpétuer la tradition en y amenant ses propres enfants. N'ayant pas d'enfant, à l'écoute de cette anecdote, j'ai compris son ressenti à travers ses paroles car moi-même j'attends patiemment le jour où les deux petits seront assez grands pour que Tonton les emmène faire des trucs supers cools, aller voir des musées, des expositions et autres. Oui ils le feront avec leurs parents, mais ce n'est pas pareil. J'ai des très bons souvenirs des moments passés avec mes tontons enfants (tout comme des moments passés avec mon grand-père), ces petites choses qu'ils m'ont apprises, ou fait découvrir, des choses simples, cette cabane qu'on m'a aidé à construire... Et je voudrais à mon tour leur laisser des souvenirs comme ça.

Au revoir Twitter ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans ce billet je ne présenterai pas Mastodon. Beaucoup de billets expliquent le phénomène Mastodon et je vous renvoie vers eux pour en savoir plus, le fonctionnement etc. En quelques mots, Mastodon c'est Twitter, mais en version décentralisé. La décentralisation a plusieurs avantages comme permettre de ne plus avoir un SILO de type GAFAM mais un réseau social réparti.

Twitter et moi, une longue histoire

Je suis présent sur Twitter depuis ses débuts en France ; j'ai commencé sur Twitter en 2008 à une époque où Patrick Beja, le podcasteur du Rendez-vous Tech en parlait régulièrement et personne ne comprenait l'intérêt et le but... Il y a quelques années au début des années 2010, j'ai écris un certain nombre de billets sur Twitter, les réseaux sociaux étant alors en pleine croissance et n'étant pas encore devenu grand public. Les milieux technophiles se les étaient déjà bien appropriés mais Twitter n'était pas encore utilisé sur les chaînes de télévision pour les missions en direct...

N'étant pas un blogueur influent comme Korben, une célébrité ou autre, je tourne à un peu de plus de 2.000 comptes de personnes que je qualifierai de sensibiliser au logiciel libre, ce qui me semble être un dénominateur commun assez large. Afin d'éviter d'être dans une bulle, je suis aussi des comptes autres…. J'ai régulièrement fait du tri, pour limiter le nombre de compte que je suis. Trop de personnes suivies, c'est beaucoup de bruit, trop d'informations...

J'ai eu des phases où j'ai passé beaucoup (beaucoup trop) de temps sur Twitter. En ce moment, je suis plus dans une phase où je regarde de temps en temps. Au petit déjeuner le matin, un peu le midi, le soir en rentrant. Rapidement en journée. Je réponds au mention, j'ai quelques interactions. Mais je ne suis plus aussi actif que j'ai pu l'être. Je suis passé à autre chose.

Pourquoi partir ?

Avec le temps, je pense que je vais peu à peu partir de Twitter car Mastodon correspond à ce que je cherche et attends de Twitter. Plusieurs personnes ont le même sentiment, celui que Mastodon rappelle les débuts d'Internet. Pour moi qui suis sur Internet depuis 1998 (et là je me rencontre que je vais fêter mes 20 ans d'Internet l'année prochaine), qui suis arrivé sur Twitter 10 ans après, qui est vu l'évolution de Twitter, l'évolution et son arrivée dans le grand public et auprès des stars, des politiques etc. Je me rappelle d'avoir refait le monde en suivant en direct les débats sur Hadopi via Twitter... J'ai eu de très bons moments. Mais Twitter, même si c'est moins pire, ça reste centralisé et quand un outil offre ce que je cherche, correspond à mes besoins et attentes et la question de "Est-ce que Twitter ça vaut encore la peine ?" se pose...

Diaspora ?

Quand on pense décentralisation et réseau social, on pense à ce qui existe déjà, à savoir Diaspora. Diaspora et Mastodon ne sont pas concurrent pas plus que Facebook et Twitter ne sont concurrents. Je dirais que ce sont deux réseaux complémentaires et deux réseaux alternatifs. Et pourtant, Diaspora ne me convient pas. Comme je l'expliquais dans mon billet Diaspora et ses principales spécificités, Diaspora, d'une certaine façon, m'impose de suivre des personnes. C'est le contraire que je cherche et que l'on a sur Twitter et donc sur Mastodon. Je suis une personne car je la connais ou je m'intéresse. Si la personne pense que je l'intéresse ou veut me suivre, elle me suit. Diaspora, j'ai régulièrement des mentions "A commencé à partager avec vous" de parfait inconnus. Et je me retrouve alors avec des messages non sollicités. Je fais régulièrement le travail de partager en retour, en me disant que si la personne a décidé "de partager avec moi", c'est qu'elle s'intéresse à ce que je peux publier. Mais ce mode de fonctionnement en me convient pas.

