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Le Blog de Genma

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Du manque de diversité des intervenants aux Ubuntu Party

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

C'est un twitt d'Okhin en réponse à un des miens dans lequel je demandais "sur quels sujets je pourrais parler lors de l'Ubuntu Party" qui m'a inspiré ce billet. Son message a été "Et le manque de diversité dans les intervenants dans les Ubuntu Party, on en parle ?"

En une seule phrase de quelques mots, il soulevait une problématique intéressante que je souhaite développer dans le présent article. J'assiste aux Ubuntu Party quasiment depuis qu'elles existent, même si cela fait quelques sessions que je participe plus activement en aidant, un peu, à l'organisation et en venant y donner des conférences. Lors de la dernière édition par exemple, j'ai parlé sur quatre sujets différents, à savoir Framasoft et la Degooglisation, Tor et le Tor Browser, Firefox OS l'OS pour smartphone de Mozilla et Les Geeks aussi ont le droit à une vie privée. J'ai donc, d'une certaine façon, bloqué quatre créneaux de conférences pendant lesquelles d'autres personnes auraient pu parler. Par d'autres, j'entends des personnes ayant moins de visibilité que moi mais ayant des choses tout aussi intéressantes - si ce n'est plus - à partager.

L'Ubuntu party, comme son nom l'indique, est avant tout deux jours consacrés à Ubuntu. Mais avec les années, les sujets se sont diversifiés (il n'y plus nécessité de présenter pendant des heures les nouveautés de la dernière version par exemple) restant toutefois toujours en rapport (plus ou moins lointain parfois) avec le logiciel libre. Ubuntu party c'est aussi un titre qui n'est pas parlant pour le grand public tous comme la plupart des thèmes abordés ne le sont également pas, mais c'est normal. On est sur une thématique, qui, même si elle est large, a pour dénominateur commun l'informatique et le logiciel libre.

Les problèmes sont que ce sont souvent les mêmes personnes que l'on revoit tous les 6 mois et année après année (et moi-même je suis le premier concerné). Les mêmes figures emblématiques du logiciel libre, qui viennent parler de l'actualité, de l'avancement de leurs thématiques. Peut-être que c'est très bien. Mais...

Ca reste une majorité d'homme blanc cis etc. geek. La diversité n'est pas là. Ca manque de femme, de personnes de couleurs... Cela ne reflète-t-il pas le fait que le logiciel libre reste encore cloisonné à des geeks et donc majoritairement des personnes ayant eu du temps pour apprendre ou ayant fait des études dans le domaine ? A contrario, la mère célibataire a autre chose à penser que de se tenir au courant des dernières nouveautés d'Ubuntu... (D'ailleurs, une femme, bibliothécaire venue assistée à ma conférence en vue de préparer le festival Numok, m'avait confié "ne pas se sentir à sa place" quand aux discussions libristes entendues de ci et de là. Fin de la paranthèse).

J'essaie d'aborder sur ce blog dans différents billets le sujet de comment parler au grand public et de comment s'ouvrir plus à l'autre, car c'est une problématique qui me tient à cœur. Je sais bien que ce n'est pas en un court billet que l'on trouvera les réponses à des problématiques sur lesquelles des personnes planchent au quotidien pendant des heures depuis des années...

Mais je pense que pour faire un pas de plus dans cette direction, je communiquerai plus sur cet événement en aidant à le rendre plus grand public et ce peut-être en passant moins de temps sur le devant de la scène, en laissant ma place à d'autres, en sollicitant quelques personnes moins visibles à venir parler (et en les aidant dans les coulisses si besoin à préparer leurs interventions). Pour cela, si vous souhaitez participer et aider à changer les choses,contactez moi, ou inscrivez vous pour aider à l'organisation de l'Ubuntu Party, ou proposer des conférences.

Lancez-vous, je vous aiderai volontiers et si possible. Que ce ne soit pas toujours les mêmes qui parlent.

Critique du livre Salut, moi c'est Greg

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

A lire également : l'interview de l'auteur, Greg Siebrand

Synopsis

Ceci est une histoire toute simple, celle d'un adolescent trop sensible qui se prend le monde en pleine figure. Il ne comprend pas les injustices, n'arrive pas à trouver sa place dans la société, à un tel point qu'il dégringole bien bas.

