Les expressions populaires, souvent appelées "idiomes" ou "tournures idiomatiques", sont des phrases ou des expressions figées dans la langue française, chargées de sens culturel et souvent colorées par l'histoire et les traditions.
Elles enrichissent la communication en offrant des façons imagées et expressives de partager des idées et des émotions, tout en reflétant la richesse linguistique et la diversité culturelle de la francophonie.
Qu'est-ce que une " expression populaire " ?
Une expression populaire est une tournure de phrase imagée ou figurée utilisée couramment dans la langue parlée pour exprimer une idée de manière vivante, drôle ou percutante. Ces expressions ne doivent pas toujours être prises au sens littéral, car elles utilisent des métaphores ou des références culturelles partagées.
Une expression populaire est une phrase imagée, souvent métaphorique, utilisée couramment dans le langage familier pour exprimer une idée, une émotion ou une situation de manière vivante et souvent humoristique.
Elle fait partie du patrimoine oral et culturel d’un pays.
Ces expressions donnent de la couleur au langage et permettent de dire beaucoup avec peu de mots, en s’appuyant sur des images faciles à visualiser.
Elles évoluent avec le temps et varient parfois selon les régions ou les générations ...
Voici une modeste liste des 100 expressions populaires françaises, parmi les plus utilisées, avec leurs explications imagées !
1. Donner sa langue au chat- Abandonner une devinette ou une question sans trouver la réponse. Comme si on disait : " Je ne sais pas, laisse le chat répondre ! "
2. Tomber dans les pommes- S’évanouir. L’image ? Quelqu’un qui perd soudain ses forces comme un fruit trop mûr qui tombe de l’arbre !
3. Casser les pieds- Ennuyer profondément quelqu’un. C’est comme si la personne nous piétinait mentalement jusqu’à nous épuiser.
4. Faire d’une pierre deux coups- Accomplir deux choses à la fois avec un seul effort. Comme viser deux oiseaux avec un seul lancer.
5. Mettre la charrue avant les bœufs- Faire les choses dans le désordre. C’est comme vouloir labourer un champ en plaçant la charrue devant les animaux.
6. Avoir le cafard- Être triste ou déprimé. Comme si un petit insecte noir et sombre grignotait ta bonne humeur.
7. Tirer les vers du nez- Obtenir une information difficilement, en questionnant habilement. L’image ? Un ver qui ne veut pas sortir de son trou !
8. Appeler un chat un chat- Être direct et franc. Ne pas tourner autour du pot, dire les choses telles qu’elles sont.
9. Être à cheval sur les principes- Être très strict et rigide sur les règles. Comme quelqu’un qui ne descend jamais de sa monture, même quand ce n’est pas pratique.
10. Mettre les pieds dans le plat- Aborder un sujet délicat sans tact. Comme si tu marchais en plein milieu d’un dîner sans t’en rendre compte.
11. Se creuser la tête
- Réfléchir intensément. Imagine quelqu’un qui gratte l’intérieur de son crâne pour trouver une idée.
12. Avoir un poil dans la main- Être paresseux. Comme si ta main ne pouvait rien faire parce qu’un poil y poussait !
avoir un poil dans la main : être paresseux, fainéant
13. Ne pas être dans son assiette- Ne pas se sentir bien. L’assiette représente ton état normal. Si tu n’y es pas, quelque chose ne va pas.
14. Jeter l’éponge- Abandonner. Cela vient de la boxe : quand un entraîneur jette l’éponge, c’est que son boxeur ne peut plus continuer.
15. Se faire rouler dans la farine- Se faire tromper. Comme si on te maquillait en t’enduisant de farine pour cacher la vérité.
16. Poser un lapin- Ne pas venir à un rendez-vous sans prévenir. Le "lapin" reste là, tout seul, à attendre…
17. Avoir la main verte- Être doué pour le jardinage. Comme si tes doigts faisaient pousser les plantes rien qu’en les touchant.