Le design aussi. Mastodon a repris Twitter à travers Tweetdeck, Diaspora est plus proche d'un Facebook. Avec Mastodon je vais à l'essentiel, j'ai les messages que je suis, ceux qu'on m'envoie et ceux de l'instance publique. J'ai tout rapidement.

Diaspora est plus proche de "Un sujet peut entrainer une longue discussion et des échanges, des messages qui se suivent de type forum" là où Mastodon c'est plus des réactions courtes. Et ce format court qui me plaisait chez Twitter, j'ai le même avec toutefois plus de caractères me permettant de réagir de façon un peu plus longue, mais sans que ce soit digne d'un forum….

Je ne dis pas que Diaspora est à revoir ou autre, juste que à l'heure actuel, cela ne convient pas à mes usages, besoins, attentes. La preuve : j'ai un client Twitter et Mastodon sur mon smartphone, je n'ai plus le client Diaspora (je passe par un ordinateur à chaque fois).

Trop de réseaux ?

Je n'ai pas le temps de maintenir 3, 4, 5 réseaux sociaux. J'avais crée un compte Facebook à la même époque que mon compte Twitter et je n'ai jamais vraiment utilisé Facebook. Ça a été un moment un copier-coller automatisé de mes messages publics Twitter, histoire de toucher un public un peu différent des quelques personnes. Sur Facebook, je suivais quelques personnes qui étaient dessus et qu'on ne trouvait nulle part autre, qui utilisaient Facebook comme un blog et un outil de communication pour parler avec leurs fans (des personnes de la télé des années 80, les stars de mon enfance...)

Le manque de temps, les conditions générales de Facebook, le copier-coller automatisé, font que j'ai enlevé ce système de copier-coller, purger les connexions et pages auxquelles j'étais abonné et mon compte Facebook, bien qu'encore ouvert, ne me sert à rien et je ne me connecte plus dessus depuis des mois (j'ai toutefois une alerte par mail si une connexion se fait, une phrase de passe longue et unique, vu que le compte n'est pas encore fermé).

Et pourtant Twitter m'a permis de faire de belles rencontres

Via Twitter, j'ai découvert beaucoup de personnes, quasiment toutes celles qui constituent mon réseau sociale du monde non numérique actuellement.Des personnes que je ne connais que par leurs personnages publics, que j'ai plaisir à revoir dans le monde non numérique (je rappelle que je parle de monde numérique et non numérique, et non de monde virtuelle et de vraie vie car tout ce que je fais sur Internet et tout autant ma vraie vie si ce n'est plus). Des personnes qui, en dehors du réseau, sont devenu.e.s de véritables ami.e.s, ou au moins des personnes très proches.

Rester ou pas ?

Peu à peu, les personnes qui m'intéressent sur Twitter, mes proches, migrent toutes sur une instance de Mastodon. J'ai besoin de me retrouver avec les miens, dans une sorte de cocon. Ce cocon ce sera Mastodon.

Mais moi qui suis assez régulièrement à aller parler à un public de néophyte, à faire de l'éducation populaire, je me dois d'être là où ce public cible est et il est sur Twitter. Alors je reste, pour utiliser Twitter comme je l'ai toujours fait, comme canal de communication publique et gratuit, pour faire ma propre promotion (publicité ?) ou relayer celles de projets qui me tiennent à cœur, y avoir encore quelques interactions avec les gens n'ayant pas de présence sur Mastodon.

La conclusion ?

Vous pouvez me retrouver sur https://framapiaf.org/@genma, Framapiaf étant une instance Mastodon par Framasoft, un nouveau service du grand projet Degooglisons-internet.org/. En attendant que je lance ma propre instance pour vraiment décentralisé ? Ça tombe bien, des supers contributeurs Yunohost ont fait un package Mastodon. C'est dans la todo-liste et ce sera le sujet d'un prochain billet...

Lifehacking et la gestion des mails

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Nombreux sont les billets parlant de Lifehacking sur le blog, je vous renvoie vers eux au cas où vous ne les auriez pas encore lu. Dans le présent billet, je m'attaquerai au cas des mails...

D'où la question à laquelle je vais tenter de répondre : Avoir une boite mail avec un inbox zéro, est-ce possible ? La réponse est simple : oui, en trichant un peu ;) Je m'explique.

Du confort et l'importance de l'écran

J'ai la chance dans le cadre professionnel d'avoir un écran 27" et chez moi un petit 21". J'ouvre Thunderbird en grand, en plein écran et je m'attelle à ma tâche de tri des mails. Je ne fais pas ça sur un écran d'ordinateur portable et encore moins sur mon smartphone.