Ce récit est le parcours d'un jeune qui galère et de son passage à l'âge adulte. Pourtant, rares sont ces ados qui parlent de leur ressenti, de leur vécu. Ils se retrouvent bien seuls face à un monde qu'ils ne comprennent pas. Ce témoignage leur est destiné, pour montrer qu'ils ne sont pas seuls à vivre ces moments difficiles. Il s'adresse également à tout un chacun, pour tenter d'expliquer des problématiques graves comme le suicide, les crises d'anxiété et les fuites dans les royaumes artificiels. Ce livre se termine par la vision actuelle de l'auteur sur la société et sur son parcours. Pour montrer qu'un autre monde est possible.

L'annonce sur le blog de Greg Sortie de « Salut, moi c'est Greg » une autobiographie dans le domaine public d'un auteur bien vivant

Ce livre est publié directement dans le domaine public, via la licence CC0, comme tous les autres écrits de Greg. Il est disponible au format numérique sur le site sans aucune obligation de votre part. Il est toutefois possible de le soutenir / faire un don ou de rémunérer son auteur via une contribution régulière sur Tipee.

A propos de l'auteur

Pour en savoir plus sur Greg, je vous renvoie vers la page A propos de son blog. Ecrite par Greg lui-même, elle en dira plus.

La critique du Genma

Quand j'ai annoncé avoir acheté une liseuse, Greg m'a très gentiment offert son livre en version numérique. Facile me direz-vous, il suffit d'envoyer le fichier... C'est un peu plus compliqué car le livre numérique est dédicacé. Oui, dédicacé. Ce n'est donc pas un simple "ajouter la pièce-jointe". Il y a une vraie valeur ajoutée.

Pour moi, Greg, c'était avant tout une belle rencontre par Internet. Libriste, membre du parti pirate, sensibilisé aux problématiques de la vie privée, geek... Autant de point communs que nous avons et je ne saurais dire quand ni comment j'ai connu Greg. J'ai du m'abonné au fils RSS de son blog ou à son compte sur un quelconque réseau social. Nous avons des connaissances en commun (les copains de Framasoft). Nous nous sommes rencontré au salon Geekopolis, trop brièvement (surtout quand, à la lecture de son livre, on apprend les circonstances dans lesquelles il a pu venir à ce salon). Enfin, je dis connaitre. Je ne le connaissais pas.

Le livre commence par une belle préface de Pouhiou lui-même et on a ensuite l'autobiographie de Greg. On pourrait penser que quelqu'un qui raconte sa vie, qui n'est qu'une personne relativement anonyme ou peu connue, c'est une lecture sans intérêt. Et pourtant, tout au long de ma lecture, j'ai pensé tout le contraire.

Greg nous confie son journal intime, écrit au fil des années. Des textes autobiographiques écrits durant son adolescence et son arrivée dans l'âge adulte. Autobiographique et intimiste, ce livre l'est. Et pourtant, à aucun moment je ne me suis dit "je ne suis pas à ma place, je n'ai pas le droit de lire ça, c'est son journal intime". En effet, suite à des déceptions amoureuses très fortes, il a fait plusieurs tentatives de suicide, qui lui ont valus des séjours en hôpital psychiatrique, une dépendance à la drogue et aux médicaments sensés le soigner. Page après page, on lit la souffrance d'un être humain. On a son témoignage, années après années. Je ne savais pas tout ça avant de lire son livre. Et cela m'a beaucoup touché.

Si Greg a eu le courage de publier son livre, sous son vrai nom (il aurait pu le faire sous pseudonyme par exemple), c'est qu'il souhaitait partager son parcours, sa souffrance et donner de l'espoir. Montrer que l'on peut s'en sortir. Je souhaiterai donc ici insister et saluer le courage dont il a fait preuve en apportant son témoignage sur sa propre vie. Et l'encourager dans sa volonté de s'en sortir, lui apporter mon soutien ainsi qu'à sa famille et ses proches qui ont indirectement soufferts de son mal-être.

Ce témoignage d'une tranche de vie vaut ce qu'elle vaut et le plus simple reste encore de se faire son propre avis, vu que le livre est disponible gratuitement.