18. Avoir le cœur sur la main- Être généreux. Comme si tu étais prêt à offrir ton cœur à ceux qui en ont besoin.
19. Courir sur le haricot- Énerver quelqu’un. Le haricot est une image rigolote pour dire : « Tu me tapes sur le système ! »
20. Avoir la tête dans les nuages- Être distrait ou rêveur. Ton esprit est ailleurs, flottant très loin, dans les airs.
21. Prendre ses jambes à son cou- S’enfuir rapidement. Comme si tu attrapais tes jambes pour t’aider à courir encore plus vite.
22. Être sur son 31- Être très bien habillé. L’origine est floue, mais l’image est celle de quelqu’un qui sort le grand jeu pour une occasion spéciale.
23. Monter sur ses grands chevaux- S’énerver soudainement avec arrogance. Comme si on montait sur un cheval de guerre pour défendre son point de vue.
24. Avoir les yeux plus gros que le ventre- Prendre plus qu’on ne peut consommer, souvent pour la nourriture. Comme si tes yeux étaient trop ambitieux !
25. Tenir la jambe à quelqu’un- Le retenir trop longtemps en parlant. L’image est celle de quelqu’un qui t’attrape la jambe pour t’empêcher de partir.
26. Couper l’herbe sous le pied- Devancer quelqu’un dans ses intentions. C’est comme empêcher une plante de pousser en la rasant juste avant qu’elle n’éclose.
27. Avoir un coup de foudre
- Tomber amoureux instantanément. L’image est celle d’un éclair qui te frappe en plein cœur, d’un seul coup.
28. Tourner autour du pot- Hésiter à dire clairement les choses. Comme un enfant qui tourne autour du pot de confiture sans oser y plonger la cuillère.
tourner autour du pot : hésiter sans oser dire ou faire ...
29. Chercher midi à quatorze heures- Se compliquer la vie inutilement. Il est évident que 14h n’est pas midi… mais on insiste quand même !
30. Être au bout du rouleau- Être épuisé, moralement ou physiquement. Comme un vieux rouleau de papier qui n’a plus rien à offrir.
31. Être tiré à quatre épingles- Être très bien habillé, soigné. Comme un vêtement bien repassé, tenu par des épingles de couturier.
32. Mettre la main à la pâte- Participer activement. L’image du boulanger qui pétrit son pain lui-même.
33. Avoir d’autres chats à fouetter- Avoir des choses plus urgentes à faire. (Heureusement, on ne fouette plus de chats !)
34. Être une vraie girouette- Changer souvent d’avis. Comme une girouette qui tourne selon le vent.
35. Faire chou blanc- Échouer. Cela vient du jeu de quilles, où « faire chou blanc » signifie ne rien renverser.
36. Mener quelqu’un en bateau- Tromper, duper quelqu’un. On l’embarque dans une histoire inventée, comme une croisière imaginaire.
37. Avoir du pain sur la planche- Avoir beaucoup de travail à faire. Comme un boulanger avec une planche pleine de pâte à cuire.
38. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase- Le petit détail en trop qui provoque une explosion de colère ou d’émotion.
39. Crier au loup- Alerter pour rien. L’image vient de la fable où un enfant ment sur la présence d’un loup, jusqu’au jour où il dit vrai mais plus personne ne le croit.
40. En faire tout un fromage- Exagérer une situation mineure. À partir d’un petit rien, on fait une énorme affaire… comme transformer une goutte de lait en énorme fromage.
41. Avoir le beurre et l’argent du beurre- Vouloir tout, sans concession. Et pourquoi pas la crémière pendant qu’on y est ?
42. Passer l’éponge- Pardonner, oublier. On efface comme avec une éponge sur un tableau.
43. Jeter de l’huile sur le feu- Aggraver une situation tendue. On alimente le conflit au lieu de calmer le jeu.
44. Mettre la tête sous l’eau- Accabler quelqu’un de soucis ou de tâches. Comme si on l’empêchait de respirer.
45. Faire la pluie et le beau temps- Avoir tous les pouvoirs, tout décider. Être le « maître du climat » dans une situation.