Mon usage du mail

Mon usage personnel ou professionnel est assez proche : le mail est asynchrone et me permet de parler à plusieurs personnes en même temps... Le mail est un bon moyen de traçabilité : Il permet d'avoir une date et une preuve d'une demande par exemple.

J'utilise aussi beaucoup les mails pour faire des comptes-rendus. Je prends en note en saisie rapide durant la réunion dans un mail brouillon, je relis, corrige et finis la rédaction en sortant de la réunion et j'envoie pour relecture.

De la rigueur

Dès qu'on le peut, on s'imposera, d'autant plus dans un cadre professionnel ou associatif, un peu de rigueur. Et de cette rigueur découlera la faisabilité du reste des actions et techniques que je vais évoquer dans la suite de ce billet.

Sujet du mail

Premier exemple de rigueur, le cas du sujet : le sujet du mail rappelera dans une forme définie le projet, le thème du mail, éventuellement le degré d'importance si nécessaire. Exemples de sujets de mails
- [ProjectX] Compte-rendu de la réunion du XX mars 2017 : on sait de suite de quoi il s'agit
- [ProjectX] ATTENTION - URGENCE - Relance : on attire l'attention et précise un niveau d'urgence.
Entre ces deux mails, je lirai le deuxième en premier.

Le sujet d'un mail à son importance. Une standardisation du sujet permet des filtres automatiques, et je reparlerai de ça un peu plus bas dans ce billet.

Les destinataires

Mettre en destinataire celleux à qui le mail est destiné et de qui on attend une action, une réponse, ou que l'on souhaite informer en priorité. On met en copie les personnes qui doivent être informés ou avoir le mail pour des raisons de traçabilité (supérieur hiérarchique par exemple).

Il faut de la rigueur dans le choix des destinataires et imposés cette même rigueur à nos correspondants.

Se définir des plages pour lire ses mails

Avoir son mail ouvert en permanence n'est pas une bonne chose. Comme évoqué dans mon billets Lifehacking - Mes méthodes actuelles (qui liste quelques anciens billets autres également, je me définis des moments, de façon régulière, pour déplier mes mails. Ces moments sont souvent entre deux tâches, pour faire une sorte de pause dans une tâche assez longue (rédaction d'un rapport de veille qui se déroule sur tout l'après-midi par exemple).

Dépiler ses mails

Dépiler ses mails est une action que je fais régulièrement en journée. Globalement, je la fais entre chaque action. Je fais une action, je regarde vite fait mes mails et deux cas se présente :
- un mail nécessite ou permet une réponse rapide : je le fais de suite. Je réponds de suite. Application de Getting Things done : si ça prend moins de 5 minutes, je ne repousse pas à plus tard, je fais de suite et je me débarrasse.
- un mail nécessite une réponse ou une analyse ou des actions en découlant : j'ai alors une action sur laquelle je prendrais du temps de traiter le contenu du mail.

Le dépilage c'est aussi du classement. J'ai tout un tas de sous-dossier lié aux projets dans lesquels je classe les mails une fois lu, que je garde alors pour la traçabilité. Soit je classe le mail de suite une fois lu, soit je le laisse dans la boite de réception, je sais que je l'ai lu mais j'ai des actions à mener.

Et plus tard, je reprends les différentes actions contenu dans le mail, je les reporte dans mon tableau de suivi des actions, me permettant ainsi de m'approprier ces actions, de savoir où j'en suis, de mettre à jour ce suivi. Et ensuite je classe le mail. Cette mise à jour du suivi des actions en fonction des mails est une tâche dédiée de la journée.

Rédiger des mails

La rédaction est le complément du dépilage. Si vous avez bien suivi, une partie de la rédaction est faite durant la phase de dépilage. Ou alors, elle fait partie d'une action plus longue : je rédige le compte-rendu, je valide un document et je réponds ensuite que j'ai validé le document etc. Là encore, ça peut être une action dédiée.

Et il est évident que dans son contenu, un mail doit aller à l'essentiel.

On peut citer le corps d'un mail précédent pour répondre à certains points.

On nettoie, on ne reprend pas tout l'historique de tous les mails à chaque fois. Au pire, si on s'aperçoit qu'une nouvelle personne doit être informée des échanges précédents, on lui renvoie / transfert les anciens mails un par un, les plus pertinents ou alors on rédige un mail bilan - état des lieux pour éviter de reprendre tout l'historique et n'avoir que les conclusions, les décisions finales etc. Et ce peut être l'occasion pour soit de faire un bilan et de voir où en est et ce qu'il reste à faire...