Pour finir sur une note plus joyeuse, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture de Greg. Son style est fluide, c'est bien écrit, dans un français très bon, avec quelque pointe de belgitude (il est toujours intéressant de découvrir des mots d'une autre culture). Et ce premier livre, aussi dure soit-il, m'a donné envie de lire les autres écrits de Greg, roman et autres nouvelles. Lectures qui donneront probablement suite à des critiques sur le présent blog. A suivre donc.

A lire également : l'interview de l'auteur, Greg Siebrand.

Interview de Greg Siebrand

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Suite à ma critique du libre Salut moi c'est Greg voici une interview de son auteur Greg Siebrand, qui a accepté de répondre à quelques questions.

Peux tu te présenter ?

Alors, je vais déjà répondre ma petite phrase fétiche : Salut, moi c'est Greg ! J'ai 35 ans (et plus toutes mes dents), et j'adore écrire, depuis des éons, même si je partage mes écrits publiquement depuis deux ans. J'aime me définir comme un auteur 2.0 : la technologie a permis de partager la culture de bien de manières différentes et je m'amuse à tester constamment de nouvelles techniques de partage d'écriture : on peut donc trouver mes écrits en ebook, mais aussi les lire en série sur des blogs, des réseaux tels que Wattpad ou Scribay et même trouver les textes plus aboutis en format papier. Sinon, je donne de temps à autre des animations/conférences sur les thématiques qui me sont chères : la culture libre, la vie privée, le logiciel libre...

C'est quoi l'Antre du Greg ?

L'antre du Greg est tout simplement mon antre, mon chez moi, mon petit bout d'internet. Je le nomme blogo-site. Initialement, c'était un espace que je vouais au partage de mes créations de jeu de rôles : mes scénarios, aides de jeu,... J'avais énormément d'écrits rolistiques. Le site a évolué, connaissant plusieurs mutations. Pendant un temps il est même devenu un espace d'échange pour la guilde dont j'étais chef sur Guild Wars. J'en suis, je crois, à la quatrième version, qui n'a plus grand chose à voir avec l'idée de départ. C'est maintenant le lieu où je partage mes écrits : mes petites histoires, mais aussi mes états d'âmes, mon point de vue sur la société, les technologies et sur ma vision de la culture et du numérique. Je ne désespère pas de mettre mes écrits de jeu de rôles, un jour, si le temps me le permet !

Peux tu te présenter tes écrits, donner envie qu'on te lise ?

Je pense qu'il faut décomposer mes écrits de deux manières : la première, c'est ma démarche d'écriture. J'aime tester de nouveaux moyens d'écrire, de partager. J'écris pas mal en série, sur Wattpad ou mon blog. Ce premier novembre commence la publication d''un nouveau roman Web : "Les douze foutus cailloux d'Alinora", sur un site dédié, où j'étofferai un peu plus l'univers via des articles. Je me lance dans un nouvel essai pour le NaNoWriMo de cette année, mes tipeurs pourront me regarder écrire en "Live" via des pads. Ensuite, je ne mets aucun verrou sur ce que j'écris. Le partage est une valeur essentielle à mes yeux. Mes textes sont donc dans le domaine public, et je les mets à disposition en toute liberté, laissant le choix du média ainsi que la possibilité de me soutenir financièrement sans aucune obligation.

Sinon, je dois dire que j'écris un peu de tout : j'aime beaucoup le format de la série, qui permet de réaliser des épisodes assez courts, qui sont déposés de manière périodique. Je m'inspire pas mal du monde qui m'entoure, essaie de montrer ma vision de la vie dans mes écrits. Je ne suis pas limité à un style : j'écris de la SF avec Opération Bombe Humaine, où je traite entre autre de sujets bien actuels : la surveillance de masse, le pistage par RFID, le corporatisme, les drones,... le tout sous un fond de vieille conspiration. J'écris pas mal d'histoires courtes sur mon blog également, qui parlent de tout et de rien, de tranches de vie ou de petites anecdotes. Avec les douze foutus cailloux d'Alinora, je m'essaie à l'Heroic-Fantasy, bien sûr à ma sauce : il y aura des passages tantôt sérieux, tantôt qui partent dans tous les sens. J'essaie de varier les plaisirs, essayer des styles différents. Car plus que tout, j'aime essayer, apprendre.