46. Être dans de beaux draps- Se retrouver dans une situation délicate. Ironique, car les « beaux draps » sont ici synonymes d’ennuis.
47. C’est la fin des haricots- Plus d’espoir, plus rien à faire. Comme si les derniers haricots avaient disparu du garde-manger.
48. Mettre de l’eau dans son vin- Être plus conciliant. Diminuer sa fermeté, comme on adoucit le vin trop fort.
49. Raconter des salades- Dire des mensonges ou exagérer. Mélanger plein de choses pour faire une histoire colorée… mais fausse.
50. Avoir bon pied bon œil- Être en bonne forme, même à un âge avancé. L’image d’une personne encore alerte, malgré les années.
51. En avoir ras le bol- En avoir assez, être excédé. Imagine un bol rempli de problèmes qui déborde : ça suffit !
52. Tomber sur un os- Rencontrer un obstacle imprévu. Comme lorsqu’on mord dans un morceau de viande et qu’on se casse les dents sur un os caché.
53. Être dans les cordes- Être en difficulté, comme un boxeur repoussé contre les cordes du ring.
54. Rire jaune- Rire de manière forcée ou mal à l’aise. Un rire qui n’a pas vraiment le goût du bonheur.
55. Avoir les dents longues- Être très ambitieux, prêt à tout pour réussir. Comme un loup affamé qui rêve déjà de son festin.
56. Ne pas avoir froid aux yeux- Être courageux, audacieux. Rien ne t’impressionne, tu regardes le danger en face sans cligner des yeux.
57. Mettre les bouchées doubles- Accélérer le rythme, faire un effort intense. Comme quelqu’un qui mange à toute vitesse en doublant la dose.
58. Avoir un mot sur le bout de la langue- Presque se souvenir de quelque chose sans réussir à l’exprimer. Il est là… mais il ne sort pas.
59. Faire la tête- Bouder. L’image d’un visage fermé, grognon, replié sur lui-même.
60. Boire comme un trou- Boire beaucoup (souvent de l’alcool). Un trou, ça ne se remplit jamais !
61. C’est du gâteau !- C’est très facile. Comme une part de gâteau qu’on mange sans effort.
62. Filer un mauvais coton- Être dans une mauvaise passe, se dégrader. Vient du textile : quand le coton devient mauvais, tout se détériore.
63. Se mettre le doigt dans l’œil- Se tromper complètement. Et bien profond ! C’est douloureux… comme l’erreur.
se mettre le doigt dans l’œil : faire une erreur totale
64. Avoir le compas dans l’œil- Avoir une très bonne appréciation des distances ou des proportions. Pas besoin d’outil, ton œil est ultra précis.
65. Être une tête de mule- Être très têtu. Comme une mule qui refuse d’avancer quoi qu’on fasse.
66. Faire d’une mouche un éléphant- Exagérer un petit détail. On transforme un minuscule insecte en énorme animal !
67. Dormir sur ses deux oreilles- Dormir profondément, sans inquiétude. Tellement tranquille que tu n’as pas besoin d’une seule oreille en alerte.
68. Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué- Se réjouir ou faire des plans avant d’avoir accompli quelque chose. Attention, l’ours pourrait bien se retourner !
69. En avoir gros sur la patate- Être triste ou en colère. La « patate » représente le cœur, bien lourd d’émotion.
70. Faire la sourde oreille- Ignorer volontairement ce qu’on te dit. Tu entends… mais tu fais comme si de rien n’était.
71. Avoir le bras long- Avoir beaucoup d’influence, de pouvoir. Ton bras va si loin qu’il atteint des gens importants.
72. Ne pas être sorti de l’auberge- Être encore loin de la fin des ennuis. L’auberge symbolise une situation compliquée où on reste coincé.