Catégoriser ses mails

Il y a les mails importants, les mails de très haute importance. Si c'est urgent, je pars du principe qu'on viendra me voir, me téléphonera ou on utilisera le système de messagerie instantanée.

Quand je dépile des mails, je sais que si c'est ma hiérarchie qui m'écrit, elle m'écrit peu et donc si je reçois un mail de leur part, c'est quelque chose d'important et généralement d'urgent. Je lis, j'analyse et GTD, je fais ce qu'il faut rapidement.

Si c'est un membre de l'équipe qui m'écrit, il y a des chances que ce soit parce que je suis en copie pour information d'une réponse à un client par exemple. Ou que ce soit lié à un projet, donc je traite le mail durant la période où je suis sur ce projet.

Utiliser des étiquettes

Depuis peu je me suis mis au système d'étiquette intégré au sein de Thunderbird. J'ai crée des étiquettes personnalisées, avec des tags /couleurs pour les mails que je laisse dans ma boite de réception et qui sont triés par la suite. Au moment de la 1ère lecture / pré tri en diagonale, si le mail reste dans la boite de réception pour une action future, je le tague / colorie pour m'aider la fois suivante à retrouver tous les mails liés à un même projet par exemple. J'ai ainsi une couleur pour chaque projet et quand je me penche sur l'action de classer / mettre à jour le suivi des actions d'un projet, je retrouve de suite les mails à traiter et classer.

Utiliser des filtres

Utiliser des filtres permet un classement automatique des mails et donc de ne pas encombrer sa boite de réception avec des mails et de vite se sentir débordé. Toutefois il faut trouver un équilibre entre faire des filtres pour tout classer et garder dans sa boite de réception des mails importants.

On pourra déterminer par exemple des filtres permettant de classer des mails envoyés automatiquement à des mailing-listes, des mails liés à un projet pour lesquels on est souvent en copie des comptes-rendus uniquement pour la traçabilité ou autre...

Parcourir ses différents dossiers

Durant la phase de dépilage des mails, je parcours les différents dossiers dans lesquels des mails sont arrivés et ont été classés automatiquement. Il y a là la encore une priorisation : je sais que tel dossier, c'est une mailing liste d'un projet et que je lirais quand j'aurai du temps, tel autre dossier reçoit des mails liés à des logs Nagios (par exemple), je jette un coup d'œil vite fait et marque tout en lu si tout est ok.

Classer dans des dossiers par des filtres ne dispense pas de faire le tri dans ces dossiers, mais cela permet déjà un pré-classement, de ne pas avoir une boite de réception trop encombrée et cela réduit donc le sentiment d'être débordé.

Et les mails qui restent encore en non lus ?

Pour tout ce qui concerne des mailing-liste (et particulièrement dans le cadre de liste de projets associatifs), au bout d'un certain temps, je marque les mails en lus. En effet, si je n'ai pas eu ou pris le temps de lire les messages (je peux aussi ne pas en avoir eu l'envie), les informations, les débats ou autre discussions sont à marquer comme lu. Lire 25 mails parlant de l'organisation d'un projet pour lequel j'arrive trop tard pour participer ne serait qu'une perte de temps...

Il faut d'une certaine façon savoir faire le deuil de l'information, accepter de ne pas avoir eu le temps de tout suivre...

Avoir une boite mail avec un inbox zéro, est-ce possible ?

Oui, en appliquant et en essayant de faire appliquer l'ensemble des règles ci-dessus, j'y arrive assez régulièrement. Pas longtemps car il y a souvent de nouveaux mails qui arrivent. Mais la boite de réception est souvent à 0 mails à lire, les dossiers dans lesquels arrivent des mails qui sont triés / filtrés sont un peu plus régulièrement avec des mails non lus... C'est donc un compromis entre vouloir tout lire, pouvoir tout lire et ne se retrouver déborder et ne pas savoir par où commencer.

En conclusion

A chacun.e de trouver et piocher dans mes quelques règles et habitudes pour trouver SA propre méthodologie de gestion des mails. La mienne me convient bien et marche bien et est utilisée sur 3-4 boites mails (personnelles, associatives et professionnelle).

Super Street Fighter 4

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

J'avais déjà parlé de mon rapport à l'arcade et aux jeux de combat dans mon billet Arcade et jeux de combat, dans celui-ci je voudrais parler de Super Street Fighter 4.

Le but de ce billet n'est nullement de faire une critique du jeu, il y a des tas de sites de jeux vidéos pour ça, mais de faire un billet de blog pour parler de ce que je fais et aime en ce moment.