Pourquoi avoir fait le choix d'élever tes écrits dans le domaine public via la licence CC0 ?

Note : ici je me suis permis de copier une partie d'un billet que j'ai mis sur Wattpad, qui explique cela (Le lien complet

La première raison, personnelle, vient du cœur. Je l'ai déjà expliqué dans un de mes billets, « parce qu'il n'y a rien de plus beau que le don et le partage », le partage est une valeur essentielle à mes yeux. Pour moi, la culture, le savoir sont des biens immatériels qui appartiennent à l'humanité. Selon moi, il ne peut y avoir de marchandage, de restriction d'accès à une œuvre culturelle. Avec l'obligation d'accréditation, utiliser une licence CC-BY implique, selon moi, des clauses restrictives (même si je respecte totalement les artistes utilisant cette licence, chacun devrait avoir le choix de faire comme il le souhaite).

L'art, pour moi, est un don. Un don que l'on doit mettre au profit du bien commun. Hors, dans notre société, tout est devenu « valeur marchande ». Ce qui n'est pas « monétisable » n'est pas digne d'intérêt. Ce n'est pas dans ce type de société que je veux vivre. Je veux une société équitable où tout le monde dispose du même accès au savoir, à la culture. Sans restriction. Chacun devrait avoir le loisir de pouvoir modifier, s'inspirer d'autres créations pour pouvoir s'exprimer de manière artistique. Donner, créer de cette manière est une source d'inspiration, est source d'échanges qui nous rendent bien plus riches qu'avec des pièces sonnantes et trébuchantes. Par ce geste, je plante une graine. Je montre que d'autres moyens de créer sont possibles que ce que les SNE et grands acteurs de l'édition nous martèlent. Cette graine, si elle germe dans l'esprit que d'une personne, aura atteint son but. En fleurissant, elle en créera d'autres qui germeront peut-être à leur tour. Déposer dans le domaine public est un acte militant, un geste fort, voire extrémiste. Il est vrai qu'il est totalement opposé au secteur de l'édition classique, qui, dans le sens inverse, tend à mettre le plus de verrous possibles sur les œuvres qu'elle détient. Par ce geste fort, on interpelle. On montre que le système est cassé, qu'il a besoin de changement. Le domaine public vivant n'est peut-être pas la solution, mais le système éditorial actuel non plus. En prenant ces deux extrêmes, je pense qu'il est possible d'ériger un nouveau modèle qui satisferait bien plus auteurs et lecteurs.

Que dirais tu à ceux qui ne te connaissent pas pour les inciter à te lire ?

Hum ! Pour moi, c'est la question la plus difficile ! Je dirai simplement ceci : Venez, et entrez. Mes écrits sont là et n'attendent que vous. Je vous les offre. Je ne prétends pas être Hugo, ou Rimbaud, simplement un auteur qui essaie de s'améliorer au fur et à mesure des jours. C'est pourquoi je vous invite à les lire, et pourquoi pas participer avec moi dans mon aventure d'auteur 2.0 !

As tu beaucoup de liens avec la communauté de tes lecteurs ?

Ma communauté de lecteur est encore très petite. Je dois dire que je n'aime pas faire de la pub/promotion à outrance, même si je sais que si l'on veut se faire connaître, c'est un passage presque obligé sur les réseaux sociaux. Le spam, cinq fois par jour sur Twitter ou Facebook en disant "Lisez mon histoire", très peu pour moi. Je trouve que c'est également un manque de respect envers ses followers en leur faisant encore et toujours lire la même chose (mais un rappel de temps en temps ne fait pas de mal). C'est pourquoi je poste très peu de rappels de mes oeuvres. Je reste un optimiste né : si quelqu'un aime ce que j'écris, il en parlera à d'autres. Mais avec ce mot d'ordre, la communauté grandit très lentement. Cependant, l'avantage d'une communauté qui grossit petit à petit est que je peux apprendre à connaître les personnes qui me lisent et dialoguer avec eux. J'essaie de répondre un maximum aux messages, parce que je pense qu'échanger est très important. On a tendance à mettre l'artiste sur un piédestal, avec une communication du haut vers le bas, en sens unique. Je suis cependant un humain comme un autre, je ne suis pas au-dessus de la mêlée. J'essaie donc de rester disponible pour dialoguer et travailler sur les suggestions que l'on me fait, dans la mesure du possible. D'ailleurs, mes livres papiers viennent d'un désir de plusieurs lecteurs. Je pensais à la base rester qu'en numérique. Plusieurs personnes ont émis le souhait de lire en papier, j'ai donc offert ce média, même si j'en "vend" très peu.