73. Avoir une mémoire d’éléphant- Avoir une mémoire très solide, comme ces animaux connus pour ne rien oublier.
74. Se noyer dans un verre d’eau- Être dépassé par une petite difficulté. Un simple verre… et on coule !
75. Mettre des bâtons dans les roues- Créer des obstacles. Comme glisser un bâton dans la roue d’un vélo pour empêcher d’avancer.
76. Être lessivé- Être complètement épuisé, physiquement ou moralement. Comme un vêtement après un passage intensif en machine : rincé, vidé !
77. Faire le pont- Prendre un jour de congé entre un jour férié et le week-end. Comme construire un petit pont pour relier deux rives de repos.
78. Tirer son épingle du jeu- S’en sortir habilement d’une situation difficile. Comme un joueur malin qui retire sa mise juste avant que tout parte en vrille.
79. Être sur la même longueur d’onde- Être en parfait accord avec quelqu’un. Vos cerveaux captent la même fréquence, comme deux radios bien réglées.
80. Faire des pieds et des mains- Se démener, faire tout ce qu’on peut. L’image d’une personne qui s’agite dans tous les sens pour réussir.
81. Rentrer dans sa coquille
- Se refermer sur soi-même. Comme un escargot qui se replie pour ne plus affronter le monde.
82. Avoir une langue de vipère- Être médisant, dire du mal des autres. Les mots piquent comme des morsures de serpent.
83. Aller à contre-courant- Ne pas suivre l’avis général. Comme un poisson qui remonte la rivière alors que tout le monde descend.
84. C’est une autre paire de manches- C’est une toute autre difficulté. Comme changer de tenue pour une tâche bien plus ardue.
85. Manger sur le pouce- Manger rapidement, sans prendre le temps. Imagine une bouchée avalée entre deux tâches, debout, sans assiette.
86. Péter les plombs- Perdre complètement le contrôle. Comme un disjoncteur qui saute d’un coup, et tout s’éteint.
péter les plombs : perte de contrôle totale !
87. Être haut comme trois pommes- Être tout petit (souvent pour un enfant). Trois pommes empilées… c’est pas bien grand !
88. Avoir la gueule de bois- Avoir mal au crâne après avoir trop bu. Comme si ton cerveau avait été cogné par des bûches.
89. Faire un froid de canard- Très grand froid. Vient de la chasse au canard, où l’on sortait par un froid glacial.
90. Être dans le pétrin- Être dans une mauvaise situation. Vient du pain : si tu tombes dans la pâte, tu es bien embêté pour t’en sortir.
91. Être connu comme le loup blanc- Être très célèbre, repérable de loin. Un loup blanc au milieu d’une forêt ? Impossible de ne pas le remarquer.
92. Tomber de haut- Être très déçu. Tu étais plein d’espoir tout là-haut, et soudain… boum, la chute !
93. Monter en épingle- Amplifier un détail sans importance. Comme si on accroche une petite chose sur un grand support pour qu’on ne voie qu’elle.
94. N’avoir ni queue ni tête- Être illogique ou incompréhensible. Comme une histoire sans début ni fin… ou un animal sans extrémités !
95. Faire cavalier seul- Agir seul, indépendamment. L’image du chevalier qui quitte la troupe pour suivre sa propre route.
96. Mettre les voiles- Partir rapidement. Comme un bateau qui lève l’ancre et prend le large.
97. Être dans la lune- Être distrait, ailleurs dans sa tête. Ton esprit est monté dans une fusée direction orbite !
98. Rouler sur l’or- Être très riche. L’image d’une vie où tout est doré, même le sol sous tes pieds.
99. Ne pas valoir un clou- Ne rien valoir du tout. Même pas un petit clou rouillé !
100. Avoir le feu sacré - Être passionné, habité par une énergie exceptionnelle. Comme une flamme intérieure qui brûle sans jamais s’éteindre.
Et si, vous vous en connaissez encore d'autres, allez-y, les commentaires sont là pour cela ....
... enjoy :)
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