Mon histoire avec Street Fighter

Mon billet Arcade et jeux de combat parle du fait que je joue assez régulièrement en arcade via l'émulation à Street Fighter 3.3 et Street Fighter Alpha 3, mais mon début avec Street Fighter commence avec la version 2 sur Super Nintendo... Et sur Atari. Oui, j'ai joué et passé des heures et des heures, j'ai fini plusieurs fois le jeu avec chacun des personnages pour connaître la fin, sur la version Atari de Street Fighter 2... Il fallait changer de disquette entre chaque stage, le jeu était ce qu'il était mais le plaisir qu'il m'a procuré en 1992 et les années suivantes est irremplaçable.

J'ai aussi joué à Street Fighter 1 sur Atari... Le 2 Turbo, le 2", le Super 2, je les ai joués chez des copains sur console, puis plus tard via l'émulation. J'ai toujours aimé Street Fighter, même si je n'y ai pas joué pendant longtemps entre chaque période où j'ai passé beaucoup de temps dessus.

Street Fighter 4

Street Fighter 4, j'y ai joué sur console Xbox 360, chez des amis, à la manette, quelques heures. J'ai retrouvé le plaisir des parties joué sur console au 2, la difficulté de faire les coups spéciaux à la manette... Je n'ai pas été plus loin.

La transition

Il y a quelque temps, j'ai eu mon stick arcade de casual gamer et j'ai alors repris Street Fighter, cf toujours mon billet auquel je renvoie tout le temps.

Puis vint ma découverte de...

Super Street Fighter 4

Super Street Fighter 4, c'est l'un des nombreux jeux que l'on retrouve sur la borne d'arcade Neolegend qu'il y a sur mon lieu de travail et à laquelle je joue tous les midis.

Jouer contre ses collègues et y prendre du plaisir

Ayant trouvé un adversaire geek de mon âge et faisant régulièrement des matchs avec lui, il s'est créé une sorte d'émulsion autour de nous. Nous sommes désormais plusieurs joueurs de tous âges (du stagiaire de 22 ans au comptable qui a passé la cinquantaine) à jouer chaque midi, sur le principe de celui qui gagne reste et le perdant laisse sa place au suivant, et on tourne à tour de rôle.

Ce qui est intéressant, c'est de voir la progression des un et des autres, jour après jour, semaine après semaine. Pour des personnes qui comme moi connaissent déjà le jeu de combat, c'est le fait d'élaborer des stratégies, essayer de sortir des combos ou des enchaînements particuliers, expliquer aux débutants pourquoi on gagne, comment faire les manipulations pour les coups spéciaux qui est plaisant.

Pour les débutants, c'est le fait de parfois réussir à gagner, au début par chance puis par progression dans le jeu : ils arrivent peu à peu à coordonner les mouvements avec ce qu'ils souhaitent faire avec le personnage, ils apprennent à bloquer, puis à faire des séries de coups...

Chacun de nous progresse dans la bonne humeur, aucun débutant n'a été dégoutté du jeu. Face à un débutant, on l'accompagne, lui explique ses erreurs, nos propres erreurs... Et chacun progresse.

Nous avons désormais chacun nos personnages favoris, nous risquons parfois à essayer un autre personnage. Chacun de nous a son style de jeu, sa façon de jouer et c'est très intéressant de voir toute la richesse du jeu de combat en arcade, face à des adversaires humains.

Passer le cap...

J'arrive désormais à saisir l'importance de la psychologie et du mental : je sais au début d'un match que j'ai déjà perdu le match, à la suite d'une fausse manipulation. Je sens que si je suis fatigué, ou si je suis au contraire, en forme, si j'ai réussi à perturber mon adversaire en jouant différemment de d'habitude, avec un rythme ou une technique de jeu différente. Je sais varier mon jeu.

Et par conséquence, je suis devenu accro à Street Fighter 4 et je ressens encore plus ce que je décrivais dans mon billet Arcade et jeux de combat.

Alors, pour pouvoir progresser, j'ai craqué. Et je me suis procuré Ultra Street Fighter 4 en version PC. Ça marche avec mon vieux PC, dans un affichage fenêtré mais suffisant pour que j'y prenne du plaisir et passe quelques heures le week-end, que j'ai envie de la lancer dès que je peux...

Conclusion

Street Fighter 4 me confirme que j'aime cette saga, que l'investissement casual que je passe dedans me plaît et me divertit. Alors, si j'avais encore un doute, je dirai que oui, j'aime le jeu de combat, et définitivement, j'aime Street Fighter !