Tes écrits sont disponibles librement/gratuitement, tu demandes toutefois à ce que l'on te fasse un don ou te finance de façon régulière. Est-ce cela marche vraiment ?

Je dois dire qu'avec une petite communauté de lecteur, c'est assez difficile. Je fais face à beaucoup de scepticisme, voire même de l'appréhension pour utiliser des systèmes tels que Flattr ou autre qui sont encore très peu répandus. Certaines personnes de mon entourage me traitent de doux rêveur, de bisounours en donnant mes écrits et en faisant confiance à mon lectorat pour un soutien. Pour être honnête, en ce moment, avec cette petite communauté, je ne gagne rien. Le montant de dons que je reçois mensuellement n'atteint pas mes frais d'hébergement, et les frais que j'ai engrangé pour les livres papiers ne sont pas remboursés. Mais si ne fut-ce que tenir un livre papier a fait plaisir à une personne, j'estime que j'aurais eu raison de le faire. Malgré toutes ces difficultés, je pense sincèrement que c'est une voie qu'il faut explorer. Montrer que des alternatives existent face au monolithisme traditionnel. Qu'il peut y avoir un échange équitable entre lecteur et auteur, que ce soit par un don ou un Prix Libre. Peut-être qu'un jour, une masse critique de lecteurs et auteurs sera atteinte, permettant à des artistes de pouvoir vivre de leur art de cette manière. Dernièrement, j'ai lancé un Tipeee (financement participatif pour les artistes) comme nouveau système, on verra sur la durée ce que cela pourra donner.

Quels sont tes auteur-e-s favoris ?

Via la culture libre, il y a toujours trois noms qui me viennent à l'esprit : Pouhiou, Neil Jomunsi et Ploum (Lionel Dricot). J'adore ce qu'ils créent, et ils sont une belle source d'inspiration dans leurs gestes, dans la manière de partager leur art. On pourrait dire que ce sont en quelque sorte mes maîtres à penser. Sinon, en auteur plus classique j'adore lire Anne Rice, surtout sa chronique des Vampires, un peu de King, et sinon je relis régulièrement le Seigneur des Anneaux (qui est d'ailleurs en train d'être relu à l'heure actuelle). Mais globalement, je lis un peu de tout.

Qu'apprécies tu sur le blog de Genma ?

Je me disais bien qu'il y avait une question piège ! :D Ce que j'apprécie le plus, c'est l'effort de vulgarisation. Pas besoin d'être un grand technicien informatique pour comprendre les billets qui se veulent accessibles à tous. Je pense que c'est extrêmement important. La plupart des blogs informatico-libristes sont réservés aux initiés, et prêchent bien souvent des convaincus. Je pense que la communauté libriste doit plus s'ouvrir vers les utilisateurs "non-avertis", avec un langage clairement compréhensible pour tout un chacun. C'est entre autre ce que j'essaie de faire lorsque je parle technologie sur mon site. Sinon, j'adore les billets un peu plus personnel. J'aime beaucoup lorsque quelqu'un sort ses tripes, dit ce qu'il a sur le coeur. J'espère voir plus de billets du Genma profond, (mais cela, je te l'ai déjà dit il y a quelques mois)

Ton rapport à la vie privée ?

La vie privée est un droit inaliénable, qui est inscrit dans la charte des droits de l'homme. Seulement, elle est continuellement bafouée. Que ce soit par l'état entretenant une paranoïa généralisée ou par des compagnies peu scrupuleuses, revendant les données personnelles à des annonceurs, ou dans le cas de société telles que Facebook, décident de ce que l'utilisateur lira. (Algorithme de sélection d'affichage du flux selon l'activité de l'internaute). Je ne pense pas qu'il faille rentrer dans la paranoïa, en s'enfermant dans le deep web et en utilisant du chiffrement à outrance (même s'il est nécessaire). Je pense que rentrer dans une certaine clandestinité donne raison à l'état : c'est une solution de défaite, on se met à se cacher. On oublie une chose : ce n'est pas l'état qu'il faut craindre, mais bien l'état qui devrait craindre ses "patrons", qui ne sont ni plus ni moins que la population. Néanmoins, tous les outils sont nécessaires et doivent être appris (chiffrement, TOR, etc). L'idéal serait que toute communication soit chiffrée pour tout le monde. Mais il y a un sacré boulot d'éducation et de simplification de l'outil à faire derrière.

Le mot de la fin ?

Le mot qui me vient à l'esprit, c'est merci. Merci à toi Genma, de m'avoir interrogé sur ma démarche d'écriture. Et à vous tous qui avez lu cette petite entrevue. J'espère vous revoir, dans les méandres d'internet et vous partager encore de nombreuses histoires !

Lire Greg, c'est par ici :
- Le blogo-site : http://www.antredugreg.be
- Atramenta : http://www.atramenta.net/authors/greg-siebrand-alias-le-greg/37438
- Wattpad : https://www.wattpad.com/user/LeGreg
- Scribay : https://www.scribay.com/author/83

Ubuntu Party Paris les 28 et 29 novembre 2015

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La prochaine Ubuntu Partie de Paris aura lieu 28 et 29 novembre, à la Cité des sciences et de l'industrie, la Villette, Paris.

Appel à bénévoles

L'organisation de l'Ubuntu party en elle-même a besoin de bénévoles. En effet, L'Ubuntu Party est un événement entièrement organisé par des bénévoles. Pour accueillir les milliers de visiteurs qui s'y rendent chaque édition, c'est près d'une centaine de volontaires qui se mobilisent tous les six mois. Si vous avez un peu de temps et que vous souhaitez aider, le formulaire d'inscription pour les bénévoles est en ligne ici http://participer.ubuntu-paris.org/ Il y a des tâches pour tout le monde, selon les compétences et envie de chacun et il y a de quoi faire.

Appel à conférences

Pour proposer une conférence ou un atelier lors de cette Ubuntu Party, c'est par ici.

Le programme

Le programme sera mis en ligne quand il sera prêt. Pendant deux jours, il y aura un certains nombres de conférences, d'ateliers, de démonstrations ayant pour point commun le logiciel libre, GNU/Linux, Ubuntu et/ou la vie privée.

Partagez l'information

Si vous êtes sur place, ce sera l'occasion de se (re)voir pour passer un moment sympa. N'hésitez pas à diffuser l'information autour de vous via via les réseaux sociaux, à inviter vos proches, familles, amis, pour venir écouter les conférences et découvrir tout ça. Merci à vous.

Numok le bilan

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Je voudrais tout d'abord commencer ce billet en disant un grand MERCI à toutes les médiathèques et organisateur-trice-s du Festival Numok pour m'avoir permis d'aller parler à du grand public de différents sujets qui me tiennent à cœur. Ce fut pour moi une formidable expérience, comme vous pourrez le lire dans la suite de ce billet.

Ma première expérience avec un public non technophile, non libriste et non venu pour un Café vie privée (les personnes qui viennent sont des personnes sachant plus ou moins ce qu'elles viennent chercher et connaissent déjà les problématiques liées à la vie privée), ca a été lors du Festival de l'Imaginaire, le salon Geekopolis. J'y avais alors présenté une conférence intitulée Les geeks ont aussi une vie privée (Vidéo de la conférence à Geekopolis), avec un support de conférence contenant des mèmes Internet et autres images humoristiques.

A Geekopolis, le public était assez jeune et geek ; dans les médiathèques pour le Festival numérique Numok, c'était un public d'un certain âge, autour de la cinquantaine en moyenne. Pour toutes ces conférences, le public présent a apprécié (j'ai eu plusieurs retours allant ce sens) ma façon de présenter, ma personnalité...

Les personnes présentes ont vu "mon mode Genma", enthousiaste, passionné, pédagogue, prêt à expliquer et répondre aux questions hors sujet. J'ai "quelques" conférences derrière moi (j'ai un peu de bouteille comme on dit) donc l'exercice de présentation est assez facile pour moi, je suis à l'aise en publique. Ce qui me fait penser que dans une autre vie j'aurais probablement été comique ou artiste sur scène.

Lors de ma conférence, pour qu'elle soit accessible, j'évite le côté sérieux et technique, je suis plus dans la détente, l'humour... Il y a une part d'improvisation mais aussi beaucoup de travail en amont, pour avoir des enchaînements et transitions, un fil conducteur dans mon discours (et savoir où je vais), avoir une idée du temps (si je ne suis pas trop en retard sur mon avancement dans la présentation).

J'étais plus habitué à un public d'informaticien, qui écoute et pose les questions à la fin, voir ne pose pas du tout de questions. Le public posait plein de questions, voulait en savoir plus. J'avais souvent anticipé ce questionnement et avais donc prévu d'évoquer / de parler de ces points dans la suite de la présentation). Je recadrais alors les questions, répondais parfois par un c'est hors sujet (je comprends le fait d'avoir une question sur "les virus" ou "est ce que payer sur Internet c'est sécurisé" mais ce n'est pas dans le thème de ma conférence) ou sur le fait que ce thème serait abordé dans la suite de la conférence.

Mon rôle en tant que conférencier et animateur de la séance était de savoir de cadrer ces questions, de ne pas trop digresser. Cette interaction, cette interactivité me permettait d'improviser, de rebondir en faisant une remarque ou un trait d'humour, en racontant une anecdote... Et cela marche. Cela rend la présentation beaucoup plus vivante. Même si cela en double la durée et fait que je ne peux pas parler de tout ce qui était prévu, de tout les sujets que les personnes présentes aimeraient que je parle...

Les messages les plus importants que j'ai voulus et réussis (il me semble) à faire passer au public présent étaient les suivants :
- il y a des tas de domaines pour lesquels les personnes présentes sont probablement passionnées et pour lesquelles je n'ai aucune connaissance. Chacun son domaine de prédilection. Ceux que j'aborde dans ma conférence sont les miens. A vous de décider ce que vous souhaitez apprendre et comprendre... Je suis là pour vous donner un aperçu de ce qu'il est possible de faire, ce qu'il est nécessaire de comprendre et apprendre dans le domaine de l'hygiène numérique. Après, si vous voulez aller plus loin, en apprendre plus, soyez curieux.
- Ne prenez pas tout comme des vérités. Ayez un regard critique. Faites vous votre propre avis sur ce que je vous dis.

Pourquoi ces messages ? Je baigne dans les problématiques de la vie privée, de l'identité numérique depuis que je suis sur Internet, à savoir depuis 1997... Cela fait donc quelques années que je suis connecté, que je m'intéresse à l'informatique et j'ai beaucoup appris, j'ai des connaissances très variées. Or, je ne souhaite pas que les personnes présentes se sentent dévalorisées, pas à leur places, jugées sur leur manque de connaissance... J'aborde beaucoup de sujets et de thématiques, je donne un aperçu de différents points que les personnes le plus souvent ignoraient (la façon dont on est pistée sur Internet par exemple). Une fois qu'elles ont compris les problématiques, je leur explique alors, en fonction de leurs questions (leurs questions reflétant leurs attentes, leurs inquiétudes face à ces problématiques nouvelles pour eux). J'adapte mon discours, j'essaie d'être le plus pédagogue possible. Et ça marche.

Beaucoup des personnes rencontrées ont appréciées mon enthousiasme et ma volonté de partager mes connaissances. Cela m'a plus que conforté à poursuivre mon initiative A.I.2 Apprenons l'Informatique, Apprenons Internet, à aller vers le grand public, les scolaires, les étudiants pour leur présenter mes connaissances et enrichir les leurs.

Le Festival Numok n'a fait que confirmer ce que je savais déjà : j'aime parler au grand public, j'aime interagir avec lui, j'aime lui apporter des connaissances qui ne doivent pas rester entre technophiles, geeks, libristes, extrémistes informatiques ou autre. L'Informatique et Internet sont présent dans nos vies quotidiennes, il est on ne peut plus nécessaire d'en comprendre les bases du fonctionnement. Et c'est ce à qui je contribue, jour après jour : enrichir la connaissance de l'autre, pour qu'il puisse alors juger connaissance de causes et utiliser ces formidables outils pour SES besoins, SES passions, et partager à son tour SES propres connaissances.